« 762 camions doivent entrer aujourd’hui dans la bande de Gaza, dont 354 chargés de matériaux de construction et les autres de denrées diverses », a indiqué à l’AFP un porte-parole du COGAT, l’organe du ministère de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les Territoires palestiniens, et le Hamas n’en veut pas.

« Sur les 354 camions chargés de matériaux de construction et passant par le point de passage de Kerem Shalom réservé aux marchandises, 123 sont destinés à la reconstruction d’habitations détruites pendant le conflit et le reste servira aux projets d’organisations internationales et aux infrastructures », a ajouté le porte parole israélien.

Mais le Hamas, en conflit ouvert avec différentes factions palestiniennes et avec le Fatah de Mahmoud Abbas, n’a pas donné un seul coup de pioche pour reconstruire les bâtiments détruits durant le conflit de l’été dernier.

Les matériaux sont vitaux pour la reconstruction de Gaza, mais ils pourraient être plus utiles en priorité à construire des tunnels destinés à des attaques terroristes, pense le Hamas.

Pendant ce temps, 100 000 personnes vivent dans la famille, chez les voisins et amis, dans l’attente d’un relogement dans la bande de Gaza huit mois après la fin des affrontements.

La reconstruction avait à peine commencé, qu’elle a immédiatement été bloquée en raison des divisions entre Palestiniens et des promesses d’aide non honorées de la communauté internationale.

Pour tenter de briser ce cercle infernal, environ 400 jeunes ont manifesté à Chajaya, un quartier à l’est de Gaza ville, pour réclamer la reconstruction du territoire et la fin des divisions inter-palestiniennes.

Résultat, des policiers en civil mélangés à la foule ont frappé plusieurs manifestants et arrêté sept personnes, selon des témoins. La manifestation a alors tourné court.

Et les constructions sont toujours au point mort.