Selon Challenges : « Le groupe de Munich avait déjà fait voler en 2017 un premier prototype à échelle réduite, doté de deux places. Cette fois, c’est l’engin à taille définitive qui s’est élevé de quelques mètres le 4 mai. Ce vol marque le début d’un gros programme de tests en vol pour cet engin au design futuriste, qui décolle à la verticale comme un hélicoptère, puis fait pivoter ses moteurs pour voler comme un avion. « Nous passons désormais à notre prochain objectif, qui est de réussir une transition fluide entre le vol vertical et horizontal », explique Leandro Bigarella, directeur des tests en vol. La start-up envisage une entrée en service à l’horizon 2025.
Pour se distinguer de la concurrence, Lilium a fait le choix de la haute vitesse. Là où la plupart des concurrents se contentent d’une vitesse limitée (70 km/h pour Volocopter, 100 km/h pour Blackfly, 120 km/h pour CityAirbus, 180 km/h pour le Cora de Kitty Hawk), la start-up allemande promet une vitesse de 300 km/h et une autonomie de 300 km. « Le parfait équilibre entre vitesse et autonomie », assure le cofondateur de Lilium, Daniel Wiegand. Le groupe bavarois vise ainsi un marché plus large que les seuls transports urbains ou connexions entre aéroports et centres-villes, le segment prioritaire de la concurrence. Le Lilium Jet pourrait ainsi relier l’aéroport JFK et Manhattan en 6 minutes, mais aussi relier New York à Philadelphie ou Los Angeles à San Diego en moins d’une heure. L’idée est bien de créer une sorte de Uber des taxis volants, avec une appli qui géolocalise l’utilisateur et lui propose l’appareil le plus proche de sa position. »