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Dans mon temps de prière et de méditation j’ai reçu en priant le psaume 26 / C’est l’occasion d’une réflexion sur une des racines de l’INTEGRITE – Haïm Goël / Cet article va constituer le point de départ probable d’un livre sur le sujet du discipulat et de l’intégrité. En ce moment donc cet article fait et fera l’objet d’ajouts et correctifs réguliers. Un inconvénient de lecture mais un plus aussi…

PSAUME 26

Chers amis,

Ce jour, reçu psaume 26. Lisons le psaume entier et permettez-moi de fixer déjà mes regards sur le verset 1 : « Rends-moi justice, Eternel ! Car je marche dans l’intégrité… »

INTEGRITE.

Sois intègre, ne sois pas surpris d’être trahi, trompé. L’intégrité est une denrée rare, en perdition  en ce bas monde.

Si l’on traverse les diverses couches de comportements humains en certaines circonstances et au-delà de leurs motivations apparentes (et souvent trompeuses car déguisements subtils, lien social ou à l’orgueil oblige), au final l’orgueil du monde, l’orgueil spirituel, l’orgueil tout court sont souvent tout au fond à la base de l’absence d’intégrité car l’aveuglement (on devrait dire « l’enténèbrement » de la volonté) y est toujours conséquence puissante.

Donc, pas d’intégrité véritable, profonde, qui soit  possible sans humilité.

Un des tests que nombre de croyants ratent en nos jours de toutes les extériorités flateuses au détriment de l’intériorité nécessairement laborieuse est celui du discipulat nécessitant l’humilité comme porte royale d’accès.

En tant qu’aîné et ministère depuis plus de 35 ans et passionné de formation de disciples (formation aux racines juives impliquant une prise en considération et en compte globale du disciple et une continuité paulinienne de service au contact du formateur), je suis en ligne pour le constater. Nombreux sont ceux qui recherchent sans cesse « le lieu et la formule » pour l’Eglise (aux racines juives, apostoliques et bibliques par exemple) mais nombreux ignorent que

LE LIEU PREMIER DE L’EGLISE C’EST EUX en leur disposition au discipulat.

Et c’est bien pourquoi des personnes qui supplient et réclament aide et enseignement révèlent parfois et soudain arrogance et auto-proclamation d’un moi exacerbé. DU FAIT DE LEURS COMPORTEMENTS ILS DEVIENNENT ALORS, AUTOMATIQUEMENT et comme par enchaînement, DES PERSONNES NON INTEGRES et ils se révèlent incapables de l’admettre malgré les évidences. Elles persistent et signent. D’autres les accompagnent en édulcorant ce qui ne se doit pas édulcorer au nom de « l’amour », de la « compréhension », de la « nuance » et que sais-je d’autre. Yeshoua n’a jamais rien édulcoré et c’est là un des piliers de l’amour vrai et non l’amour de Prisunic où se complaisent certaines personnes… La francophonie a de longtemps réussi son master en ces matières. Orgueil enveloppé de « bonnes manières ». 

En cause L’ORGUEIL, l’amour de soi privilégié (Satan est le modèle parfait et absolu en la matière et beaucoup semblent l’ignorer jusque dans l’Eglise elle-même). Sans humilité, sans brisement profond en compagnie d’une « autorité », face (en plus « de l’autre si difficile à vivre » ) à une autorité placée par D.ieu et donc l’acceptation « de bon coeur sincère » d’un discipulat, le fruit sera toujours la perte de la véritable intégrité et le départ de déceptions toujours grandissantes dans une vaine tentative d’affirmation de soi en tant qu’enfant de D.ieu. Un non sens absolu. ABSOLU ! Et fallait-il le souligner à ce point, tant c’est évident ?

