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Plan Trump pour chasser l’Iran de Syrie : Poutine réticent © JForum.fr

By 30 janvier 2017décembre 19th, 2017Monde

Le Qatar et la Turquie accueillent favorablement le plan de « zone de Sécurité » proposé par Trump

Le Qatar et la Turquie expriment leur soutien au plan Trump de proposer des « zones de sécurité » en Syrie, alors que la Russie reste très sceptique. L’idée d’en chasser l’Iran est un « premier pas » que Poutine ne peut sans doute pas se permettre de franchir allègrement.  

Le Qatar et la Turquie, deux pays sous le joug des Frères Musulmans, alliés d’Obama, et qui ont appuyé et soutenu les factions rebelle=s durant toute la guerre civile syrienne, ont accueilli favorablement l’appel de Donald Trump à délimiter des « zones de sécurité » en Syrie, stipulé au cours d’une interview donnée à ABC News, et diffusée mercredi.

« Je mettrai absolument en place des « zones de sécurité » pour les gens en Syrie, a déclaré Trump lors de cet entretien. [position tout-à-fait cohérente avec ses mesures anti-immigration sur le territoire américain]

Le Directeur du Ministère qatari de l’Information, Ahmed al-Rumaihi, a confirmé que son pays approuve totalement et adopte le plan Trump.

« Le Qatar souligne le besoin de créer des zones sécurisées en Syrie et d’imposer des Zones d’Exclusion Aériennes pour s’assurer du mieux-être des civils », a t-il dit, selon l’Agence d’Information Qatarie.

 Le Porte-Parole des Affaires étrangères de Turquie, Huseyin Muftuoglu, a exprimé une tonalité d’un optimisme encore plus prudent.

« Mettre sur pied des zones de sécurité partie des arguments défendus depuis le début par la Turquie » a t-il souligné. « Nous avons pris connaissance de la requête du Président des Etats-Unis pour mener une enquête préalable. Ce qui est important,ce sont les résultats de cette étude et le genre de préconisations qui en sortiront ».

Au cours de la campagne présidentielle, Trump a appelé à l’instauration de zones-tampon en Syrie, qu’il ferait financer par les Etats du Golfe, au lieu que ces flux de réfugiés ne soient dirigés vers l’Europe et les Etats-Unis.

« Je pense que l’Europe a commis une énorme erreur en permettant à ces millions de gens de se rendre en Allemagne et dans divers autres pays », a ajout »é Trump dans une interviw à ABC diffusée mercredi.

La Russie, qui appuie totalement et défend le régime syrien a semblé mettre en doute la viabilité d’un tel plan.

« Il est important de s’assurer que cela ne conduise pas la situation à empirer pour les réfugiés », a déclaré le Porte-Paroledu Kremlin, Dmitry Peskov. « Toutes les conséquences éventuelles doivent être prises en compte ».

Quoi qu’il en soit, Paskov a reconnu qu’il revient entièrement à Trump de mettre en place une telle politique.

« Nos partenaires américains n’ont pas consulté la Russie (sur ce plan », a t-il dit. « Il s’agit de leur décision souveraine ».

Par : Jonathan Benedek, World Israel News

26 janvier 2017

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Le plan de Trump sur les zones de sécurité chasse virtuellement l’Iran de Syrie. Poutine très réservé à l’idée de sacrifier ses alliés iraniens
Trop beau pour être vrai?
Un plan inapplicable sans déclenchement d’une autre guerre? 

La Syrie est au seuil de changements radicaux qui vont directement impacter la situation stratégique et militaire le long des frontières syriennes avec Israël et la Jordanie, selon ce que révèle Debkafile en exclusivité [NDLR : tout en donnant le sentiment de « vendre la peau de l’Ours »]. Ils découleraient d’un accord proposé cette semaine par le Président américain Donald Trump au Président russe Vladimir Poutine, visant à établir des zones de sécurité américaines, russes et turques en Syrie. Ce schéma transférerait le contrôle militaire du pays à ces trois puissances. Chacun d’entre eux  serait responsable d’une zone dont les frontières seraient définies et feraient l’objet d’un accord entre Washington, Moscou et Ankara. [Or, le porte-parole du Kremlin exprime son sciepticisme et prétend que Moscou n’a pas été contacté par Washington].

