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Rapport de l’ONU sur la guerre de Gaza en 2014 : un classique brûlot anti-israélien / Dreuz

By 15 juin 2015décembre 19th, 2017Etz Be Tzion

Gaza : Enfants accrochées aux grilles pour que Tsahal ne bombarde pas l'immeuble contenant des stocks d'armes

NGO Monitor et UN Watch ont décidé de prendre les devants et de combler les blancs du rapport de la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sur le conflit à Gaza en juillet et août 2014.

Les ONG «humanitaires», et non Israël, en sortent passablement écorchées…

Le rapport devrait en principe paraître fin juin.

Mais ayant retenu les leçons du Rapport Goldstone (le juge Goldstone recusa son rapport lorsqu’il reçu les preuves qu’il avait été manipulé par les faux témoins et faux rapports fabriqués par des ONG prestigieuses qu’il ne soupçonnait pas d’être militant anti-israéliennes), NGO Monitor a décidé d’anticiper les « manques » de ce rapport avant qu’il ne soit rendu public.

Et avant que les médias ne se jettent dessus comme la petite vérole sur le bas-clergé. Ce qui n’empêchera en aucune façon les médias de se jeter dessus et feindre ne pas avoir connaissance des vices de forme et de fond du rapport.

Ce rapport se serait appelé le «Rapport Schabas» sans la démission soudaine de ce dernier pour cause de conflit d’intérêt, plus tôt cette année (il avait caché avoir travaillé pour l’Autorité palestinienne, mais des blogueurs l’ont confondu. Une fois parti, le Conseil des droits de l’homme refusa de supprimer les parties de l’enquête qu’il conduisit, bien que sa démission prouvait qu’elles étaient à charge). Il a été remplacé par Mme McGowan-Davis, laquelle était déjà membre de la Commission d’Enquête.

Le texte de NGO Monitor et UN Watch a pour titre: « Combler les blancs, documenter les dimensions manquantes de l’ ‘enquête’ de l’ONU et des ONG sur le conflit de Gaza » (Filling in the Blanks, Documenting Missing Dimensions in UN and NGO “Investigations” of the Gaza Conflict).

Filling in the Blanks ne fait pas les choses à moitié

Disponible seulement en anglais, il s’étale sur 131 pages (4 chapitres) suivies de 4 Annexes, et pas moins de 147 pages de notes et références !

Les co-éditeurs, Gérald Steinberg et Anne Herzberg n’ont pas pris le risque de se faire traiter de cachottiers : ils citent toutes leurs sources et décrivent leurs collaborateurs.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a créé 7 commissions d’enquête en 13 ans sur le conflit arabo-israélien, plus que pour tout autre conflit

Le ton du texte de NGO Monitor est donné dans le résumé analytique. C’est un véritable réquisitoire:

• «Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) et l’organisme qui l’a précédé – la Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme – ont créé quelques sept commissions d’enquête concernant le conflit israélo-arabe dans les 13 dernières années, c’est à dire plus que pour tout autre conflit.

• Les commissions ont toutes été mandatées pour enquêter sur de présumés actes répréhensibles israéliens ; aucune n’a porté sur des actes répréhensibles commis par les Etats arabes ou par des groupes terroristes.

• Dans tous les cas, les mandats des commissions ont été carrément biaisés, et chacun des rapports des commissions – à partir de 2002 (Jénine), 2006 (Liban), 2008 (Beit Hanoun), 2009 (le rapport Goldstone), 2010 (flottille), et 2012 (colonies) – ont été l’objet de critiques substantielles et de controverses liées à leur biais, à leur inexactitude, au fait que leur production était entourée de secret, au choix douteux de leur personnel et de leurs sources, et à l’absence de normes fiables et de méthodologie systématique de recherche des faits.»

