Skip to main content

Israël: Netanyahou parvient à former une coalition gouvernementale in extremis (i24news)

Herzog refuse d’être « la 5e roue du carrosse de Netanyahou » et renonce au portefeuille des Affaires étrangères

GALI TIBBON (AFP)GALI TIBBON (AFP)« Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, tient une conférence de presse le 6 mai 2015 à la Knesset à Jérusalem, pour annoncer la conclusion d’un accord de gouvernement »

Le Premier ministre israélien sortant Benyamin Netanyahou est parvenu mercredi soir in extremis à former une coalition lui assurant une majorité minimale de 61 sièges sur 120 à la Knesset (Parlement israélien), où il devra présenter son gouvernement dans les prochains jours en vue d’obtenir la confiance des députés.

M. Netanyahou a conclu juste avant l’échéance de minuit un accord avec le parti nationaliste religieux Foyer juif de Naftali Bennett.

« Je vais de ce pas sortir d’ici pour appeler le président et le président de la Knesset pour leur dire que j’ai réussi à former un gouvernement », devait déclarer M. Netanyahou au Parlement selon des propos diffusés en avance par son parti du Likoud (droite).

M. Netanyahou avait jusqu’à minuit pour réunir une majorité de gouvernement. Sans l’accord de dernière minute avec le Foyer juif, qui a chèrement vendu son soutien, Benyamin Netanyahou aurait essuyé l’affront de voir le président Reuven Rivlin confier à un autre – probablement le leader du parti travailliste Yitzhak Herzog – la charge d’essayer à son tour de former un gouvernement.

Le ministre sortant des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a fait voler en éclats en début de semaine le projet d’une coalition à 67 sièges en annonçant que les huit députés de son parti, Israel Beiteinou ne participeraient pas au gouvernement Netanyahou.

Après avoir informé le président Reuven Rivlin, M. Netanyahou doit présenter son gouvernement à la Knesset pour obtenir sa confiance dans les prochains jours.

Les Affaires étrangères pour Herzog ?

Gali Tibbon (AFP/File)Gali Tibbon (AFP/File)« Co-leader of the Zionist Union party, Israeli Labour Party leader Isaac Herzog (C), shakes hands with supporters as he reacts to exit poll figures in Israel’s parliamentary elections late on March 17, 2015 in the city of Tel Aviv »

Jeudi, Herzog, leader de l’Union sioniste et ex-chef de l’opposition, a affirmé qu’il refusait d’être la « 5ème roue du carrosse de Netanyahou » et qu’il renonçait par conséquent au ministère des Affaires étrangères, offert quelques heures plus tôt par le Premier ministre, selon le porte-parole de Netanyahou.

La veille, Netanyahou a accepté la nomination de la député du Foyer Juif, Ayelet Shaked, au poste de ministre de la Justice, qui dirigera également le comité ministériel sur la législation. Le chef du parti Naftali Bennett récupère de son côté le ministère de l’Education et des Affaires liées à la Diaspora.

Un autre membre du Foyer juif, Uri Ariel, a été nommé ministre de l’Agriculture et vice-ministre de la Défense.

Netanyahou a décidé la promotion de Shaked, ancienne ingénieure dans la high-tech, à condition qu’elle ne dirige pas la commission qui supervise la nomination de nouveaux juges, et qu’elle soit privée du pouvoir de nommer les juges rabbiniques – deux rôles traditionnellement en charge du ministre de la Justice.

Netanyahou devrait récupérer temporairement le portefeuille des Affaires étrangères, tandis que Ya’alon, le ministre de la Défense sortant, devrait conserver son poste. L’agence en charge du financement des implantations devrait quant à elle être prsidée par le Foyer juif.

« Un gouvernement de guerre »

Mohamed el-Shahed (AFP/File)Mohamed el-Shahed (AFP/File)« Saeb Erekat, Chief Palestinian negotiator, speaks during a meeting on August 11, 2014 at the League of Arab States headquarters in the Egyptian capital Cairo »

Le haut responsable palestinien Saëb Erakat a estimé jeudi que la coalition gouvernementale israélienne formée par Netanyahou était « contre la paix et la stabilité dans la région ».

« C’est un gouvernement de guerre », a déclaré à l’AFP M. Erakat, membre du Comité exécutif de l’OLP.

Après l’annonce de l’accord pour la formation du nouveau gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahou , le chef de l’Union sioniste (gauche) Yitzhak Herzog a estimé que cette coalition n’était « ni responsable, ni stable, ni gouvernable ».

« C’est un gouvernement d’échec national qui est né aujourd’hui », a-t-il réagi sur sa page Facebook.

Le quatrième gouvernement de M. Netanyahou est confronté à des défis majeurs: les menaces sécuritaires à toutes les frontières d’Israël, la possibilité d’un accord nucléaire international avec l’Iran, la restauration des liens détériorés avec les Etats-Unis, l’offensive diplomatique et judiciaire des Palestiniens, le coût de la vie et les inégalités sociales.

Le grand allié américain a clairement signifié combien il observait avec attention la formation du gouvernement israélien.

Au moment d’affronter ces défis, « Netanyahou se retrouve face à une situation ingérable. La première chose qu’il va faire demain (jeudi) à 8H00, c’est prendre son téléphone et commencer à travailler à une coalition avec le Parti travailliste », dit à l’AFP le politologue Emmanuel Navon.

Ce ne sont pas forcément les partis ultra-orthodoxes qui risquent le plus de rendre la vie impossible à M. Netanyahou, pour autant que le gouvernement satisfasse les attentes religieuses et sociales de leurs électeurs. Au contraire, M. Netanyahou « fera tout pour se débarrasser de (Naftali) Bennett », le chef du Foyer juif, dit M. Navon.

(i24news avec AFP)

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »