Nous sommes en train d’être submergés. Le flux invasif des clandestins n’est plus une marée mais un tsunami. Jamais l’immigration clandestine n’avait atteint un tel rythme et une telle ampleur.
Pourtant, ce qui semble préoccuper les autorités et les médias, ce ne sont pas les conséquences explosives pour l’Europe, ses peuples, son économie, sa sécurité, son identité de ce phénomène jamais vu dans l’histoire, qui rappelle la prophétie de Jean Raspail dans Le Camp des Saints (1973) ; non, ce qui semble les préoccuper, ce n’est pas d’arrêter la migration géante mais de s’apitoyer sur le sort des noyés et de venir en aide aux naufragés. Ce qui est parfaitement honorable mais ridiculement insuffisant. Sans prendre aucune mesure sérieuse de protection ; au risque que cette tragédie ne débouche sur une explosion.
La rupture des vannes
Les chiffres sont effrayants et dépassent tout ce qu’on peut imaginer.
En 2014, 170.000 débarquements ont eu lieu en Italie (23.719 en 2002). Depuis le 1er janvier 2015 : 25.000 débarquements illégaux rien que dans la péninsule, sans parler de la Grèce et de l’Espagne. Les chiffres sont en augmentation de 42% par rapport à 2014. En 18 mois, 210.000 migrants ont débarqué dont 91% sont partis de Libye, venant de toute l’Afrique. En 2015, l’Italie s’attend à l’arrivée de 200.000 réfugiés ( !)
Personne ne sera refoulé et ces masses africaines en majorité musulmane, se répandent ensuite dans toute l’Europe du Nord et de l’Ouest. Beaucoup vont faire un peu partout des demandes d’asile de réfugiés politiques (bidons).
Les déboutés ne seront jamais expulsés et resteront ; et tout le monde touchera aides et subventions. Tout cela se sait dans toute l’Afrique et attire des foules de clandestins qui profitent de la mansuétude béate des Européens – enfin, des dirigeants, pas des peuples auxquels on ne demande pas leur avis pour se laisser envahir.
250 % : c’est le chiffre de l’augmentation de franchissements clandestins aux frontières de l’Union européenne de 2014 à 2015.
Les retours contraints et les expulsions sont infimes en proportion. Déferlante sur l’Europe : en 2014, on a dénombré 280.000 arrivées de clandestins dont 80% par la mer, trois fois plus qu’en 2013. Tous en provenance d’Afrique, du Maghreb et du Moyen-Orient. Fabrice Leggeri, le patron de Frontex (l’Agence européenne de ”surveillance” des frontières) a affirmé que, rien qu’en Libye, un million de personnes sont « prêtes à embarquer pour l’Italie ».
Cette poussée migratoire brutale s’ajoute à tout ce que nous connaissons depuis trente ans en matière d’immigration légale ou clandestine. Aujourd’hui, la fuite d’eau qui provoque une lente inondation ne provient plus du goutte-à-goutte de joints poreux mais de tuyaux percés d’où jaillissent des geysers.
Une invasion islamique dissimulée.
Les forces djihadistes, solidaires de Daech, qui ont pris le contrôle d’une partie de la Libye, cherchent évidemment à organiser une immigration massive vers l’Europe. Dans leur esprit, il s’agit d’une invasion, qui entre dans le processus planifié déjà entamé d’islamisation massive de notre continent.
De plus, ce trafic leur rapporte beaucoup d’argent, en complément des revenus du pillage du pétrole libyen. Les migrants payent entre 1.000 et 2.000 € par personne aux trafiquants, qui amassent des fortunes.
Les trafiquants et passeurs maghrébins, esclavagistes du XXIe siècle, font exprès avec cynisme de surcharger les bateaux afin qu’ils fassent naufrage. Et ainsi, émouvoir les Européens au cœur sensible, les inciter à venir au secours des naufragés ; et, par là, encourager les départs et les débarquements sur les côtes européennes. Cercle vicieux.
Le chantage de Daech a été ainsi formulé : lâcher sur des rafiots 700.000 boat-people. L’État islamique est derrière ces flottilles très organisées et cet exode est pensé par ses manipulateurs comme une invasion dissimulée. Pour déstabiliser l’Europe ingénue. 90% des clandestins qui entrent en masse sont musulmans. Le 16 avril, 12 chrétiens africains ont été jetés à la mer par des musulmans.
