Comment les avions de ligne ont-ils pu atterrir en Israël malgré les tirs de roquettes ?
Faire décoller et atterrir un avion de ligne rempli de centaines de passagers est une tâche difficile pour n’importe quel pilote. Réaliser cet exercice tandis que des roquettes percent le ciel semble très risqué, voire impossible. Pourtant, au cours de l’Opération Bordure Protectrice, alors que le Hamas tirait des roquettes en direction de l’Aéroport International Ben Gurion, les forces israéliennes sont parvenues à maintenir les passagers du transport aérien en toute sécurité.
Le Hamas a déclaré que la suspension des vols dans l’Aéroport International Ben Gurion était l’un de ses principaux objectifs lors de l’Opération Bordure Protectrice. L’organisation terroriste a tiré des dizaines de roquettes en direction de l’aéroport et a quotidiennement envoyé des mails aux compagnies aériennes internationales les menaçant d’attaquer l’aéroport. “Faire fermer Ben Gurion aurait été une grande victoire pour le Hamas”, explique Shmuel Zakai, directeur de l’Aéroport Ben Gurion.
“Il est presque impossible d’expliquer à des personnes ne vivant pas en Israël comment il est possible d’assurer la sécurité du transport aérien civil lorsque des roquettes sont tirées sur nous”, ajoute Zakai. “Aucun autre aéroport n’a dû faire face à ce type de menace.”
Surveillance de haute technologie et réactions instantanées
Comment l’Armée de l’Air israélienne est-elle donc parvenue à empêcher que les roquettes ne touchent les avions lors de Bordure Protectrice ? La réponse vient des méthodes de surveillance aérienne extrêmement avancées de l’Armée de l’Air et du Dôme de Fer.
Premièrement, des routes de vols spécifiques ont été conçues pour le transport commercial régulier, les maintenant hors de portée des roquettes du Hamas. Dans le même temps, le Dôme de Fer protégeait les infrastructures de l’aéroport et les avions posés au sol.
En effet, lorsque les avions sont dans les airs, le Dôme de Fer doit à la fois intercepter les roquettes et éviter de toucher les avions. Les techniques de défense antiaérienne doivent alors prendre en compte de nouveaux éléments et communiquent directement avec les pilotes de ligne.
Dès lors qu’une roquette est tirée depuis Gaza, les systèmes de surveillance de l’Armée de l’Aircalculent les trajectoires de la roquette et de l’avion. S’il y a le moindre risque pour l’avion, les forces aériennes et l’aéroport en informent directement le pilote qui change le cours de son vol pour permettre au Dôme de Fer d’intercepter la roquette. Cette réussite repose sur la vitesse d’analyse et de réaction de toutes les personnes impliquées.
En résumé :
“Avec beaucoup de travail et de recherche, nous avons développé des capacités extraordinaires de prises de décisions en temps réel, qui nous permettent de gérer ces situations complexes”, explique le colonel Ran Turgeman, commandant des systèmes de la surveillance aérienne del’Armée de l’Air israélienne. “Sans une surveillance totale de l’ensemble de l’espace aérien et une synchronisation parfaite entre nos systèmes, nous n’aurions pas été capables de contrôler la situation.
“Si aucun avion n’a été frappé, ce n’est pas une question de chance, mais grâce à la réflexion et la technologie.”
Plusieurs compagnies aériennes internationales ont suspendu leurs vols vers l’Aéroport Ben Gurion pendant quelques jours au cours de l’Opération Bordure Protectrice, suite à la frappe d’une maison par une roquette dans une ville voisine. Pourtant, les vols ont repris une fois que les services de sécurité de l’aéroport ont assuré que l’incident ne déteignait pas sur la sécurité des vols et de leurs passagers.
Malgré les tirs incessants de roquettes et les menaces qu’ils ont posées, environ 20000 vols internationaux et 3000000 de passagers sont passés par l’Aéroport Ben Gurion pendant l’Opération Bordure Protectrice, prouvant que malgré les tentatives du Hamas, l’ouverture d’Israël vers le monde a été maintenue.