Les données choquantes ont été présentées dimanche, au cours de la réunion hebdomadaire du cabinet ministériel israélien.
Sur Algemeiner, Ruthie Blum développe l’information fournie par NRG selon lequel plus de 40% des citoyens de l’Union européenne ont des points de vue antisémites, accusant Israël de commettre un génocide contre les « palestiniens » et de se comporter comme les Nazis.
Les données chiffrées ont été présentées dimanche, au cours de la réunion hebdomadaire du cabinet ministériel israélien.
A la veille de la Journée Internationale en Mémoire de l’Holocauste, le Ministre israélien des affaires de la Diaspora, Naftali Bennett, qui est aussi ministre de l’éducation, a présenté le rapport sur l’antisémitisme en 2015, soulignant que la tendance émergeant en Europe est le fruit de l’Islam radical ; de la crise des migrants et des réfugiés ; du boycott anti-Israël, du mouvement BDS ; et de la montée de l’extrême droite (il est là dessus fortement désinformé par les travaux du Congrès juif européen auquel Jean-Patrick Grumberg a rappelé les erreurs de jugement lors de la publication à la presse de leur rapport européen sur l’antisémitisme)
Le “nouvel antisémitisme” exploré dans ce rapport traite essentiellement de la haine des juifs chez les musulmans, plutôt que des partis marginaux des différents pays européens.
Le rapport établit que “des revendications anti-israéliennes et des accusations qu’Israël est un pays sanguinaire et illégitime crée une pente glissante qui au final conduit à des attaques contre les juifs identifiés à Israël.”
Un autre aspect de l’antisémitisme soulevé dans ce rapport, selon NRG, est qu’il a conduit “à confiner les juifs dans des endroits sous haute surveillance et à un record d’émigration des pays occidentaux.”
« La triple alliance contre les Juifs »
Le rapport discute de la montée de l’antisémitisme suivant ce qu’il appelle une “triple alliance contre les Juifs – une augmentation de l’antisémitisme de la part des immigrants musulmans ; une montée de l’extrême droite, accompagnée de xénophobie et de violences contre les minorités ; et une réécriture de l’histoire de l’Holocauste essentiellement en Europe de l’Est… et, en Europe de l’ouest, la dissémination d’une propagande haineuse – par des mouvements radicaux d’extrême gauche qui poussent au boycott et à la délégitimation d’Israël, créant ainsi un climat d’incitation à la violence contre les Juifs du fait de leur identification avec Israël.”
L’attaque antisémite la plus violente commise in 2015, selon le rapport, fut l’attaque de l’Hyper Cacher à Paris, dans laquelle quatre juifs ont été tués, deux jours après le massacre de Charlie Hebdo. Le rapport cite aussi la tendance croissante d’actes antisémites individuels en France, et parallèlement, le désir croissant des juifs français de quitter le pays et de chercher refuge ailleurs.
Le rapport examine aussi le regain d’un antisémitisme classique :
“En Russie et Ukraine, les Juifs sont décrits dans les médias comme un groupe dont la loyauté à leur pays est douteuse.”
Quant aux Etats-Unis, le rapport observe un “nouvel antisémitisme” sur les campus universitaires à travers l’Amérique, où 75% des étudiants juifs disent avoir vécu ou avoir été témoins d’actes antisémites.
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Le Directeur général du Ministère des Affaires de la Diaspora, Dvir Kahana, qui a présenté ce rapport avec Bennett, a dit que son cabinet a créé un plan multi-annuel de lutte contre l’antisémitisme, auquel s’associeront d’autres ministères concernés. L’accent sera mis cette année sur la dénonciation des incitations sur Internet, ce qui fournira des outils aux gouvernements et organisations pour combattre ce phénomène et pour aider les communautés menacées ainsi que les individus qui subissent des attaques antisémites.
Ceci est conforme à un rapport publié par la Commission britannique parlementaire d’enquête sur l’éducation en Grande-Bretagne – toujours dans la perspective de la Journée en Mémoire de l’Holocauste le 27 janvier selon le Jewish Chronicle.
La Commission est formée de parlementaires britanniques (MPs) qui ont lancé une enquête en septembre sur l’efficacité de l’enseignement de l’Holocauste dans le système scolaire britannique. Selon le Chronicle, le Président de la Commission Neil Carmichael est arrivé à la conclusion que :
“Trop peu de professeurs, en particulier en histoire, sont formés à l’enseignement de l’Holocauste, et notre rapport appelle le gouvernement à agir. Nous voudrions que le soutien à l’enseignement de l’Holocauste apporté par le Ministère de l’Education soit aussi efficace que possible.”
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Image à la Une : le Ministre israélien de l’éducation, Naftali Bennett. Photo: Wikimedia Commons.