Depuis le mois de juillet 2015, la société Afek d’exploration pétrolière et gazière israélienne procède à un second test de forage dans les hauteurs du Golan, dans le cadre d’un programme de recherches de nouvelles sources d’approvisionnement d’hydrocarbures.
Aussi, et en complément des champs gaziers du Léviathan et de Tamar en mer Méditerranée, Israël est sur le point de trouver une nouvelle source de production d’hydrocarbures.
La filiale Afek de la société Génie Oil and Gas, s’est ainsi vue confiée par le gouvernement, l’autorisation d’effectuer des opérations de forage pour 10 puits dans le plateau du Golan, afin de rechercher le combustible fossile.
Pour se faire, Afek a obtenu la concession pour l’exploration pétrolière délivrée par le comité pour la planification et la construction régionale du nord et une filiale d’Afek a débuté le forage de son premier puits exploratoire à une profondeur de 1000 mètres. Les échantillons font actuellement l’objet d’analyses et en cas de confirmation, quant à la présence de pétrole, elle sollicitera les permis pour débuter l’exploitation.
Le seul problème qui se pose pour Afek est celui de la présentation de l’hydrocarbure. S’il n’existe pas sous une forme liquide, il conviendra de recourir au processus de fracturation, ce qui suppose d’injecter d’importantes quantités d’eau, associėes à des produits chimiques, pour faciliter la remontée des hydrocarbures vers la surface, ce qui peut s’avérer compliqué, pour ce qu’il en est du respect de l’environnement.
Pour autant, Les quantités prévisibles d’hydrocarbures sont substantielles selon Howard Jonas, Président de Génie Energy Limited, société mère de Génie Oil and Gas, pour qui les ressources qui se trouvent dans le plateau du Golan pourraient permettre à Israël d’accéder à son indépendance énergétique.
Notons que la société Afek ne devrait pas manquer de ressources pour le financement de la recherche et du développement. Parmi les investisseurs, de la société, on retrouve le magnat de la presse Rupert Murdoch, l’ancien vice Président américain Dick Cheney, le directeur du fonds spéculatif américain, Michael Stainhardt, et le banquier britannique Jacob Rothschild qui sont tous membres du conseil consultatif stratégique de la société.
Le développement économique local est un facteur de pacification, insuffisamment exploité par les pays de la région, aveuglés par leurs idéologies obscurantistes. En 2013, Murdoch avait indiqué qu »Israël est le meilleur allié de la démocratie dans la région assaillie de troubles et de radicalisme ». Rien n’a vraiment changé.
Il n’y a toutefois pas de responsables politiques locaux suffisamment sages pour éclairer les dictateurs régionaux. Israël peut donc poursuivre son propre développement, en attendant le réveil de ses voisins qui arrivera tôt ou tard. Dès lors, et comme la région du Golan ne manque par de richesses : après les ressources aquifères substantielles, c’est l’or noir qu’Israël est sur le point d’exploiter.
Ainsi, pendant que les pays de la région se déchirent pour savoir si le monde de l’islam doit être dirigé par les chiites iraniens ou par les sunnites des pays du Golfe, voire par l’Etat Islamique, Israël poursuit sur la voie de son indépendance économique.
Bien évidemment, la communauté internationale qui n’a pas reconnu l’annexion israélienne de cette région en 1981, ne manquera pas de fustiger Israël au lieu de s’occuper du nouveau découpage de la région par l’Etat islamique (à qui il faudrait peut-être rétrocéder le plateau ?).
Rappelons pour mémoire que la Syrie était sur le point d’aménager un Gazoduc a travers le Moyen-Orient en passant par le Liban et la Méditerranée, mais qu’il n’a pu le mettre en œuvre, eu égard à l’état de décrépitude dans lequel se trouve le régime alaouite.
Une fois encore, la communauté internationale devrait méditer sur la définition de ses valeurs et de ses objectifs au lieu de jeter l’opprobre sur l’Etat juif. Ses circonvolutions n’empêcheront de toute façon pas Israël de poursuivre sur la voie de son développement en profitant de ce nouveau petit miracle pétrolier.
Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach