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Islamisme terroriste et migrants musulmans

Michel Garroté

Politologue, blogueur
islam-France

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Y a-t-il un lien entre islamisme terroriste et migrants musulmans ? Le simple fait de poser cette question est déjà, en lui-même, politiquement incorrect. En effet, quel rapport peut-il y avoir entre, d’une part, les dizaines de milliers de migrants qui, depuis la Libye, tentent de rejoindre, par mer, l’Italie ; et les terroristes islamistes de l’EI en Syrie et en Irak ? Le rapport entre les deux, c’est que les migrants qui tentent de rejoindre l’Italie sont musulmans. Et que les civils génocidés par l’EI en Syrie et en Irak sont en grande partie des chrétiens.

Or, si l’Union Européenne et l’Eglise catholique sont opposés à tout génocide, c’est les chrétiens de Syrie et d’Irak qu’elle devrait accueillir en priorité, et non pas les migrants musulmans en provenance de Libye. Le comble, c’est que l’Union Européenne et l’Eglise catholique veulent que les chrétiens restent en Syrie et en Irak pour éviter la fin de la chrétienté d’Orient. Mais l’Union Européenne et l’Eglise catholique, en revanche, veulent accueillir tous les migrants musulmans qui transitent par la Libye pour se rendre en Italie.

On laisse les chrétiens se faire massacrer en terre d’islam et on accueille les musulmans en Europe avec le soutien de l’Eglise catholique. J’ai souvent écrit que l’islamisme est totalitaire et génocidaire. Et j’ai souvent écrit que l’idéologie issue de l’islamisme est comparable au communisme, au fascisme et au national-socialisme.

Enfin, j’ai souvent démontré, sources et preuves à l’appui (notamment grâce aux travaux de l’historienne Bat Ye’or), que depuis les années 1970, l’Union Européenne, le Conseil de l’Europe, le Parlement européen et l’Eglise catholique ont conclu des accords avec la Ligue Arabe (LA) et avec l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), accords qui stipulent la promotion de l’islam et la lutte contre toute critique de l’islam (critique surnommée « islamophobie ») et qui stipulent également la négation du droit d’Israël à exister.

Cela fait donc quarante ans que l’Europe, devenue post-chrétienne, antisioniste et islamophile, se rend complice du sort absolument catastrophique des chrétiens en terre d’islam ; et se rend complice des menaces existentielles qui pèsent, de plus en plus, sur Israël. J’ajoute que ce qui se déroule actuellement au Liban se déroulera d’ici peu en Europe. A titre d’exemple, je publie ci-dessous une analyse de Bernard Antony sur l’islamisme terroriste. Et une analyse du cardinal Rai sur l’afflux de réfugiés.

Islamisme terroriste

Bernard Antony, sur Les 4 Vérités, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L‘islamisme terroriste frappe, bien sûr, les minorités, juives et autres (yezidis, etc.) qui lui déplaisent. Mais le gros morceau, si l’on peut dire, qu’il veut anéantir aussi, c’est celui de l’immense masse des chrétiens ou des « roumis » assimilés aux chrétiens. Chez les Turcs, on les appelait les « Giaours » (infidèles). En Turquie, on a d’ailleurs tué, au siècle dernier, 99% de ces Giaours. Manuel Valls a parlé « d’islamo-fascisme ». Cela a scandalisé ceux qui ne veulent surtout pas choquer les islamistes – qui sont le plus souvent, comme chacun doit en être persuadé, des « islamistes modérés ».

Bernard Antony : Mais, manifestement, Manuel Valls visait par cette formule à condamner davantage le fascisme que l’islamisme et à faire du premier (qui, certes, n’était pas un bien) le mal absolu. Si Manuel Valls n’était pas lui-même un idéologue totalitaire inculte, il aurait dû parler plus justement de « l’islamisme totalitaire et génocidaire » ou le qualifier, par exemple, de « jacobino-bolchevico-nazi ». Cet islamisme a, en effet, pour idéologie et pour modèle la théocratie totalitaire englobant tous les domaines de la politique, de la religion et des mœurs, de la loi et de la guerre, fondée par Mahomet. Même s’ils dépassent sans doute le prophète dans la cruauté et les perversions d’un sadisme sans limites, les fanatiques de l’islamisme actuel, des talibans à Boko Haram et d’Al Qaïda à l’État islamique, ne veulent que l’imiter.

