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Des experts internationaux reprochent à Israël d’avoir trop protégé les civils palestiniens pendant son opération militaire à Gaza (lu sur Europe Israël)

By 14 juin 2015Etz Be Tzion

Des experts internationaux reprochent à Israël d’avoir trop protégé les civils palestiniens pendant son opération militaire à Gaza

Des experts militaires internationaux reprochent à Israël d’avoir établi un précédent impossible à respecter par les armées occidentales, en ayant fixé la barre trop haut afin de protéger les civils palestiniens.

Des avocats militaires américains et allemands ont mis Tsahal en garde contre son excès de « zèle légaliste » qui crée un précédent dangereux et lie les mains des démocraties qui combattent le terrorisme.

Durant les affrontements de l’été 2014 contre les terroristes du Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déployé des efforts extraordinaires afin d’éviter de faire des victimes civiles, ce que lui reprochent des experts légaux en droit de la guerre.

Israël a établi un précédent qui met les armées du monde occidental en grande difficulté

Tsahal a atteint le chiffre jamais vu, d’une victime civile pour un terroriste tué, contrairement au chiffre de 50 à 98 civils pour un terroriste tué par l’OTAN et les États-Unis, en ce moment, au Moyen Orient (1). Mais selon des experts internationaux, Israël est allé trop loin dans ses tentatives d’éviter les morts parmi la population ennemie, ce qui met les armées du monde occidental en grande difficulté.

Willy Stern, de l’école de Droit international Vanderbilt, explique dans le Weekly Standard (2) avoir passé deux semaines avec les avocats du département de droit international de l’armée israélienne, (Dabla – considéré comme le Harvard israélien par la communauté internationale des juristes), ainsi qu’avec des hauts commandants du front. Dans son témoignage, il documente ce qu’il appelle le « zèle légaliste » de Tsahal, dont une grande partie est le fruit du déluge de critiques que doit affronter Israël à chaque opération, tandis qu’il est rarissime qu’une armée occidentale soit montrée du doigt, même lorsqu’elle commet des bavures ou des fautes cent fois plus graves que l’armée israélienne.

Des dizaines de milliers de flyers jetés du ciel demandant aux Palestiniens de quitter la zone, en leur indiquant les routes sûres et les zones qui ne seront pas bombardées

Stern évoque les procédures qu’Israël a mises en œuvre lors des bombardements contre les bases terroristes du Hamas : Tsahal a passé des milliers d’appels téléphoniques, a jeté depuis le ciel des centaines de milliers de flyers pour prévenir d’une prochaine attaque, demander aux habitants de quitter la zone en leur indiquant les routes sûres et les zones qui ne seront pas bombardées ; a diffusé des messages radio et télévisés, et a téléphoné à des membres influents de la communauté arabe pour leur demander de faire évacuer les résidents.

Mais en prenant ces précautions, Tsahal a également donné à ses ennemis des détails précis sur ses prochaines actions, ce qui a permis aux combattants du Hamas de se protéger.

Il est légitime de se demander comment une armée peut être aussi bête d’espérer gagner une guerre quand elle signale ses intentions à l’ennemi. Pourtant, c’est exactement ce qu’Israël a décidé de faire, afin d’éviter les victimes civiles.

« Il est abondamment démontré que les commandants de l’armée [israélienne] sont allés bien plus loin que toutes les recommandations internationales pour éviter les victimes civiles, » écrit le professeur de Droit international. Stern explique également comment les avocats de Dabla étaient appelés à signer des fiches de cibles, donnant un avis juridique sur la légalité au regard du Droit international pour chaque frappe aérienne contre des cibles terroristes.

Tsahal a ainsi publié 4 000 de fiches pour les frappes envisagées durant les 50 jours de la dernière guerre à Gaza de l’été 2014, fiches qui ont été signées par les avocats.

Mais le haut commandement de l’armée n’a pas toujours donné l’ordre de frapper, même lorsqu’il recevait le feu vert légal. Pourquoi ? “Il n’existe pas de symétrie dans le droit international,” explique le lieutenant colonel Robert Noyfield, avocat de Dabla en charge des cibles. “Nous agissons selon des obligations morales, nous faisons cela pour nous-mêmes. Nous sommes un État démocratique, qui respecte la règle de droit. Et bien entendu, nous espérons également éviter les critiques de la communauté internationale. Comment peut-on être en tort lorsqu’on obéit à la loi ?”