Je résume pour les lecteurs de Dreuz :

  • 7 commissions d’enquête en 13 ans contre Israël, plus que pour tous les autres conflits, même ceux qui ont fait des centaines de milliers de morts.
  • les enquêtes n’ont porté que sur la recherche d’actes répréhensibles israéliens, jamais des terroristes et pays arabes.
  • aucune enquête n’a respecté les normes internationales de méthodologie dans la recherche des faits.
  • les enquêteurs sont choisis parce qu’ils ont un historique pro-palestiniens.
  • les conditions d’enquête manquent de transparence.
  • les sources utilisées sont suspectes de conflit d’intêret.

Les auteurs estiment qu’en dépit du fait que sous la direction de Mme McGowan Davis, la Commission d’enquête a interrogé des témoins supplémentaires et examiné plus longuement la matière fournie par les différentes sources qu’elle ne l’avait fait sous la direction entâchée de Schabas, son travail est resté secret.

Les preuves considérées par la commission n’ont pas été rendues publiques, ses délibérations ont été faites à huis clos, l’identité des membres du personnel est demeuré un mystère et le mode de répartition du travail entre les membres de la Commission et le personnel est resté inconnu.

Des allégations invérifiables et fausses contre Israël

En outre, au vu des rapports passés du CDH, on peut facilement prédire que l’élément principal de celui-ci portera sur des allégations invérifiables et fausses contre Israël, reposant sur des sources peu fiables lesquelles se fondent sur une incompréhension fondamentale des opérations militaires et sur l’ignorance des règles régissant les conflits armés.

Le récit des faits adopté par le rapport sera basé principalement sur le travail partiellement reconnu d’une variété d’ONG anti-Israéliennes (financées par l’Europe avec l’unique mission de produire des dossiers accusatoires contre Israël) et reflétera le récit des ennemis d’Israël, principalement le Hamas.

Le récit des faits ne sera pas étayé par des preuves suffisantes pour permettre à des tiers objectifs de parvenir à des conclusions similaires (pour les médias, cela sera largement suffisant pour diaboliser Israël). En fait, dans de nombreux cas, il sera réfuté par des preuves qui ne seront présentées que plus tard.

Néanmoins, le rapport accusera Israël de nombreux crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en se basant sur ces fondations probatoires fragiles et tendancieuses et sur une lecture erronée des règles pertinentes.

Une reconnaissance symbolique d’un ou deux crimes du Hamas – très probablement liés à des tirs indiscriminés de roquettes contre des civils israéliens – apparaîtra dans le rapport pour donner une apparence d’équilibre.

Le rapport évitera de reconnaître la pertinence du droit international concernant le terrorisme et il s’abstiendra de reconnaître que le Hamas est une organisation terroriste.

Voici un résumé succinct des 4 chapitres du texte de NGO Monitor :

Le chapitre 1 porte sur la production et l’importation de roquettes et de missiles lancés à partir de Gaza sur des cibles israélienne.

NGO Monitor prend la peine de présenter une historique précise des attaques de Gaza vers Israël depuis 2001.

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Un tableau donne le nombre de missiles lancés chaque année entre 2001 et 2014, en incluant le nombre de victimes et de blessés israéliens. Une information qu’on ne voit jamais dans les médias.

Le chapitre 2 parle des sources de financement du Hamas et des implications liées à la prestation d’aide d’un groupe terroriste reconnu comme tel.

Ce chapitre décrit comment le Hamas s’est enrichi grâce aux tunnel et grâce à un système complexe de taxation sur les habitants de Gaza. Des responsables du Hamas ont amassé des fortunes, comme par exemple le Premier ministre Ismaïl Haniyeh qui vaut actuellement environ 4 milliards de dollars.

Il est aussi question de bailleurs de fonds du Hamas tels que l’Iran, le Qatar, la Turquie, le Soudan et de diverses «organisations charitables» pour la plupart européennes qui envoient aux Palestiniens des fonds qui atterrissent dans les poches du Hamas.

Le chapitre 3 traite de la question de l’utilisation de l’aide «humanitaire» aux Palestiniens de Gaza qui, en fait, sert à des fins militaires et de terrorisme, posant la question de la supervision et de la responsabilisation des ONG «humanitaires».