Bernard Antony : N’en déplaise aux ignorants qui (comme nombre de politiciens, tels que Juppé, et nombre de clercs, et même d’évêques) n’ont lu ni le coran ni les hadiths, ni la biographie de Mahomet, c’est bien celui-ci qui pratiqua la décapitation massive des hommes vaincus, la distribution des femmes et des enfants comme butin, qui fit torturer ceux qui se moquaient de lui. Et c’est lui aussi qui, balayant le message d’amour évangélique, maintint la lapidation et les amputations comme châtiments selon la charia, la loi islamique. Ce que l’on appelle le « salafisme » se veut ainsi une stricte imitation du modèle du prophète.

Bernard Antony : Mahomet a certes prévu la possibilité de laisser vivre ou non selon leur religion les « gens du livre », juifs et chrétiens, zoroastriens selon les intérêts de l’oumma (communauté). Il les soumit alors au régime de la dhimmitude islamique. Ainsi à Médine, il anéantit les Juifs, tandis qu’ailleurs, il les laissa vivre, car ils pouvaient être utiles. Idem pour les chrétiens.

Bernard Antony : Les temps modernes ont vu le phénomène d’une continuité simultanément totalitaire et génocidaire. Le modèle initial en a été le génocide de la Vendée. Les Jeunes-Turcs ont génocidé selon cet exemple et, après eux, les nazis et les communistes. Gilles-William Goldnadel a remarquablement observé cette continuité. Les francs-maçons Jeunes-Turcs ont ainsi fait confluer deux traditions : celle de l’exterminationnisme djihadiste et celle de l’exterminationnisme du laïcisme jacobin.

Bernard Antony : Les islamistes radicaux d’aujourd’hui, comme les Jeunes-Turcs d’hier, ne jugent plus utile de laisser vivre des « dhimmis ». Pour eux, les chrétiens ou doivent se convertir à l’islam ou être massacrés. De même pour le petit peuple des Yezidis. Les chrétiens en pays d’islam sont donc, aujourd’hui, au mieux voués à la discrimination, souvent à la persécution, au pire (et, de plus en plus), dans la nouvelle et immense éruption du fanatisme islamique, à l’extermination, comme il y a un siècle.

Bernard Antony : Le fanatisme djihadiste est puissamment à l’œuvre aussi dans les pays non encore islamisés, non seulement avec le terrorisme de l’attentat et de l’assassinat, mais encore avec l’amplification de ce que l’on peut appeler la « terreur banale ». Cette terreur banale est celle de l’interdiction de fait, sur des territoires de plus en plus importants, des libertés les plus élémentaires. Ainsi, dans nombre de quartiers français, on ne peut plus se promener comme on en a envie, sans risque et sans « raser les murs ». On ne peut plus manger ni boire ce que l’on veut. On ne peut plus rire selon notre humour ni chanter comme nos pères.

Bernard Antony : Et il ne faut pas s’y tromper, la profanation quotidienne de nos cimetières, le saccage des tombes de nos parents et aïeux a, dans ce contexte, un sens terrible : ces actes odieux signifient que notre terre ne doit plus nous appartenir, ni appartenir à nos morts, dont il faut donc détruire les tombes et les croix de notre espérance. Faire « du passé table rase », comme le chante l’Internationale, c’est simultanément vouloir faire disparaître les morts, pour mieux génocider les vivants, conclut Bernard Antony sur Les 4 Vérités (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Migrants musulmans

Selon le Cardinal Rai, patriarche maronite, la difficulté du Liban n’est pas la coexistence entre musulmans et chrétiens mais l’arrivée massive des réfugiés, non pas chrétiens syriaques, mais syriens musulmans sunnites (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « Il s’agit de plus de 1,5 million de personnes. Bien entendu, c’est une obligation humanitaire de les aider. Et l’Église fait beaucoup. Mais la plupart d’entre eux sont des sunnites. Sur le plan politique et religieux, ils peuvent être exploités par les sunnites libanais». « Nous avons déjà fait la même expérience avec les Palestiniens » (Note de Michel Garroté – Et l’Europe est en train de faire la même expérience avec la migration mahométane de peuplement).

Cardinal Rai : « Dans les années 1970, c’était eux qui avaient déclenché la guerre civile contre les Libanais et l’armée libanaise. À l’époque, les sunnites libanais s’étaient ralliés à eux. Cela pourrait se reproduire aujourd’hui. L’année dernière, lors de la première confrontation entre l’armée libanaise et l’EI (Etat islamique), l’armée a été attaquée par des sunnites armés syriens. À long terme, c’est une bombe à retardement. La guerre en Syrie et en Irak doit cesser afin que les gens puissent retourner dans leur pays. Le temps qui passe ne joue pas en notre faveur ».

Cardinal Rai : « Les Syriens travaillent à des tarifs inférieurs à ceux des Libanais. Ils ouvrent des magasins où les prix plus intéressants que les magasins libanais. À long terme, que restera-t-il du Liban et de la culture libanaise, si plus de 1,5 million de Syriens vivent dans notre pays ? Évidemment, ces changements ne restent pas sans conséquences pour les chrétiens du Liban. Les chrétiens veulent la liberté et une vie normale. C’est pour ça qu’ils vendent tous leurs biens et émigrent. Le risque s’accroît que tout le Proche-Orient perde lentement sa présence chrétienne. L’Occident doit prendre conscience de la gravité de la situation ».

Cardinal Rai : « Les responsables politiques doivent comprendre que la guerre en Syrie doit s’arrêter. La communauté internationale doit cesser de fomenter la guerre et de l’alimenter. Le trafic des armes doit cesser. Ils devraient faire fi de leur fierté et tous s’asseoir autour d’une table pour trouver une solution politique. Mais leur fierté le leur interdit. En effet, cette fierté dissimule des intérêts économiques qui visent le gaz naturel et le pétrole ».

Cardinal Rai : « Pourquoi Assad n’est-il pas tombé comme Moubarak en Égypte ou Ben Ali en Tunisie ? Dans ces pays, la population entière était contre eux. Mais pas en Syrie. Là, la population est du côté du président. Récemment, des élections s’y sont déroulées, qui ont confirmé le mandat d’Assad. L’Occident ne veut pas reconnaître ces élections. On dit qu’elles auraient été truquées. Au nom de la démocratie, l’Occident n’accepte pas la démocratie. Mais il faut parler avec Assad. Le dialogue entre le gouvernement et l’opposition est décisif. En France par exemple, on m’a dit que les politiques ne voulaient pas discuter avec Assad. Mais avec qui voulez-vous qu’ils parlent sinon pour résoudre le conflit ? ».

Cardinal Rai : « De quoi les musulmans du Proche-Orient entendent-ils parler aujourd’hui ? De la guerre, de la haine, de la persécution, des assassinats, des déplacements, du fondamentalisme. Mais il faudrait qu’ils entendent parler de sujets comme la paix, la justice, les droits de l’homme, le respect de la vie, la fraternité, la liberté et le respect d’autrui. Ils ont besoin du contrepoison de l’Évangile de Jésus-Christ. Il faut qu’ils puissent écouter un autre langage. Ici, on ne parle pas d’amour et de paix. On parle de guerre et de haine » (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 7 mai 2015

Sources :

http://www.les4verites.com/islam/contre-le-christianisme-les-convergences-totalitaires

https://www.aed-france.org/actualite/liban-que-restera-t-il-du-pays-sinterroge-le-cardinal-rai/

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