Tout le monde a constaté que ces efforts n’évitent pas à Israël les critiques internationales, puisque chaque victime civile est nommée, citée, photographiée, dans tous les journaux – alors qu’aucune victime civile des autres conflits n’est jamais évoquée – et ne parlons pas de photos qui ne sont jamais publiées dans la guerre médiatique contre Israël.

En revanche, en août dernier, des documents du Hamas ont été découverts dans le quartier de Shejaiya dans lesquels l’organisation terroriste ordonne aux terroristes de s’intégrer parmi les civils en espérant que les « sionistes » tueront des Palestiniens et seront accusés de ces crimes. Le Hamas ne fait pourtant pas l’objet des critiques internationales (des civils Israël ont été visés deux fois par des tirs de roquette début juin sans qu’aucune instance internationale ne fasse le moindre commentaire, et nous ne parlons pas du silence des médias).

« Les manuels du Hamas appellent à tuer ses propres citoyens en aidant Israël, tandis que les manuels de l’armée israélienne vont jusqu’à l’extrême opposé – que certains jugent inapproprié, pour protéger la vie des gens durant les guerres, » précise l’expert.

Plusieurs juristes internationaux sont cités dans l’article, et critiquent les actions de Tsahal, qui représentent de dangereux précédents dans la lutte contre le terrorisme.

Wolff Heintschel von Heinegg, expert militaire de l’université européenne Viadrina de Frankfurt, a été invité à Dabla pour former les commandants de l’armée israélienne sur les lois des conflits armés.

Mais Heinegg a témoigné que « IDF (Forces armées israéliennes) avait fait de grands et nobles efforts pour éviter de faire des victimes civiles, mais qu’il prenait beaucoup plus de précautions que ce qui est requis [par la loi] ».

En conclusion, Heinegg exprime ses craintes que l’armée israélienne « crée un précédent déraisonnable pour les autres pays démocratiques qui pourraient, eux aussi, avoir à livrer des guerres asymétriques contre des acteurs non étatiques brutaux qui abusent les lois. »

Pnina Sharvit Baruch, chercheur à l’Institut d’études pour la sécurité nationale, et ancienne directrice de Dabla, converge avec les conclusions de Heinegg.

Elle explique recevoir des réclamations des conseillers légaux des armées d’autres pays qui se plaignent que Tsahal « va trop loin en s’auto-imposant des restrictions destinées à protéger les civils, et que cela risque de poser des troubles aux autres nations démocratiques qui luttent contre des groupes armés. »

À ceci s’ajoute le témoignage de Michael Schmitt, directeur du Centre Stockton d’étude de Droit international au Collège de l’armée navale américaine, qui confirme que Tsahal a créé une situation dangereuse pouvant porter préjudice aux Occidentaux dans leur lutte contre le terrorisme.

« Les avertissements de Tsahal [aux civils palestiniens] vont certainement au-delà de ce qui est demandé par les lois [internationales], mais elles vont quelquefois au-delà de ce qui, dans d’autres endroits du monde, serait considéré comme du bon sens, » met en garde Schmitt.

« Les gens vont commencer à penser que les États-Unis et les démocraties européennes devraient suivre le même exemple [que IDF] dans différents conflits. C’est un vrai risque, » ajoute Schmitt.

Sans compter que le droit international pourrait se durcir en raison des précautions exemplaires de l’armée israélienne, et créer une jurisprudence nouvelle qui attacherait les mains dans le dos des forces internationales de l’OTAN.

Bien sûr, les anti-israéliens rejetteront du revers de la manche ces informations qu’ils classeront dans la case propagande, sans même chercher à vérifier leur authenticité. Ce qu’ils appellent propagande, c’est tout ce qui contredit leur narratif et leurs croyances. Ce n’est pas la définition de la propagande, qui est plus proche de ce qu’ils défendent, c’est l’opinion plus forte que la réalité.

On peut parier : Combien de médias occidentaux vont relayer cette information importante, qui contredit à la fois l’accusation de riposte disproportionnée et celle inventée par une ONG anti-israélienne, qui a fabriqué des témoignages de soldats israéliens affirmant avoir tiré sur les civils par plaisir, largement, très largement relayée par toute la presse, sans la moindre contre-enquête laquelle leur aurait permis de constater que l’ONG en question, d’extrême gauche, ne se consacre qu’à attaquer Israël ?

 © Alain Leger pour Dreuz.info.

(1) mic.com

(2) Weekly Standard

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