L’Italie est la véritable porte d’entrée de l’invasion. Le phénomène durait de puis assez longtemps, à petite dose, mais depuis que Kadhafi et l’ État libyen ont disparu, cédant la place au chaos des milices islamiques, par la faute stupide de l’opération militaire franco-britannique (Sarkozy sur les conseils du crétin BHL, et Cameron), la porte de l’invasion est grande ouverte.
La pompe aspirante : Frontex et les centres d’accueil
Au 21 avril, 70.821 immigrés étaient hébergés et nourris dans les 1.670 d’accueil italiens submergés. En 2014, l’accueil a coûté 800 millions d’euros à l’État italien, dont 45 payés par l’UE. En 2015, le chiffre va être multiplié au moins par 3. Les opérations de sauvetage ”Mare Nostrum” de la marine italienne, qui a secouru 180.000 immigrés en mer entre octobre 2013 et novembre 2014, coûtent 9 millions d’euros par mois, un chiffre en constante augmentation. En tout, les deux opérations Mare Nostrum et Triton de ”protection” navale des côtes de l’Europe du Sud – en réalité des opérations de recueil des boat people – coûtent 12,2 millions d’euros par mois.
Ces programmes Triton et Mare Nostrum (Agence Frontex) emploient à grand frais des flottes et des aéronefs européens – y compris islandais – non pas pour dissuader les départs des côtes libyennes ou autres, non pas pour défendre les côtes européennes, mais pour porter assistance en pleine mer aux multiples rafiots bondés de boat people qui affluent vers le sud de l’Europe. Ces opérations de secours, on peut le dire, sont une des principales pompes aspirantes des départs et des embarquements pour l’Europe sinon plus que le chaos qui règne en Libye et dans d’autres pays d’Afrique. L’Agence Frontex et, d’une manière générale, la politique européenne de ”protection” des frontières contribuent tout au contraire à augmenter les flux de l’immigration clandestine explosive. En donnant l’impression de sécuriser les trajets.
En plus des réfugiés, vrais ou faux, qui se déclarent comme tels, de nombreux clandestins refusent de donner leurs empreintes digitales dans les centres d’accueil italiens et fournissent de fausses identités. Ils quittent les centres d’accueil, préférant devenir des clandestins – inexpulsables, ils le savent. Ils savent aussi qu’ils vont être aidés et choyés. Leur but est ensuite de gagner les pays scandinaves, l’Allemagne, le Bénelux, l’Autriche ou la France. Ils vont rejoindre leurs communautés déjà installées sur place. Comme toujours, évidemment, partout où ils sont hébergés, les braves migrants posent des problèmes de sécurité et causent des dégâts. Peu importe…
Beaucoup de ces clandestins prennent les Européens pour des poires, qui accueillent sans protester, sans se défendre.
Une oligarchie inconsciente
Désormais une majorité d’Européens de souche, surtout issus des classes populaires, n’est pas sensible à la ”détresse des migrants” ; ils en ont assez de ce processus d’invasion de clandestins – musulmans à 90% – dont ils perçoivent qu’il va se terminer en catastrophe.
L’oligarchie politique et médiatique au pouvoir, alliée des associations humanitaires, du show-business, des Églises, etc. ne fait rien, bien au contraire, pour endiguer les flux. Elle se croit à l’abri.
En Italie – pure folie – on vient d’abolir le délit d’immigration clandestine du Code pénal. Plus le mal s’amplifie, plus on l’aggrave.
La classe politico-médiatique entretient dans les opinions une atmosphère dramatique de pitié et de commisération, pour faire pleurer dans les chaumières sur ces migrants clandestins ”martyrs”. 1.700 noyés en Méditerranée rien que de janvier à avril 2015. Et 5.100 depuis octobre 2013. Les médias multiplient les reportages choc. Il s’agit de provoquer des réactions mêlées de pitié et de culpabilité. Ça marchera de moins en moins…
C’est l’Église catholique qui est en pointe dans ce domaine du mea culpa, à la suite des déclarations du Pape à Lampedusa qui, d’un côté, s’inquiète des persécutions des chrétiens d’Orient par l’islam et, de l’autre, avalise l’arrivée massive de migrants clandestins musulmans en Europe.
Mgr Giancarlo Perrego, président de la fondation Migrantes à la Conférence épiscopale italienne, s’indigne au nom de la charité :« l’Europe n’accueille dans l’ensemble de ses 28 pays que 650.000 réfugiés quand le Liban, pays de trois millions d’habitants, en a un million sur son territoire ». Il trouve honteux que l’Europe n’ouvre pas totalement ses frontières à tous les migrants et réfugiés. Comme tous les autres immigrationnistes suicidaires et irresponsables, il accuse l’Europe d’être une forteresse alors que c’est une passoire sans protection où n’importe qui entre comme dans un moulin à vent.
Un triple programme : forteresse, refoulement, dissuasion
La situation est hors de contrôle parce qu’on le veut bien.
Parce qu’on n’ose pas faire comme l’Australie qui, sans état d’âme et avec courage, bravant le politiquement correct mondial, a instauré son programme No Way (”on ne passe pas”) qui refoule tout clandestin, tout faux réfugié, tout boat people. Les Australiens ont compris que, dans l’immense majorité des cas, il ne s’agit pas de réfugiés persécutés et demandeurs d’asile (1) mais de candidats à une immigration économique et d’assistanat.
Ces migrations massives en Europe sont provoquées par des phénomènes structurels : le fanatisme islamique, les guerres endémiques, l’explosion démographique et la pauvreté de l’Afrique.
Tout cela ne peut que s’amplifier de manière dramatique et aboutir à un chaos en Europe dans moins de dix ans.
Les solutions ”en amont ”, avancées par l’oligarchie politique, sont totalement utopiques : développer l’Afrique, rétablir un État en Libye et la ”démocratie” dans ces immenses zones pour qui cette notion ne veut rien dire. Les solutions ” en aval” de recueil et de sauvetage des boat people sont autant inopérantes.
La seule solution serait la politique de la forteresse, du refoulement et de la dissuasion. Elle devrait reposer sur les axes suivants, sous l’égide du cas d’urgence :
1) Suspension des accords de Schengen et rétablissement sérieux des frontières intereuropéennes. Tout clandestin qui entre dans un pays ne peut pas passer dans un autre. Par exemple ceux qui transitent par l’Italie sont bloqués à la frontière française. On raconte dans les salons intellectuels qu’on ne peut ériger de barrières et de contrôles frontaliers efficaces. C’est faux, ça fonctionne partout dans le monde.
2) Aucun clandestin qui parvient à passer par les mailles du filet ne peut bénéficier de la moindre aide, ou hébergement et est immédiatement expulsable et expulsé. Comme en Australie et au Japon.
3) Les bases de départ des boat people en Libye, ainsi que les navires à quai qui les transportent sont neutralisés par une opération militaire.
4) Les navires transportant des boat people sont arraisonnés, puis : soit remorqués vers leur point de départ ; soit leurs passagers sont transférés à bord de navires européens et ramenés manu militari à leur port d’embarquement.
On me dira que ces mesures sont impossibles et inhumaines. C’est faux. Leur simple énoncé, leur simple application pendant quelques jours suffirait à tarir immédiatement tous les flux d’immigration clandestine.
Il n’y aurait plus de boat people. La dissuasion est la meilleure des préventions. Ils n’auraient plus aucun intérêt à s’infiltrer en Europe.
D’ailleurs, s’est-on demandé pourquoi tous ces malheureux ne quémandent jamais l’aide de l’Arabie ou de leurs cyniques coreligionnaires des Émirats pourtant richissimes ? Parce qu’ils savent qu’ils n’y seraient pas reçus. L’Europe naïve, angélique et moralement désarmée, complexée par un humanitarisme pathologique, fait bien rire tous ceux qui ne rêvent que de la conquérir et de l‘envahir.
(1) Même les réfugiés persécutés et les demandeurs d’asile sincères, sauf minorités de très faible taille, n’ont pas à s’établir en Europe. Ou alors, c’est la porte ouverte à la transformation de l’Europe en un centre d’hébergement gratuit mondial.
Guillaume Faye