Jamais autant de cercles éclairés au monde n’ont nié la légitimité de notre existence nationale avec autant d’animosité.
Par Moshe Feiglin
http://www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/17682#.Vhn0e_ntmkq
Adaptation Mordeh’aï pour malaassot.com reproduction autorisée avec mention de la source et du lien actif
Le 30 Septembre 2015, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a prononcé un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies dans lequel il a exposé les mesures unilatérales qu’il comptait prendre pour atteindre la souveraineté palestinienne dans les territoires et à Jérusalem-Est, si il ne parvenait pas à un accord de paix avec Israël.
Le discours d’Abbas a révélé sa position fondamentale, qui comprend le soutien sans équivoque à la terreur, une attitude raciste envers le peuple juif, une haine enracinée pour Israël, et une volonté de le détruire. Voici les principaux points de son discours.
Maintenant que la fête de Souccot est terminée, nous sommes de retour pour traiter avec la tempête de l’extérieur. Et elle est orageuse.
La semaine dernière, la marionnette de Poutine, le « Parlement » russe – a autorisé le déploiement de troupes russes en dehors des frontières de la Russie, » strictement pour préserver les intérêts vitaux de la Russie et pas mettre en œuvre une politique étrangère ». Ou comme il voudrait nous faire croire, la Russie agit pour de la légitime défense et non pour une politique expansionniste. Cependant, l’action militaire de la Russie en Syrie, a tout à voir avec de l’expansionnisme.
Ceci était tout à fait attendu. Il n’y a pas de vide en réalité géopolitique. Le Moyen-Orient ne peut pas être vidé de son ordre ancien sans dessiner des forces différentes. Lorsque la France envoie des bombardiers pour aider les réfugiés en Syrie, ses actions ne proviennent pas d’une miséricorde infinie. La France (comme tous les autres pays impliqués) tout simplement profite de la demande humanitaire afin de dire au monde : » Je ne suis pas juste là pour faire de la figuration ; je le dois à ma puissance militaire, dont je me sers (pour des raisons humanitaires, bien sûr). Lorsque la tarte sera découpée une fois de plus, assurez-vous de me prendre en compte …
Il y a, bien sûr, aujourd’hui les Etats isolationnistes. Tout d’abord et parmi eux se trouvent aujoud’hui les États-Unis, qui possèdent la plus grande armée du monde. Mais l’histoire nous enseigne que l’idéologie isolationniste ne conjure pas un tsunami historique. Lors de la Pré-Première Guerre mondiale Wilson n’était pas moins isolationniste que Barack Obama. Ce ne fut pas Roosevelt qui déclara la guerre à Hitler, mais tout le contraire. Dans les deux cas, les États-Unis ont été aspirés dans la guerre. En fin de compte, nous trouverons également des amateurs de guerres chez les isolationnistes virevoltant dans le tourbillon du Moyen-Orient. Non seulement la Russie, la Chine et l’Europe, mais les États-Unis également (et qui sait qui d’autre ?) .
Par opposition à Poutine et les pays non-isolationnistes qui sont déjà impliqués dans la guerre en Syrie – Israël ne possède vraiment aucun intérêt existentiel dans ce qui se passe littéralement sur sa frontière. A première vue, nous aurions dû être le premier pays impliqué en Syrie. Avant tout, pour nous défendre, et empêcher ainsi le massacre d’innocents. Israël n’a cependant pas vraiment de visées expansionnistes.
Face à l’effondrement des souverainetés arabes, et de leurs armées, face au chaos et aux horreurs qui avaient besoin de l’intervention des forces civilisées – littéralement au milieu du désordre – c’est un pays progressiste éclairé – économiquement sain et offrant la plus forte armée du Moyen-Orient (au moins sur le papier). Pourquoi alors la France peut-elle bombarder la Syrie et personne ne ‘la ramène’, tandis que nous ne pouvons même pas considérer une intervention israélienne sur notre propre frontière ? Pourquoi, par exemple, on n’a pas proposé la création d’un refuge pour les réfugiés à l’intérieur de la Syrie sous la protection des forces de l’armée de l’air et de l’artillerie d’Israël ? Pourquoi les forces d’élite israéliennes ne peuvent-elles pas prendre le contrôle des jonctions stratégiques en Syrie et empêcher ainsi les livraisons d’armes à ISIS, au Hezbollah ou aux autres «odieux» ? (Vous savez, les forces qui tirent sur nous de temps en temps.) En bref, pourquoi même les gens de droite les plus extrêmes en Israël n’ont-ils pas pensé à faire ce que font les autres pays et essayer de profiter de la réalité du changement stratégique pour améliorer la position d’Israël ?
