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LE BOUTON NUCLÉAIRE, ÇA DÉMANGE! Le Peuple

By 20 avril 2017Monde

L’armada aéronavale américaine est arrivée à hauteur de la péninsule coréenne: le porte-avions Carl Vinson, de la classe Nimitz, un croiseur et deux destroyers lanceurs de missiles sont à pied d’oeuvre. Le groupe aéronaval avait quitté l’Australie la semaine passée. 

Le USS Carl Vinson (CVN 70), classe Nimitz, et son escorte sont arrivés au large de la péninsule coréenne…

C’est le moment qu’avait choisi le Vice-président Mike Pence pour venir inspecter les troupes sur la ligne de démarcation entre les deux Corées et se montrer aux Nord-Coréens à Pan-Mun-Jon, où la fragile paix a été signée entre communistes nord-coréens et chinois d’une part et Occidentaux sous la banière de l’ONU d’autre part.

Par-dessus les militaires qui l’écoutent, Mike Pence s’adresse aux Nord-Coréens du pont du porte-avion Ronald Reagan, ancré au sud du Japon

Mais c’est à bord de l’USS Ronald Reagan, un autre porte-avion, ancré à Yokosuka au Japon, que le Vice-président Mike Pence a délivré son message, plutôt « brut de décoffrage », à la manière de Trump… ou de Ronald Reagan, qui sert de modèle au président Trump. Reagan n’avait pas hésité à bombarder Khadafi (et à le rater de peu) dans un raid de représailles immédiat après un attentat.

« Nous vaincrons toute attaque par arme conventionnelle ou nucléaire« , a insisté mercredi M. Pence. Selon lui, la réplique sera « écrasante et efficace », à la hauteur « de la détermination du président Trump et des forces armées des États-Unis d’Amérique ».

Donald Trump s’inspire de la présidence de Ronald Reagan (R), qui n’avait pas hésité à répliquer immédiatement à un acte de terrorisme de Khadafi.

Une danse de guerre mâle et virile de la part de Trump et de Pence. Le seul problème, c’est que le dictateur de Corée du nord, le jeune Kim Jong-Un va chercher à exciter Trump qui risque lui, de faire un faux pas et d’initier une attaque. il suffit d’un incident à la limite des eaux territoriales nord-coréennes. Trump osera-t-il alors lancer ses Tomahawks sur la dizaine de sites nucléaires et de lancement de missiles nord-coréens ?

La Chine est toute proche, et malgré l’exaspération des Chinois face au « sale gosse » de Pyong-Jang et aux sanctions que la Chine a imposées (arrêt de l’achat du charbon nord-coréen par exemple), Beijing ne peut accepter que les USA bombardent leur « allié » nord-coréen sans réagir.

Les Nord-Coréens n’ont aucune chance en cas de guerre, d’atteindre les navires américains, trop bien protégés par les dernières générations de contre-mesures. Mais il suffit d’une frappe américaine, très certainement conventionnelle, pour que les Nord-Coréens bombardent de manière conventionnelle (de la simple artillerie), nucléaire ou chimique, Séoul, la capitale bourdonnante de la la Corée du Sud, située à peine à 40 km de la frontière!

L’artillerie de campagne communiste, stationnée le long de la ligne de démarcation, a une capacité NBC (nucléaire bactériologique chimique). Quelle serait la réaction de la Chine, en cas d’action américaine et de réplique coréenne… ou vice versa ?

Il s’agit d’une partie de poker menteur digne d’un mauvais western hollywoodien. La Corée du Sud et le Japon sont très inquiets de voir les progrès nord-coréens en matière de missiles intercontinentaux (essai réussi de survol du Japon par un missile qui s’est ensuite abîmé dans l’océan). La détermination américaine a déjà poussé le gouvernement japonais à créer de vastes camps pour accueillir des réfugiés.

Kim Jong-Un a intérêt à comprendre que les hésitations et l’indécision d’Obama, c’est fini. Après avoir roulé des mécaniques, Trump ne peut plus perdre la face non plus…

C.T.

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