Des pirates arabophones auraient eu accès à des informations sensibles, l’armée a démenti la cyber-attaque
Des hackers ont réussi à infiltrer et pirater le réseau informatique de l’armée israélienne avec des logiciels espions, rapporte vendredi l’agence de presse Reuters.
Les pirates informatiques, soupçonnés d’être arabophones, ont affirmé avoir attaqué le système informatique en diffusant un virus dans les gestionnaires de réseaux via des emails piégés selon les experts de la société Blue Coat, spécialisée dans la cyber-sécurité de haut niveau.
Les responsables militaires israéliens ont cependant nié la cyber-attaque, indiquant ne pas être au courant « d’un piratage quelconque des réseaux opérationnels de l’armée ».
Waylon Grange, un analyste de la société Blue Coat a pourtant déclaré que les pirates ont utilisé le code d’autres virus pour accéder au réseau et engager une campagne d’espionnage.
En envoyant des courriers électroniques avec pièces jointes, indiquant contenir des informations militaires et, dans certains cas, un clip vidéo intitulé « Les filles des Forces de défense israéliennes », les pirates auraient violé les systèmes informatiques avancés de l’armée et installé un dispositif « Back Door » permettant aux infiltrés de télécharger et d’exploiter des programmes supplémentaires.
Selon Blue Coat, les outils utilisés par les pirates informatiques n’étaient pas particulièrement sophistiqués.
Les experts informatiques ont également découvert que l’arabe avait été défini comme langue par défaut dans l’un des outils de programmation.
« Alors que les conflits régionaux se poursuivent, les cyber-menaces de groupes de différents niveaux de compétence s’ajouteront aux conflits armés classiques », explique un rapport de la société de cyber-sécurité.
En raison de l’accord de confidentialité qui lie Blue Coat à ses clients, Grange n’a pas pu révéler quels réseaux avaient été piratés par le virus.
Il a cependant affirmé qu’il ne savait pas si les pirates avaient réussi à voler des informations vitales.