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Un cabinet noir à l’Élysée ? Guillaume de Thieulloy

By 30 mars 2017mai 3rd, 2020Le mot du jour

François Fillon ayant évoqué l’hypothèse d’un « cabinet noir », chargé de déstabiliser les opposants, à l’Élysée, tout le microcosme politico-médiatique lui tombe dessus à bras raccourcis.

La première remarque qui me vient à l’esprit est que le procès en « complotisme » est passablement éculé.
Ne pas tout interpréter par la théorie du complot (comme disait l’excellent historien Pierre Chaunu, il faut aussi laisser une large place à la bêtise humaine pour comprendre notre histoire et notre actualité !) n’implique pas d’ignorer qu’il existe des complots.

Et les socialistes au pouvoir sont particulièrement « orfèvres » en cette discipline pour le moins originale. Feu le président Mitterrand en atteste.

Au demeurant, tout récemment, a refleuri sur internet une petite vidéo signalant que François Hollande, alors conseiller à l’Élysée, avait prêté la main dans les années 1980 à une manipulation appelée « L’affaire Caton » : il s’était fait passer pour un haut fonctionnaire de droite réglant ses comptes avec les dirigeants de « son camp ».

Cela montre quelques prédispositions intéressantes.

Ajoutons que la lecture du pavé « Un président ne devrait pas dire ça… » est également édifiante pour comprendre de quoi est capable le si « gentil » président Hollande. Il ne s’y vante pas seulement, devant les journalistes, d’avoir commandé des « opérations homo » (pour homicide), comme un adolescent voulant impressionner sa « copine ». Il y dit à mots à peine couverts qu’il « écoute » Nicolas Sarkozy et qu’il a déjà réfléchi aux filières de diffusion de ses « scoops » frelatés.

Si l’on songe, par ailleurs, à ses rapports équivoques avec Christiane Taubira, dont même la presse de gauche a été obligée de convenir qu’elle mentait quand elle prétendait ignorer le détail de ces écoutes, on ne peut que se méfier.

J’ajoute que le démenti des journalistes qui ont écrit « Bienvenue, place Beauvau » est bien peu convaincant.

Qu’ils n’aient pas parlé de « cabinet noir » est fort possible. En revanche, ils ont très exactement décrit un président se faisant remonter toutes les informations « sensibles ». Ils peuvent bien appeler ça un cabinet blanc si ça leur chante ; la réalité n’en sera pas modifiée pour autant !

Or, la réalité, c’est que le secret de l’instruction n’existe plus, en France. Au moins pour certains opposants.

Au strict minimum, François Hollande est coupable de laisser faire et de ne jamais sanctionner ce genre de « fuites ». Mais l’accusation de François Fillon me semble tout, sauf invraisembable. Elle m’aurait semblé crédible sous n’importe quel gouvernement ; a fortiori sous l’autorité de ce sinistre personnage aux curieuses relations avec la presse et la justice.

Une deuxième remarque me vint à l’esprit à propos de cette polémique. Elle était que MM. Hollande et Jouyet (son secrétaire général, si actif auprès du sieur Macron) étaient fort désœuvrés, puisqu’ils ont immédiatement publié un communiqué démentant tout cabinet noir – et sommant M. Fillon d’être « exemplaire » (c’est-à-dire, sans doute, d’être aussi « moral » que M. Cahuzac et ses amis !).

Ma troisième réflexion était un peu plus réjouissante. Si François Fillon attaque désormais François Hollande, peut-être allons-nous enfin avoir une campagne anti-socialiste et non plus seulement une campagne au rythme des révélations médiatico-judiciaires.

Il reste un petit mois pour dresser le bilan calamiteux du quinquennat et empêcher le successeur désigné de François Hollande d’être élu. Il n’est que temps de « cogner » enfin et de désigner le véritable adversaire : le socialisme !

LA UNEPOLITIQUE

Un cabinet noir à l’Élysée? –

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