La réponse, est bien sûr, que la dernière chose que nous voulons c’est mettre en danger nos soldats dans une guerre qui n’est pas la nôtre. Et c’est une réelle considération. Mais la semaine dernière, lorsque l’armée israélienne a répondu à un autre « projectile-errant » qui a atterri en territoire israélien, Poutine a envoyé une réprimande sévère et essentiellement a commencé à cimenter la conscience du nouveau Moyen-Orient. » Maintenant, vous traitez avec moi ! » A déclaré M. Poutine. Un panel de politiciens israéliens, le Premier Ministre et le Ministre de la Défense jusqu’à des ministres mineurs se précipitèrent pour rendre clair qu’Israël réagirait sans prendre en compte Poutine. Leur réaction était plus un miroitement de l’agitation de l’appareil de défense d’Israël, que toute capacité à faire face à la nouvelle réalité.
Nous allons avoir maintenant une gamme entière d’Etats sur notre frontière, un éventail complet de «missiles errants» qui s’intensifiera – sans une adresse de retour mais plutôt avec beaucoup d’adresses qui vont nous adresser les mêmes messages que Poutine vient d’envoyer. Alors, mettons-nous en danger nos soldats, lorsque nous prenons la responsabilité de créer une sphère d’influence ou maintenant, lorsque nous laissons un vide qui va attirer tous les «amateurs Israël» à nos frontières ?
Malgré la réponse claire, la question est purement théorique. Israël n’est pas émotionnellement ou mentalement construit pour toute initiative stratégique qui n’est pas directement et immédiatement de nature défensive – même si c’est l’initiative la plus logique, éthique et évidente de tous points de vue possible.
Nous sommes un Etat qui fuit son identité, un Etat qui fuit son propre message au monde.
Israël n’est ni la France, ni la Turquie ni la Russie.Nous ne sommes pas un État qui a déjà consolidé son identité. Nous sommes un Etat qui fuit son identité, un Etat qui fuit son propre message au monde.
La fuite de notre identité nous a conduits à un état mental dans lequel nous nous excusons constamment pour notre existence nationale sur cette étendue. Depuis, nous avons reconnu la propriété d’une autre «nation» sur notre Terre et son cœur vibrant – Jérusalem – notre inconscient collectif a adopté la mentalité d’hôtes dans notre propre pays. Comme si nous sommes juste ici temporairement. Le fondement de l’existence sur cette terre appartient à ceux qui portent une solide identité ; en d’autres termes, aux Arabes, aux «hommes sauvages et dignes» qui ont grandi ici, dans le désert. Nous n’avons pas d’identité et donc pas d’histoire. Nous sommes les colonialistes, les nouveaux croisés.
Et donc, nous vivons ici sur du temps emprunté et que nous devons constamment payer pour maintenir le péché de l’occupation d’Ashdod et de Haïfa – de Jérusalem et de Hébron.
Jamais autant de cercles toujours plus larges dans le monde éclairé n’ont nié la légitimité de notre existence nationale avec autant d’animosité. La seule revendication que nous parvenons à mobiliser contre eux c’est la revendication de sécurité. En d’autres termes, la légitime défense. Le musée de l’Holocauste, Yad Vashem, est devenu notre saint temple. Nous avons articulé toute la justification de notre existence autour de lui. Mais après 70 ans, cela ne fonctionne plus. Les petits-enfants en Allemagne ne se sentent pas coupables. Pour eux, nous sommes les nouveaux nazis.
La mentalité défensive à laquelle la perte de notre identité nous a conduits ne peut pas comprendre l’initiation de mesures stratégiques au-delà des frontières d’Israël. Non seulement cela ne permet même pas que nous défendions nos frontières intérieures – en particulier le cœur de notre capitale.
Alors, prenez une longue respiration profonde. Maintenant que les vacances sont terminées, nous aurons besoin de beaucoup d’oxygène pour faire face aux défis qui nous attendent juste au coin de la rue.