« Voici, nous montons à Jérusalem. » (Luc 18:31)
Ce dernier voyage à Jérusalem marque, dans la vie de Jésus, le sommet de son obéissance à la volonté du Père. « …Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » C’était la pensée dominante du Seigneur, pendant toute sa vie. Ni les joies, ni les revers, ne le détournaient de ce but. « Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. »
La chose essentielle que nous devons sans cesse nous rappeler, c’est que nous aussi nous montons « à Jérusalem », pour accomplir la volonté de Dieu, et non la nôtre. Il est naturel que l’homme ait des ambitions personnelles ; mais le chrétien ne poursuit aucun but personnel. On parle beaucoup, de nos jours, de prendre une décision pour Christ, de se décider à être chrétien, de décisions pour ceci ou cela ; mais dans le Nouveau Testament, c’est la volonté souveraine de Dieu qui est mise au premier plan. « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis… » (Jean 15:16) Nous ne sommes pas appelés à comprendre et à approuver le plan de Dieu, mais à nous y soumettre même sans comprendre. Nous n’avons aucune idée du dessein de Dieu, et plus nous avançons, moins nous y voyons clair. Il nous semble que Dieu vise à côté de la cible, parce que notre vue est trop courte pour voir ce qu’il a en vue.
Au début de notre vie chrétienne, nous avons nos idées à nous sur le but que Dieu se propose : « Je suis fait pour aller ici, ou pour aller là-bas « Dieu m’a appelé à telle oeuvre précise », et nous nous mettons en route ; nous travaillons et pendant ce temps l’appel souverain de Dieu continue à se faire entendre. » Le travail que nous faisons ne sert à rien ; il n’a pas plus de valeur qu’un château de cartes. Il nous faut accepter tout à nouveau la volonté de Dieu. « Il prit avec lui les Douze. » Il nous prend sans cesse, nous aussi, avec lui, pour nous conduire plus loin.