Une description détaillée des ONG «humanitaires» présentes à Gaza nous montre que celles-ci aident le Hamas à passer ses messages et ignorent allègrement les lois internationales sur l’assistance au terrorisme.

Le chapitre 4 porte sur la crédibilité des rapports et allégations des ONG durant le conflit à Gaza en 2014.

On y retrouve les critiques que NGO Monitor a émises pendant l’été 2014 à l’égard des ONG.

Un tableau montre comment Human Rights Watch, Amnesty International, Oxfam, la FIDH et Save the Children ont produit de deux à trois fois plus de rapports sur Israël que sur l’Irak, la Syrie ou l’Ukraine entre juillet et août 2014.

On retrouve les noms de responsables de HRW et Amnesty International qui ne se cachent pas d’être pro-palestiniens et amti-Israël.

Ces quatre chapitres du texte de NGO Monitor et UN Watch donnent des informations sur les actions du Hamas et des ONG qu’on ne risque pas de trouver dans les médias et encore moins dans les rapports du CDH.

En conclusion, les auteurs estiment que :

  • Le CDH a continuellement échoué à se doter de moyens d’établir les faits et à se donner des règles d’éthique régissant ses relations avec les ONG.
  • Il y a eu un manque de respect des principes de transparence, d’objectivité, de non-sélectivité, d’équilibre, et d’universalité, et c’est ce qui a causé les échecs répétés du CDH ces huit dernières années.
  • C’est la raison pour laquelle le Rapport Goldstone (2009), entre autres, a fait l’objet de graves critiques, à commencer par le président de la commission, le juge Goldstone lui-même.
  • Dans certains cas, les résultats et les conclusions ont été manifestement dangereux et ont contribué à des pertes civiles, ont renforcé l’impunité des groupes comme l’Etat Islamique, les talibans, le Hamas, le Hezbollah, et la secte Boko Haram.

Au minimum, et afin d’éviter les défaillances flagrantes du passé, les Commissions d’enquête de l’ONU devraient à l’avenir aller au- delà du récit simpliste de la victimisation palestinienne aux mains des méchants israéliens.

Elles devraient mettre fin à la pratique des mandats unilatéraux et examiner les motivations et les actions du Hamas et des autres groupes armés palestiniens, ainsi que leurs partisans et bailleurs de fonds.

Les futures commissions devraient adopter et respecter les normes strictes d’établissement des faits internationalement acceptées, en particulier les principes d’impartialité et d’objectivité.

Elles devraient également être pleinement transparentes dans toutes leurs méthodes de travail, en identifiant tous les membres de leur personnel et leurs consultants.

Des normes régissant toutes les interactions avec les ONG devraient être mises en oeuvre. Des lignes directrices d’évaluation de la crédibilité et des allégations des ONG devraient être adoptées.

Sans ces réformes clés, les mécanismes de recherche des faits de l’ONU demeureront des exercices politisés, sans pertinence.»

Finalement, les auteurs citent le fondateur de Human Rights Watch, Robert Bernstein :

«… Alors qu’il devrait certainement y avoir une surveillance des forces démocratiques impliquées dans une bataille, je me demande si les organisations des droits de l’homme, à moins qu’elles ne changent leur méthodologie et à mon avis, leur attitude, et à moins qu’elles se montrent plus responsables en termes de précision, sont bien celles qui devrait exercer cette surveillance.

Si elles veulent continuer à porter des jugements sur des armées démocratiques qui risquent leurs vies, elles devraient avoir des comptes à rendre».

Après ce texte anticipateur de NGO Monitor, on attend le rapport de la Commission d’enquête du CDH avec une roche et un fanal (expression québécoise qui signifie «attendre de pied ferme»).

Il est important de le faire circuler le plus possible.

Les ONG et leurs relais dans les médias devraient avoir du mal à continuer de se prononcer sur la situation israélo-palestinienne comme si les Palestiniens étaient les éternelles victimes des méchants Israéliens.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc pour Dreuz.info.

Source: ngo-monitor.org

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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