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Un soldat israélien veut « briser le silence » à propos de l’article du Monde. Europe-Israël


Un soldat israélien veut « briser le silence » à propos de l’article du Monde

 

Une analyse fouillée réalisé par des militaires mettant en cause les incohérences du témoignage rapporté dansl’article du Monde

La moindre des choses, quand on défend l’objectivité, est d’entendre tous les sons de cloche. Hier, nous avons lu avec un doute grandissant l’article du Monde, repris par tous les médias français et des milliers de blog et de pages, sur un tireur de char israélien exprimant ses doutes et présentant des règles d’engagement floues voire criminelles pendant l’opération Bordure Protectrice à Gaza en Juillet 2014.

Aujourd’hui, nous avons reçu un message d’un ancien combattant de Tsahal qui a participé à l’opération. Le son de cloche est assez différent et sur les mêmes critères de cohérence générale du fonctionnement d’une armée occidentale avec lesquels nous avons jugé l’article du monde, force est de constater que le message que nous avons reçu est plus satisfaisant.

Il ne veut aucune publicité et nous a demandé de masquer son nom mais nous connaissons son identité et le témoignage est de première main. Pour l’article, nous l’appellerons Tsanhanim!

Tsanhanim a décidé de nous écrire après la lecture de notre post sur l’ONG « Breaking the Silence » et le témoignage pour le moins controversé de ce tankiste. Tsanhanim était au sein des parachutistes de Tsahal. Il a été déployé sur Raffah et Khan Younès, au sud de la Bande de Gaza, et il conteste d’autres éléments de cet article.

I) En premier lieu, l’ordre de « tirer sur tout ce qui bouge » :

Tsanhanim explique que les consignes étaient justement l’inverse,  de ne pas ouvrir le feu à l’aveuglette, notamment pour éviter les tirs fratricides. Voilà une consigne qui nous parait tout à fait cohérente avec une armée moderne (à ne pas confondre avec les gangs armés d’AK-47 qui pullulent au Moyen-Orient).

En effet, les règles élémentaires d’instruction sur le tir au combat (ISTC) imposent de s’assurer de sa cible et de son environnement, c’est-à-dire être certain de ce qu’on va détruire en prenant en compte ce qu’il y a autour et qui peut subir des dommages collatéraux. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre des systèmes d’armes plus lourds comme un canon de 105mm de Merkava III ou IV  mais aussi comme les mitrailleuses M2 de calibre 50 ou les FN Mag 7,62mm de l’armement secondaire (et pas les « mitraillettes » comme indiqué dans l’article du Monde…). Des tankistes en opération de combat qui tentent de tirer au 105 sur un voiture ou au calibre 50 sur un vélo sont soit des mythomanes féroces, soit de dangereux psychopathes dont même leurs camarades devraient se méfier. Donc les consignes reçues par Tsanhanim, d’éviter les tirs aveugles pour ne pas atteindre éventuellement des camarades sont des consignes d’une force armée moderne et opérationnelle qui prête une attention particulière aux conditions d’ouverture du feu et cela nous parait totalement cohérent avec le niveau de Tsahal, alors que les pseudos-consignes et la scandaleuse indiscipline de combat présentées dans l’article du Monde sont du niveau d’une milice d’amateurs criminels, type Etat Islamique ou Boko Haram.

Il existe cependant un moyen de vérifier rationnellement quel est le niveau discipline israélienne en termes de mise en œuvre de l’armement : le taux d’accidents de tir et de blessures par arme à feu à l’entraînement et en garnison. L’indiscipline incroyable dont parle l’article du Monde ne peut avoir qu’une très lourde conséquence d’erreurs et d’accidents sur les soldats israéliens eux-mêmes, leurs camarades et leurs proches. Or, vu que Tsahal fait une grande confiance à ses soldats, même lorsqu’ils vont à la plage en permission avec leurs armes et leurs munitions sans que la plage ne finisse en bain de sang involontaire, c’est bien le témoignage de Tsanhanim qui est le plus crédible sur la discipline des consignes d’ouverture du feu.

Et ce qui vient confirmer, s’il le fallait encore, ce que l’on vient de montrer, Tsanhanim nous précise que Tsahal a pu arrêter des personnes par dizaines dans les rues de la Bande de Gaza. On est donc très loin d’une bande de Rambos immatures qui considèrent toutes personnes comme des pigeons de foire à allumer sans ordre, alors même qu’en effet, la typologie asymétrique de ce conflit et l’absence d’une force ennemie régulière en uniforme invite Tsahal a considérer comme potentiellement hostile toute personne qui entrerait dans un périmètre de sécurité autour de ses forces.