Malheur aux hommes lorsque cela se mêle à un appel venu de D.ieu. Tout appel de D.ieu sans discipulat est voué à l’échec. Voilà sans doute la clé de compréhension pour expliquer la confusion régnante en nos jours et la chute de nombre de personnes exerçant pour un temps le ministère, tandis que d’autres pourtant appelés n’y entrent jamais ou jamais vraiment, à moins qu’elles n’y entrent « en crabe », chargées d’ambiguités, ce qui est le  cas de beaucoup en ces jours…C’est alors la naissance du grand paradoxe qui fait qu’elles « entrent » et marchent à reculons tout en s’imaginant le contraire. Et c’est au fruits, ou plutôt à leur absence que l’on reconnaîtra ces « sur places » souvent agités et vains. La question centrale en tout cela est bien et demeure éternellement l’appel de D.ieu et comment y entrer.

Le discipulat n’est pas qu’un fait chrétien réduit à un spasme de vocabulaire évangélique vidé le plus souvent de sa substance réelle, est une norme quasi universelle si l’on veut prendre la peine de l’observer : les enfants face aux parents, à l’enseignant, l’apprenti en atelier, tous les apprentissages, l’universitaire qui soumet sa thèse à un magistère intellectuel qui le supervise, le travailleur en entreprise… Yeshoua, Lui-même, a manifesté l’humilité du disciple en disant : « je ne fais rien que je ne vois faire par mon Père ».

Notre temps est un temps où, après avoir détruit la famille patriarcale et le couple, le diable s’est attaqué en Occident aux adolescents et très jeunes gens, pour les séduire (Et combien c’est facile de séduire un jeune avec un peu d’idéal apparent, beaucoup de sentiments, de romanesque – l’âme- bonjour mai 68 et Cohn-Bendit) pour leur inoculer en fait le poison de la rébellion tous azimuts. Sommes-nous certains d’avoir vraiment fait le tour de la question avec Mai 68 et ses conséquences, mais aussi le fait que Paris en fut l’épicentre? « Il est interdit d’interdire » clamaient les jeunes de mes 20 ans sur les barricades de Paris. Paris, « ville lumière » dont le flambeau luciférien s’allume, s’embrase en spasmes terribles, régulièrement, au fil du temps. Jeunes gens et moins jeunes de 2015, sortez ce poison de vos coeurs et surtout ne pensez pas qu’il ne s’y trouve pas. Il s’est introduit par mille caneaux d’influence, insidieusement, jour après jour depuis 68, mille caneaux et plus et tous en furent infectés… comme étant le plus ancien poison du diable et qui nous est servi comme friandises au travers de tant d’influences (l’infantilisation des pères devenus hommes-enfants, le féminisme glacé des mères, la création du marché des adolescents, fringues et gadgets, la permissivité sexuelle élevée au rang de pratique quasi culturelle, la peopelisation idiote des médias, etc., etc.).

Le fruit ? Affirmation de l’individu avec un slogan soixante-huitard peu ou prou glissé au fond du coeur :  » Ni D.ieu ni Maître ! ». Pour beaucoup de demi-chrétiens ou demi-Juifs messianiques, c’est : « Oui à D.ieu mais, surtout, sans maître ». Donc au final :« Ni D.ieu, ni maître » car l’un ne va pas sans l’autre et donc « ni D.ieu ni maître,… mais MOI, MOI et MOI ! (on croirait entendre le refrain lancinant de Dutronc « et moi, et moi, et moi !  » et ce n’est pas tout à fait un hasard pour certains) ! »

Et c’est la force et la nécessité de la restauration de la Formation en marchant BIBLIQUE que je pratique et perpétue comme Juif biblique et disciple de Yeshoua).

Nombre de chrétiens sont effrayants et j’en côtoie chaque jour. Ils cherchent les trésors d’un homme d’expérience, apôtre, pasteur, (ou même rabbin), au fond comme un dû, comme en une self-formation à la carte dont ils rebattent constament les cartes à leur gré.

