Saison 1 épisode 1 : Port de Sainte Lucie, Floride le 19 mars
Deux hommes sont en train d’agresser violemment une femme enceinte. Anderson, 29 ans, qui plus tôt dans la journée avait péché sur le ponton, découvre la scène: « J’ai vu une femme se faire attaquer, la nuit, alors je suis venu à son aide. »
Anderson s’adresse aux deux hommes et leur dit d’arrêter. Surpris, ils se retournent, se dirigent vers lui et menacent de lui sauter dessus. Anderson, qui était armé, tire, et les atteint au torse. Puis il appelle la police.
La femme enceinte se relève, et s’en tire avec quelques bleus. Son bébé n’est pas en danger.
Le sheriff du comté, William Snyder, arrivé sur place, conclu que Anderson a agi en état de légitime défense : « Vous n’êtes pas obligé de vous laisser attaquer, » explique le sheriff lors d’une conférence de presse, et ajoute : « Selon moi, je pense qu’il [Anderson] a fait ce qu’il fallait. »
Jowers et Sly, les deux agresseurs, sont toujours à l’hôpital et dans un état critique.
Anderson est libre, aucune charge n’a été relevée contre lui. Les deux agresseurs, s’ils s’en sortent, seront accusés et très probablement condamnés rapporte NBC News.
Saison 1 épisode 2 : Béziers, 29 mars
Deux « jeunes » se sont introduit, la nuit, dans la maison d’un octogénaire, en mars 2011. La maison est isolée et le vieux monsieur, qui a déjà été victime de plusieurs cambriolages, avait passé la nuit précédente sans dormir car l’eau de la rivière en crue monte dans sa propriété.
Ayant entendu du bruit chez lui, et pour se défendre, il sort un fusil et tire, dans le noir. Quelques projectiles atteignent un des jeunes dans le dos, le cou, la face et les jambes.
C’est un véritable fléau que d’imaginer qu’on a une arme chez soi pour se défendre
Ce 29 mars, le vieillard et non les voleurs, se retrouve au tribunal, accusé de « violence aggravée ».
Angélique Depétris, la procureure, réclame contre lui un an de prison, et explique : « C’est un véritable fléau que d’imaginer qu’on a une arme chez soi pour se défendre. Il a été un danger pour notre société. »
La présidente du tribunal, Claire Ougier ne semble pas satisfaite.
L’un des voleurs, qui est donc devenu aux yeux de la justice la victime de l’octogénaire, déclare à la barre : « Je ne vis plus depuis les faits. J’ai des plombs dans tout le corps. Je fais aussi des cauchemars. »
L’autre, victime est également très énervé : « Il [le vieux monsieur] vous a raconté n’importe quoi. Il a voulu nous tuer. Nous, on est des gens honnêtes. »
Me Josy-Jean Bousquet, l’avocat de l’accusé rappelle tout de même les faits : « Ils étaient venus le voler, même s’ils insistent pour le démentir. Ils n’avaient rien à faire chez lui. »
Claire Ougier la présidente n’a pas entendu la défense, et elle a condamné le vieux monsieur à deux ans de prison ferme et à verser 6500€ à une des « victimes » : « une peine sévère, explique-t-elle, car le tribunal est inquiet de ce qui peut encore arriver et que rien ne justifie de tirer sur quelqu’un avec une arme à feu. »
Saison 2, épisode 4 : Albi, 7 ans de prison pour le buraliste qui a tué son cambrioleur
Selon l’avocat général qui demandait que soit retenue la légitime défense, Luc Fournié, le buraliste «était dans une situation de danger imminent» et a «eu la conduite parfaitement adaptée».
Pour avoir tenté de résister au danger, il vient d’être condamné à 7 ans de prison.
Quatre jours avant le drame, Luc Fournié avait été alerté que les barreaux d’une fenêtre de son tabac ont été sciés. Il s’est alors«préparé au retour des voleurs : son fusil était chargé et par précaution il dormait dans la réserve».
Grave erreur…
«On était sur le qui-vive depuis plusieurs jours et je croyais que les gendarmes nous protégeaient», a précisé le buraliste à la barre.
Me Simon Cohen, l’avocat d’un des cambrioleurs, donc de la « victime », explique que «l’on ne peut pas être en état de légitime défense quand on prépare sa défense».
Se sachant menacé, voyant que la police ne le protège pas, il aurait sans doute du faire comme si de rien n’était. Peut-être aurait-il même du laisser sa porte ouverte pour ne pas entraver les cambrioleurs ? J’ironise mais le pauvre homme est derrière les barreaux.
La nuit du 14 décembre 2009, M. Fournié, alerté par du bruit, s’empare d’un fusil de chasse. Suivi par sa soeur, il descend et aperçoit «une grande silhouette».
«Pris par la peur et la panique j’ai tiré sans viser», a-t-il indiqué pendant l’audience. Touché au ventre, Jonathan s’est effondré et Ugo, son acolyte, a pris la fuite.
De quel coté de la barrière vous situez-vous ?
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