II) Tsanhanim nous a parlé ensuite de maisons détruites. Il nous confirme que les troupes de Tsahal ont procédé à la destruction de maisons à cause d’un risque potentiel, même si non-avéré. Mais la différence dans les propos de Tsanhanim, c’est qu’il présente comme une élémentaire protection des troupes d’un danger potentiel, ce qui est là aussi tout à fait cohérent avec une armée moderne, qui a passé du temps et du budget à former ses soldats et qui est pragmatiquement économe en termes de pertes humaines.

Au-delà même de considérations compassionnelles, il faut garder à l’esprit que former un soldat opérationnel d’une armée moderne prend aujourd’hui beaucoup de budget et de temps d’instruction, de formation professionnelle, de spécialisation, d’entraînement et d’aguerrissement, sachant que ceux qu’on forme aujourd’hui transmettront ce savoir-faire à leur tour, conservant ainsi un retour d’expérience permanent qui produit des armées très expérimentées. On ne forme plus aujourd’hui, en deux semaines de pas cadencé, de la chair à canon que l’on va pouvoir jeter à volonté sur les mitrailleuses du Chemin de Dames.

On forme des soldats avec une éthique professionnelle (même si Tsahal est basé sur la conscription) avec un investissement financier, technique et humain que l’on espère bien faire fructifier le plus longtemps possible. Protéger ses hommes d’un risque inutile est donc un devoir primordial et essentiel pour une armée moderne et l’élimination préventive de ce risque est parfaitement justifié en temps de guerre où l’on est plus du tout dans le cadre d’une légitime défense mais bien d’un combat.

III) Dans l’article du Monde, il est question d’une enquête à mener sur la cible avant de l’engager. Ce que cet article nomme « enquête » (et qui jette encore plus de doutes sur l’auteur de ce texte tant la terminologie employée est incohérente avec une opération militaire), cela s’appelle une évaluation de la menace et elle est gérée avec la pression temporelle, par la chaine de commandement de niveau tactique. Pour imager, un char ne tire pas dans une maison pour le plaisir, comme indiqué dans le Monde. Il le fait après avoir reçu un ordre de sa chaine de commandement, dans un contexte tactique précis et pour des raisons justifiées par l’évaluation à chaud de la menace, même si l’on peut découvrir a posteriori qu’elles ne l’étaient pas. Ce ne que si la chaine de commandement ou l’un de ses maillons a volontairement omis des éléments ou les a volontairement déformés que l’on peut parler de dysfonctionnement, voire de crime. Mais le souci de protection de ses forces est stratégiquement et humainement  justifié.

Ce principe de protection des troupes explique aussi, du moins en partie, l’interdiction stricte du pillage dont nous a parlé Tsanhanim. Il nous précise même que s’approvisionner en nourriture à Gaza était formellement interdit et que la seule tolérance concernait l’approvisionnement en eau, en cas de lenteurs de ravitaillement. On retrouve dans cette interdiction ainsi que dans son exception une logique tout à fait cohérente, encore une fois, avec une armée moderne à l’occidentale. L’interdiction du pillage est cohérente avec le droit international des conflits armés sur la protection des biens civils et elle a pour but de limiter les cycles de la vengeance réciproque, en exigeant des soldats qu’ils s’approprient pas des biens dont on pourra ensuite leur demander réparation, en justice ou en vengeance physique. Ce principe est même à la source du mot « Soldat », c’est-à-dire qui touche une « solde » pour ses services et est différent du guerrier qui se rémunère sur le butin.

Mais un autre aspect de cette interdiction concerne la protection des troupes et le risque bactériologique ou chimique. Les conquistadores espagnols aux Amériques, par exemple, ont fait de la guerre biologique en jetant dans des puits des draps et vêtements de malades du Choléra, décimant les populations indigènes qui se ravitaillaient en eau et propageaient la maladie par contagion. Dans une guerre asymétrique et du niveau de haine raciste que livrent les Palestiniens à Israël, le risque de nourriture et d’eau biologiquement contaminées ou chimiquement empoisonnées n’est absolument pas à négliger. Sans même parler de choses médicalement graves, une épidémie de gastro-entérite dans la promiscuité et les espaces confinés propres aux troupes en campagne serait plus efficace à freiner une offensive que plusieurs centaines de roquettes ou d’obus de mortier ! L’interdiction du pillage est donc humainement et tactiquement justifiée pour une armée moderne, toujours dans ce principe de protection des troupes, sans exclure toutefois, comme nous le dit Tsanhanim l’éventuelle possibilité de cas isolés.

