Ces dernières semaines, les tapis ont été remplacés dans la grotte sous le Dôme du Rocher (Omar: Kipat Hassela). Lors de l’échange, le sol a été mis à nu et sa dalle de marbre couvrant l’entrée du “trou des esprits” (croyance musulmane) a été dévoilée. Selon le Midrash rabbinique (exégèse et interprétation), cette dalle est une sorte de bouchon qui ferme l’ouverture d’un trou “afin ne pas inonder le monde comme au temps du déluge”. L’archéologue Tsa’hi Devira date la dalle de l’époque Byzantine (plus de 1500 ans).
La grotte sous le Dôme du Rocher est chargée de connotations juives. Selon la méthode répandue dans les textes rabbiniques, également adoptée par Maimonide (Rambam, Lois du Temple), l’Arche a été cachée à la fin de l’époque du Premier Temple dans une “cache profonde et sinueuse”, sous le Saint des Saints, l’emplacement du Rocher en question. Il est à noter que plusieurs salles dans la grotte sont jusqu’à ce jour restées inexplorées. Par le passé, la grotte était deux fois plus grande que celle visible aujourd’hui. Les dimensions ont été réduites avec la construction de la coupole en 691 et l’établissement de la paroi d’amortissement côté sud-est de la grotte, en direction des fondations de l’un des quatre principaux piliers soutenant le dôme.
Cette grotte a été ouverte pour la dernière fois, lors du “Vol de Parker” en 1911. Ce dernier, après avoir soudoyé le responsable du Waqf (institution musulmane responsable de la gestion des mosquées sur l’esplanade du Temple) avait pénétré à l’intérieur de la grotte avec une équipe d’archéologues en quête d’aventures, comme l’orient en a souvent connu. L’information parvenue aux oreilles des Musulmans, des Chrétiens et des Juifs a mis le groupe en fuite et a mis fin au pillage. Les rumeurs de l’époque affirment que Parker est reparti en Angleterre avec dix grosses malles pleines d’instruments et d’ornements du Temple de Salomon. Parker a toujours nié et avait déclaré que la grotte ne faisait que 25 mètres de profondeur. Informations mises en doute par les affirmations de l’ingénieur italien de Jérusalem nommé par le Pasha turc, entre 1854 et 1861 et qui s’était introduit dans la grotte en question en passant par une autre ouverture située au nord du Dôme.
