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Insultes, armes blanches, coups : les automobilistes israéliens de plus en plus violents / H. GOEL : C’est un fait, conduire ici est un parcours du combattant bien redoutable. Nous prions à chaque sortie en voiture. En cause, l’atmosphère spirituelle de grande violence du fait du terrorisme sans cesse répété…

Mael Benolieldernière modification 

3 min
Patrouille de police à Tel-Aviv
Tomer Neuberg/Flash90Patrouille de police à Tel-Aviv

“Les routes sont le reflet de la société”

Israël fait face à une vague de violences routières sans précèdent, reflet d’un véritable malaise social…  Dernier incident en date à avoir fait le tour des réseaux sociaux, une altercation entre automobilistes sur l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, qui a failli très mal tourner. Sur des images filmées par des témoins, on voit deux hommes s’invectiver, avant que l’un ne sorte un couteau et crève les pneus de la voiture de l’autre.

“J’ai fait un doigt d’honneur à cet automobiliste parce qu’il venait de me faire une queue de poisson. C’est alors qu’il est sorti de sa voiture avec un couteau et qu’il a crevé mes pneus”, a raconté aux médias l’un des protagonistes.

La semaine dernière, un passant a été mortellement poignardé sous les yeux de sa femme par un homme en scooter suite a une altercation sur un passage piéton dans la ville de Holon. Début novembre, c’est un homme de 50 ans qui a été hospitalisé dans un état grave après avoir été frappé à coups de casque à la tête, après une querelle en pleine heure de pointe sur la voie rapide de Tel-Aviv.

“Les routes sont devenues très violentes, à l’image de la société. Les gens sont de plus en plus nerveux et cela affecte les routes. Quelqu’un de violent en société, dans sa vie privée, le sera aussi sur la route, comme le démontrent toutes les études”, confirme Oz Dror, vice-président de l’association “Or Yarok”, une ONG qui a pour objectif d’améliorer la sécurité routière en Israël. D’après lui, la seule façon d’endiguer le problème est de renforcer la présence policière sur les routes.

Il pointe que, selon une décision gouvernementale, il devrait y avoir sur les routes 450 voitures de police mais qu’il n’y en a aujourd’hui que 250. “Les conducteurs se sentent seuls sur la route, ils ne voient pas la police. Vous pouvez conduire des dizaines de kilomètres sans croiser la moindre voiture de police”, souligne Oz Dror. “Si l’on ajoute à cela les embouteillages monstres et les problèmes de stationnement, la réalité actuelle s’apparente à vrai baril de poudre.”

Kobi Shabtai, le chef de la police, s’est également récemment alarmé de la situation. Lors d’une conférence, il a promis de prendre le problème à bras le corps, en mettant notamment en place un groupe de réflexion. “Nous allons mettre en place un groupe de réflexion pour réfléchir aux meilleurs moyens d’endiguer le fléau de la violence sur les routes. Nous nous devons de renforcer la sécurité des automobilistes et de réduire le nombre d’incidents”, a déclaré Kobi Shabtai.

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