Mais, même si ce principe de protection des troupes est admis et que Tsanhanim s’en félicite, il nous assure tout de même qu’il n’est pas appliqué dans la majorité des cas. Il cite notamment les tracts prévenant de l’arrivée de Tsahal ou de frappes imminentes. Bien sûr, cette mesure a pour but de permettre à la population civile (bien que cette notion soit très floue à Gaza…) de fuir ou de se mettre à l’abri (bien qu’on ne sache pas lesquels puisque tout est utilisé pour construire des tunnels offensifs vers Israël…), force est de constater qu’il est de bien piètre stratégie de révéler à l’adversaire ses plans, ses axes de progression et ses zones d’objectifs.

On a vu en Somalie en 1993 ou à la première bataille de Fallujah en 2004, les conséquences d’une perte d’initiative du combat en zone urbaine, où les choses peuvent mal tourner à une vitesse sidérante. Donner à l’ennemi à un ennemi aussi flexible que le Hamas les moyens de se préparer et de monter des embuscades en quelques minutes, c’est un terrible non-sens stratégique dont les conséquences pourraient un jour être très lourdes pour Tsahal. Quelles raisons peuvent expliquer ce choix risqué de prévenir l’ennemi par différents moyens (tracts, haut-parleurs et « roof-knocking ») ou d’épargner des bâtiments dont la configuration et la situation représentent des menaces potentielles d’embuscades, d’attentats, de tirs de précision, etc ? Pour les comprendre, il faut se référer à la tradition d’innovation et d’adaptabilité de Tsahal qui, dans le cas du traitement de la population civile en zone urbaine, s’adapte aux circonstances et innove, bien au-delà de ce qui lui est imposé par le droit des conflits armés, comme en ont attesté le Colonel britannique Richard Kemp et le Chef d’Etat-Major des Armées américain, le Général Martin Dempsey qui ont tous deux déclaré que Tsahal fait des efforts extraordinaires pour limiter les dommages collatéraux sur la population civile. Aux dépens de la sécurité de ses propres hommes, nous les Goys, on tient à le souligner.

Au final, laissons la parole à Tsanhanim qui a voulu lui aussi « briser le silence » à propos de l’article du Monde, repris en boucle par toute la presse française : « C’est une opération militaire, pas des vacances au Club Med. Ce n’est pas rose, une guerre. Encore un soldat qui a oublié pourquoi il se battait, un affront pour les frères d’armes tombés au combat. Signé Tsanhanim, un ancien combattant fier de son armée et de ses valeurs ! »

Et Tsanhanim nous offre la meilleure conclusion possible à toute cette affaire : Plusieurs journaux ont cité le caractère « dérangeant » des révélations de ces soldats auprès de l’ONG Breaking the Silence. Nous, on défie quiconque d’aller sur une zone de combat et d’y relever quelque chose qui n’est pas « dérangeant » ! La guerre « dérangeante », c’est comme un combat « violent », c’est un pléonasme d’une assourdissante débilité du niveau d’une eau « humide » ou d’un incendie « chaud » ! La guerre, c’est la guerre. Ceux qui ne comprennent pas ça n’ont qu’à continuer à jouer aux Lego !

Pug, avec Tsanhanim

Ces Goys qui défendent Israël

Join the discussion 2 Comments

  • M Dominique dit :

    Le journal le Monde sait très bien ce qu’il raconte sont des bobards, le but principal est de nuire à Israël et non seulement à Tsahal. Même si nous arrivons à démolir les terribles mensonges du journal, LE MAL EST FAIT !
    La haine des Juifs, d’Israël est viscérale pour beaucoup de gauchistes et tous les coups leur sont permis. Le but ultime est la destruction d’Israël ! Soyons unis et prions pour Israël, car des jours mauvais vont arriver très vite, prions! Shalom
    Shabbat Shalom
    Dominique

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