Mais quant à respecter en l’écoutant vraiment, loyalement le pasteur, l’apôtre, le prophète…, là où il le faut et quand il le faut, le vase qui peut leur transmettre des trésors essentiels les concernant alors personnellement (et combien je reste pudique ici alors qu’il faudrait dénoncer effroyable mauvaise foi, effroyable égoïsme, hypocrisie, complaisances malsaines, etc)….Nous l’avons vécu récemment sur Paris et jadis ailleurs et comme me le disait très pertinemment une soeur: « cet homme n’a jamais intégré la dimension du discipulat ». Un homme que nous avons entouré d’amour vrai, de prévenances matérielles, d’encadrement biblique, de nombreuses faveurs, qui chercha (apparemment) tant notre aide et qui pourtant avec la plus totale et incongrue grossiereté manifesta un jour et au final arrogance et superficialité assortis d’un « je persiste et signe! » lorsqu’il fut très légitimement interpellé. Les vraies dispositions viennent toujours à la lumière. Cet homme orgueilleux et superficiel ne voulait pas être disciple disait la soeur. Et tout est là ! Cet homme va rejoindre la grande cohorte de ceux qui entrent en crabe (la marche de côté, jamais droite, ferme, vraie, dans « un pseudo service de D.ieu ». Pas d’humilité, pas de discipulat, pas de service réel ! Les « copains »dont il saura s’entourer (et à quel prix…)  ne lui seront à terme que de vaines oasis aussi désespérées que lui! Un grand classique de l’errance morale et spirituelle en nos jours où l’illusion joue à fond, et non le sobre goût du vrai !

Il est vrai que la noria des prophètes et pasteurs qui encouragent cette disposition du fait de leurs friandises pseudo-prophétiques « à la mitraillades » ou de leurs friandises d’extériorité et de leur exemple de self made men pyramidal loin des structures bibliques qui protègent de ce mal autant de l’intériorité (et même plus) que de l’extériorité est grande. Aussi, et dès lors…

J’en arrive à me demander de combien de temps dispose un homme ordinaire qui, après conviction de péché et conversion, plonge tête la première dans cet univers « chrétien » chargé de tant de non intégrité, pour tenir le coup sans devenir une outre gonflée d’elle-même tant il est vrai que le reproche fait jadis par le Seigneur aux pharisiens qui courent le monde pour faire un disciple qui deviendra pire qu’eux est d’actualité en nos jours.

Ce temps est celui du non discipulat qui fait appliquer par le premier venu et avec arrogance ses grilles de lecture aux aînés comme s’il était déjà lui, un aîné. L’ascenseur ne reconnaît plus les étages et fait une course folle au travers de tout ! C’est aussi le temps où le bien est nommé mal et inversement. Temps d’orgueil suprématiste, irréductible, temps de non discipulat au pied du Maître comme le fit Marthe et non Marie, temps de non intégrité.

SOYEZ INTEGRES, SOYEZ DISCIPLES !

Haïm Goël

(reproduction autorisée avec références du site)

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  • Tony dit :

    Merci pour cette méditation profonde Haïm,
    un petit témoignage, au début de ma conversion, c’était à Genève j’observé mon pasteur prêché, je l’aimais beaucoup car il prêchait bien et avec beaucoup de vérité.
    Je me souviens très bien avoir dit au Seigneur à l’époque, j’aimerais vraiment être un peu comme lui, et te servir Seigneur comme il le fait.
    La réponse du Seigneur a été :  » marche dans l’humilité, soit doux et humble de coeur comme moi  » ce conseil de D.ieu ne m’a jamais quitté, j’y travaille chaque jour, cela fait 12 ans maintenant, je ne prétends rien, en toute humilité, je me suis rendu compte tout au long de ma marche avec le Seigneur, de la quantité d’orgueil que j’avais.
    Cet orgueil faisait son poids en moi, j’ai encore du travail, mais ce que j’ai perdu sur ce parcours me rends plus léger, je veux encourager ici, en se débarrassant de cet orgueil qui nous ralenti si souvent pendant la marche, on finit par marcher plus vite, et rejoindre le Seigneur en esprit et en vérité.
    Merci Seigneur car cela me procure une réelle liberté en toi et plus de connaissance dans ton amour, et pour te servir.
    Shalom,
    Tony

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