Guy Millière – Robert Ménard, maire de Béziers, apparenté au Front National, a déclaré dans un entretien télévisé qu’il y avait une certaine proportion d’enfants musulmans dans les établissements scolaires de sa ville. Aussitôt, la meute s’est déchaînée contre lui.

Manuel Valls, l’homme qui déclarait qu’il y avait trop de Noirs et d’Arabes sur un marché, et qu’il serait bien, pour l’image, d’ajouter quelques Blancs, s’est emporté, comme d’habitude : combattre le « racisme », mais le faire en usant de la géométrie variable, et en voyant, par exemple de l’antisémitisme à l’extrême droite, mais pas du tout à l’extrême gauche, est semble-il son dernier atout électoral.

François Hollande, prenant la pose à côté du drapeau saoudien qui porte en inscription la chahada (« Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et Mohammed est son prophête ») a déclaré solennellement qu’il était hors de question de dénombrer les Musulmans et de dire qui est musulman et qui ne l’est pas. Il a ajouté qu’il n’y a que des Français.

Les grands médias se sont mis de la partie : certains ont parlé de « fichage ethnique », ont fait des comparaisons avec la France de Vichy, ont déclaré que c’était l’antichambre du fascisme. Ils n‘ont pas encore cité ce grand pays fasciste bien connu, les Etats Unis, où l’on décompte depuis très longtemps l’appartenance ethnique et religieuse des personnes, dès l’école primaire, non pas par « racisme » ou par volonté de discrimination ou de fichage, mais pour discerner si chacun est respecté dans ce qu’il est et ce qu’il croit, et pour voir si certaines communautés ont plus de difficultés scolaires que d’autres, plus de problèmes de délinquance que d’autres, sont davantage en situation de pauvreté que d’autres.

Une amie américaine à qui je parlais des lois françaises me disait voici peu : « comment régler des problèmes si on s’aveugle sur leur existence ?». Je lui avais répondu : « en France, les dirigeants politiques s’aveuglent toujours sur l’existence des problèmes ». Elle m’avait juste dit : « insensé », en hochant la tête.

La gauche au pouvoir ne peut être qualifiée par un autre mot : elle est insensée.

Elle tire régulièrement à côté de la cible et s’étonne de ne pas avoir de résultats. Elle pratique sans cesse le mensonge et l’occultation. Elle semble imaginer qu’en diabolisant certains propos, elle empêchera des gens de penser ce qu’ils pensent. Elle imagine effectivement qu’en traitant l’économie française comme elle la traite, elle obtiendra des résultats autres que catastrophiques.

Elle compte sur les grands médias, et elle a raison. Tous les journaux télévisés sont gorgés d’une vision unique et biaisée de la réalité qui les fait ressembler à des moyens d’essorer les neurones de ceux qui ont le malheur de les regarder : le seul moment où il se dit quelque chose d’exact est le bulletin météo, et encore, il y a parfois des erreurs.

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Avec le sens de l’impartialité qui caractérise tant de membres de leur profession, divers journalistes se sont rendus à Béziers pour recueillir l’avis des habitants concernant les propos de Robert Ménard. Cent pour cent des personnes interrogées ont désapprouvé Robert Ménard. Sans doute celui-ci a-t-il été élu par les zéro pour cent restants. Peut-être est-il arrivé à la mairie à la suite d’un coup d’Etat. De façon à satisfaire les cent pour cent de personnes qui désapprouvent Robert Ménard, Manuel Valls a envoyé des policiers perquisitionner la mairie. S’ils trouvent un morceau de papier sur lequel il serait écrit que Mohammed est un prénom musulman, Robert Ménard sera sans doute incarcéré.

Ne sachant pas lire l’arabe, François Hollande n’a pu lire la chahada et n’a donc pas pu lire qu’elle suggère que Mohammed est un prénom musulman. Le voir s’indigner d’un éventuel décompte de Musulmans dans un pays où l’islam est religion d’Etat, où il y a cent pour cent de Musulmans, où les Juifs ne peuvent poser un orteil et où les Chrétiens sont traités comme des dhimmis à parquer dans des zones très circonscrites était ubuesque.

Le voir dire qu’il n’y avait que des Français en France et que la France ne comptait pas les gens en fonction de leur religion était plus ubuesque encore.

J’attends un communiqué du gouvernement disant qu’il n’y a pas de Musulmans en France. Ce serait un joli scoop. Répétez après moi : il n’y a pas un seul Musulman en France, juste des Français. Il se peut d’ailleurs qu’un enfant appelé Christian soit musulman, qu’un autre appelé Abdallah soit juif ou chrétien. C’est tout à fait possible au pays du père Ubu.

Etonnez-vous après cela que nombre de Français ressentent un malaise face à l’islam, et, à force d’entendre d’ignobles imposteurs parler, ne fassent plus la différence entre les Musulmans intégrés à la France et les Musulmans penchant vers l’islamisme.

Le rejet des Musulmans en bloc ? C’est l’œuvre de la gauche qui ne veut pas qu’on parle de musulmans et qui, lorsqu’elle voit des terroristes islamiques dit que ce sont des terroristes tout court.

La montée de l’antisémitisme musulman ? C’est l’œuvre de la gauche, qui ne voit de l’antisémitisme que dans l’œil de verre de Jean-Marie Le Pen, et qui ne voit pas que la diabolisation d’Israël, qu’elle pratique à jet continu ou presque, est une cause essentielle de l’antisémisme qui monte en France.

La montée du Front National ? C’est l’œuvre de la gauche depuis des décennies.

Et avant de traiter des gens de fascistes, la gauche en France devrait relire des livres d’histoire qu’elle n’a pas encore expurgé de leur contenu : Mussolini était un homme de gauche, Adolf Hitler et Joseph Goebbels étaient de gauche eux aussi, tout comme la Chambre des députés qui a voté les pleins pouvoirs à un homme que François Mitterrand et le père de François Hollande aimaient beaucoup, le maréchal Pétain.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

Tags: fichage ethnique, immigration, Robert Ménard