A qui la faute? El Nino — un phénomène d’augmentation conséquente de la température de l’océan mondial au niveau de l’équateur. Les spécialistes russes sont convaincus que ces cataclysmes n’affecteront pas la Russie car elle est trop éloignée de leur centre névralgique.
La presse occidentale s’est mise à parler d’El Nino quand une vague de canicule s’est abattue sur l’Inde: à New Delhi les températures dépassent 45°C depuis plusieurs semaines, et cette chaleur anormale a déjà fait plus de 800 morts dans le pays.
Le bureau australien de météorologie a annoncé hier avoir trouvé le « coupable ». Les mesures effectuées par cette organisation montrent en effet l’arrivée d’un puissant El Nino, phénomène climatique qui affecte la météo sur toute la planète, mais avant tout dans les pays du Pacifique. Par conséquent, la sécheresse et la canicule attendent certaines régions, tandis que d’autres seront frappées par des pluies tropicales et des inondations.
Les économistes suivent de près les prévisions des météorologues car en affectant la météo, El Nino touche indirectement l’agriculture et les prix des produits alimentaires.
Cette année, selon les spécialistes, la sécheresse menacera l’Inde et probablement la Chine, la Malaisie, l’Indonésie et l’Australie. Et si elle atteignait le continent asiatique, les habitants d’Amérique latine devraient se préparer à de fortes pluies, des inondations et des glissements de terrain.
« Comme toujours, El Nino n’affectera pas sérieusement la météo en Russie. Et il faut parler avec beaucoup de prudence d’une éventuelle canicule cet été », nuance Irina Jeleznova de la chaire de météorologie et de climatologie de l’université d’État Lomonossov de Moscou.