LE SCAN POLITIQUE – Pour l’ex-ministre UMP, «la civilisation judéo-chrétienne dont nous sommes les héritiers aujourd’hui est menacée» notamment par «les cinquièmes colonnes» présentes en France.
Il assure ne pas être un oiseau de mauvais augure, seulement vouloir «dire la vérité». Christian Estrosi, le député-maire UMP de Nice, chef de file de son parti en Paca pour les élections régionales, a livré une analyse pessimiste de la situation sécuritaire, lors d’une interview ce dimanche sur France 3.
«La civilisation judéo-chrétienne dont nous sommes les héritiers aujourd’hui est menacée», a jugé l’élu quatre jours après l’annonce d’un projet d’attentats déjoué contre des églises franciliennes. «Oui, les catholiques sont menacés (…) en France, les catholiques sont une cible», a insisté l’ancien ministre.
Relevant lui-même y «aller fort», il a poursuivi son analyse: «L’immense majorité des musulmans de France qui aujourd’hui placent les lois de la République au-dessus des lois religieuses» essaient «de nous trouver en refuge parce qu’ils se sentent menacés par ce que j’appelle l’islamo-fascisme». Cet «islamo-fascisme» est «présent en Irak, en Syrie», mais aussi «ailleurs», et notamment en France, «à travers les cinquièmes colonnes et [leurs] réseaux infiltrés dans nos caves, dans nos garages, dans les lieux clandestins», a insisté l’édile.
«Nous avons des ennemis de la France qui ont une carte d’identité française»
Ce dernier en conclut que «c’est une troisième guerre mondiale qui nous est déclarée» et qu’il «faut en être conscient». Il a repris à son compte les préoccupations du Front national contre les ‘Français de papiers’ estimant que «quand on a dit tous les jours à la télévision pendant la chasse aux frères Kouachi [auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo, NDLR] que ce sont des Français parce qu’ils ont une carte d’identité française, eh bien non… On est un Français quand on n’est pas un ennemi de la France. La carte d’identité ne fait pas un Français!»
«Nous avons des ennemis de la France qui ont une carte d’identité française et, aujourd’hui, il est temps de mettre en place des dispositions et des lois» pour y remédier, a exigé Christian Estrosi qui sera opposé dans les urnes à Marion Maréchal Le Pen en décembre prochain. Et de s’interroger: «À partir du moment où on est un ennemi de la France, est-ce qu’on a le droit de porter un papier d’identité français, de bénéficier de toutes les prestations pour lesquelles paient ceux qui se lèvent tôt et qui travaillent tôt dans notre pays?»