Dans le cadre de cet arrangement, on requerrait de toutes les forces de l’armée iranienne, des milices chiites pro-iraniennes et du Hezbollah de quitter le territoire de la Syrie. [Ce plan n’explique cependant pas comment on fait pour demander poliment aux Iraniens et affiliés de partir… Chaque partie impliquée réclame sa part du gâteau, le prix du sacrifice consenti. Si le plan convient parfaitement à la Turquie, au Qatar et aux Etats-Unis, la Russie, l’Iran et Assad freinent des quatre fers]

L’armée américaine disposerait de deux zones de sécurité -une couvrant la zone toute entière de l’Est de l’Euphrate jusqu’à la fornitère irakienne, y compris les zones kurdes (selon les zones définies par la carte). Cet accord ressusciterait partiellement l’accord obtenu à la fin 2015 par le Président américain Obama et Poutine, pour la division de la Syrie en zones d’influence. Tout le territoire à l’Est de l’Euphrate avait alors été alloué aux Etats-Unis, la Russie prenant la responsabilité de toutes les zones à l’ouest du fleuve (l’Euphrate) jusqu’à la côte Méditerranée.

Selon le nouvel accord, la zone turque s’étirerait sur environ 650 kms le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie et serait d’une largeur d’entre 35 et 50 kms à l’intérieur du territoire syrien jusqu’à Al-Bab, la ville où l’armée turque est engagée pour son troisième mois complet de combat sans parvenir à conquérir la ville encore aux mains de Daesh.

Les sources des renseignements militaires de Debkafile mentionnent que le changement central sur le terrain serait l’établissement d’une seconde zone de sécurité américaine adjacente aux frontières de la Syrie avec Israël et la Jordanie. Cela signifie que les environ 7.500 hommes de troupes des forces des opérations spéciales actuellement présents en Jordanie seraient transférés vers le Nord pour se retrouver dans le Sud de la Syrie.

La Russie avait, à l’origine, planifié de déployer l’armée syrienne, les milices chiites pro-iraniennes et les forces du Hezbollah, dans de nouveaux combats pour la prise des terres autour des villes de Dera’a et Quneitra du côté syrien du Golan. Ce plan a été remisé et il serait remplacé par le déploiement dans le Sud de la Syrie des troupes américaines accompagnées par les forces spéciales jordaniennes et des rebelles syriens, entraînés par les instructeurs américains dans des camps militaires en Jordanie.

Les Israéliens pourraient alors pousser un soupir de soulagement grâce à la levée de la menace constituées par les forces iraniennes, les milices chiites et du Hezbollah déployées le long de leur frontière nord avec la Syrie.

A paraître dans l’hebdomadaire de DEBKAfile du 26 janvier 2017, 2:55 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

Commentaire : quoique séduisant sur le papier, on ne voit pas que les conditions sur le terrain soient favorables, côté russo-iranien, à un « coup de baguette magique » levant d’un coup d’un seul toute menace iranienne et forces assimilées qui reprendraient le chemin de Téhéran en rangs d’oignon et sans sourciller après 6 ans de guerre et de sacrifices (environ 3.000 hommes minimum entre l’Iran et le Hezbollah, sans compter les milices). Assad, dans cette affaire est, à peine, mentionné, et il a toujours eu les coudées franches avec l’Iran, ainsi qu’une sacrée dette.

Il n’est pas dit, non plus, que les Kurdes de Syrie supportent longtemps la présence turque sur les territoires entre Kobané, Afrin et Jarabulus (vers l’Est de l’Euphrate), même s’ils bénéficient d’une autonomie sous tutelle américaine du côté d’Hasakah, Qamishli, etc. 

On pencherait donc plutôt pour un coup de bluff censé mettre de l’eau dans le gaz entre les alliés de l’Axe Damas-Bagdad-Téhéran-Moscou, devant céder du terrain avec l’arrivée récente d’Erdogan et maintenant de Trump? autour de la table de jeu.

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