Depuis les terribles attentats de la semaine dernière, Manuel Valls n’a pas de mots assez fermes pour exprimer sa décision de« déclarer la guerre au terrorisme ».
« La lutte contre le terrorisme demande une vigilance de chaque instant, » a-t-il déclaré à France info, précisant qu’il prendra des « mesures exceptionnelles » pour briser la menace.
Le premier ministre a même assuré que la « traque se poursuit » contre les jeunes djihadistes français qui promettent le chaos.
Et dans le même temps…
La Garde des Sceaux Christiane Taubira a exigé, dans une circulaire adressée la semaine dernière aux procureurs de France, pour qu’on les relâche très vite, qu’on « aligne le régime des récidivistes sur celui des non-récidivistes en matière de réductions supplémentaires de peines ».
Taubira a envoyé une directive de réduction de peines PENDANT la prise d’otage où quatre juifs ont été assassiné
Notre confrère Atlantico a eu connaissance de la directive que la ministre Taubira a envoyé le 9 janvier PENDANT la prise d’otage où quatre juifs ont été assassiné par le djihadiste Coulibaly, aux 40 procureurs généraux et aux 160 procureurs.
Dans le courrier, elle leur demande expressément d’accorder aux récidivistes (c’est à dire aux Kouachi et Coulibaly) les mêmes réductions de peine qu’aux primo délinquants.
Ainsi les djihadistes de retour de Syrie, ayant déjà été condamnés pour trafic ou agression violente, puis pour des faits de terrorisme, devront, selon l’impérative directive, bénéficier des largesses de la ministre conformément à l’article 13 de la loi du 15 août 2014 « relative à l’individualisation des peines en cas de récidive ou de délits violents. »
Manuel Valls déplace des montagnes, mobilise l’armée, met les services de renseignements intérieurs sur le pied de guerre pour arrêter les djihadistes pendant que Christiane Taubira donne ordre de les relâcher plus vite.
Les bras m’en tombent, mais tout va bien. Soyons zen.
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