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L’Autorité palestinienne retarde sa demande de reconnaissance à l’ONU, initialement prévue cette semaine

By 24 novembre 2014Etz Be Tzion

http://www.i24news.tv/fr/tv/revoir/interview-fr/3906062031001 (lien pour visionner l’interview de Benjamin Netanyahou sur i24News hier soir)

Le Parlement européen doit voter jeudi pour une résolution qui reconnaîtra un Etat palestinien, une décision qui entend répondre « à la poursuite des constructions en Cisjordanie sur des terres convoitées par les Palestiniens dans le cadre d’un futur Etat », selon les partisans de la motion. Lancée par le Groupe socialiste et démocrate (S&D) et le Parti européen de gauche unifiée (GUE), l’initiative intervient aux lendemains de la décision unilatérale de plusieurs pays européens.

La Suède, la Grande Bretagne, l’Irlande et l’Espagne ont reconnu dans un vote non-contraignant l' »Etat de Palestine » dans une série de sessions qui a débuté fin octobre, le Parlement français devant également se prononcer sur la question le 2 décembre prochain.

A lire sur le sujet, l’interview de Benyamin Netanyahou par i24news : Etat palestinien: « le vote du Parlement français est irresponsable » (Netanyahou)

La motion doit être votée jeudi à Strasbourg au Parlement, « dans le dessein de s’investir davantage dans le processus de paix et de reconnaître Israël et la Palestine comme deux Etats-nations côte à côte », selon le président du parti de centre-gauche européen.

L’ambassadeur israélien à l’Union européenne David Walzer et les membres de sa délégation, se sont réunis en urgence ces derniers jours. Walzer a affirmé qu’une reconnaissance unilatérale n’aidera pas Netanyahou et Mahmoud Abbas à revenir à la table des négociations, et distanciera davantage les deux pôles.

« Bien sûr que le vote du Parlement français nous inquiète (…) c’est même irresponsable », a déclaré Benyamin Netanyahou aux journalistes d’i24news dimanche, précisant que la reconnaissance d’un Etat palestinien par la France serait une grave erreur.

« Ce que la France veut faire, c’est donner aux Palestiniens un Etat, sans paix, pour qu’ils puissent continuer à faire la guerre », a encore dit Netanyahou.

Le gouvernement israélien a clairement averti l’Union européenne qu’un tel vote de motion serait considéré comme anti-israélien.

Le parti GUE a rédigé une esquisse de la motion « qui prie instamment tous les États membres de l’UE… de reconnaître l’Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale ».

Pour l’Europe, ce vote influencerait les Etats membres à suivre le chemin de Stockholm. Par ailleurs, d’un point de vue diplomatique, si cette motion reste non-contraignante, elle pousserait Israël à se plier davantage aux desiderata de l’Europe.

Leon Neal (AFP/File)« Britain’s parliament has this year already voted to recognise Palestine in a non-binding ballot »Leon Neal (AFP/File)

L’ancien procureur général israélien Michael Ben-Yair a soutenu dimanche la décision du Parlement européen dans un média indépendant en ligne, condamnant Israël d’imposer un « régime d’apartheid » en Cisjordanie.

« Le sionisme politique cherchait à l’origine à trouver une solution aux persécutions du peuple juif en établissant un Etat qui renouvelle la vie politique juive et et actualise son affiliation nationale historique avec la terre d’Israël – mais pas au détriment d’une autre nation », a-t-il écrit.

De son côté, l’ex-chef du Mossad, les services de renseignements israéliens, a déploré la perte de l’idéal sionisme dans une lettre pour le quotidien israélien Haaretz, affirmant qu’il craignait pour la « première fois, pour l’avenir du projet sioniste ».

Par ailleurs, plus de 700 artistes, écrivains, penseurs, anciens militaires et hauts responsables, professeurs, chercheurs et professionnels israéliens ont signé en novembre une pétition de soutien à la motion européenne.

L’Autorité palestinienne a préalablement affirmé de son côté qu’elle fera appel au « Conseil de sécurité des Nations Unies en vue de la reconnaissance de la Palestine à la fin de la semaine », à l’occasion du Sommet de la Ligue arabe au Caire le 29 novembre, selon Nabil Shaath, haut responsable du Fatah et principal négociateur avec Saeb Erekat, samedi. Mais un responsable de l’Autorité palestinienne a déclaré lundi matin que la demande de reconnaissance serait retardée, selon des médias palestiniens, dont l’agence de presse Ma’an en arabe.

Shaath a également souligné que des diplomates palestiniens travaillent actuellement pour obtenir le soutien à leur demande de reconnaisance auprès de pays comme le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud.

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