Par elles, je soumets toutes mes pensées au Christ, pour qu’elles lui obéissent comme des esclaves. (2 Corinthiens 10:5)
Et voici maintenant un autre aspect de cette lutte courageuse qui caractérise la sainteté. Chacune de mes pensées, chacun de mes projets, je dois les soumettre au joug du Christ. Combien de chrétiens aujourd’hui prétendent travailler pour Dieu, qui ne sont guidés que par leurs inclinations naturelles, sans se soumettre à la discipline du Christ ! Dans la vie de notre Seigneur, tout était soumis à la volonté de son Père. Il n’y avait en lui pas un seul élan, pas une seule inclination provenant d’une volonté personnelle qui aurait été distincte de celle de Dieu.
« Le Fils ne peut rien faire par lui-même. » Quelle différence, si nous nous comparons à lui ! Sous l’influence d’une impression vive, nous nous mettons à l’oeuvre, immédiatement, poussés par un élan instinctif, au lieu de soumettre chacun de nos projets à la discipline du Christ.
À l’heure actuelle, on attache trop d’importance à l’activité pratique pour elle-même, et l’on juge sévèrement les croyants qui attendent pour agir d’avoir fait de chacun de leurs projets un esclave du Christ : on refuse de les prendre au sérieux. Mais ce qui importe par-dessus tout, c’est d’obéir à Dieu, et non pas de s’imaginer qu’on travaille pour lui, alors qu’on ne fait que suivre les impulsions de sa nature indisciplinée. C’est une chose incroyable que des chrétiens puissent agir ainsi, sans soumettre à la discipline de Dieu leurs actes et leurs projets.
Nous oublions trop facilement que si chacun de nous tient son salut de Jésus-Christ, Jésus-Christ doit aussi transformer toute sa pensée ; qu’il doit arriver à concevoir Dieu, Satan, le péché, le monde, tout enfin, du point de vue de Jésus-Christ.