Le souverain hachémite fait pression sur Abbas pour qu’il use de son influence afin d’arrêter les violences
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le roi Abdallah II de Jordanie, dont le pays est gardien de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, comptent demander samedi au secrétaire d’Etat américain John Kerry, lors d’une réunion, que le contrôle des visiteurs juifs sur le site revienne aux autorités musulmanes, rapporte le site Times of Israel qui cite des sources palestiniennes.
Les trois hommes doivent discuter de moyens à mettre en oeuvre pour ramener le calme sur le terrain, après plusieurs semaines de violences qui ont fait des dizaines de morts.
Dans le même temps, le roi Abdallah ferait pression sur Abbas pour que celui-ci use de son influence pour adoucir les tensions en Cisjordanie, a rapporté vendredi la chaîne israélienne Arutz 10, citant des sources jordaniennes.
Le monarque craindrait que l’escalade du conflits israélo-palestinien ait un effet domino sur le royaume hachémite.
« Déclarer que le statu quo ne va pas changer »
La question du contrôle et de l’accès à l’esplanade des Mosquées catalyse les tensions : les Palestiniens accusent Israël de vouloir changer les règles (le « statu quo ») qui régissent les lieux, ce qu’Israël ne cesse de démentir.
Une source du gouvernement israélien a révélé que Netanyahou a expliqué à Kerry lors de leur réunion jeudi, que pour calmer les violences, Abbas et le roi Abdallah devaient déclarer publiquement que le statu quo n’allait pas changer.
Nouvelles attaques
Deux parents israéliens et leurs trois jeunes enfants ont été blessés vendredi après qu’un cocktail Molotov a été lancé sur leur voiture près de Beit El en Cisjordanie.
Par ailleurs, un soldat israélien a été légèrement blessé dans une nouvelle attaque à l’arme blanche perpétrée par un Palestinien, qui a ensuite été neutralisé par d’autres soldats par des près du village de Gvaot dans le Gush Etzion, en Cisjordanie.
Des émeutes ont également éclaté dans l’après-midi dans plusieurs villes de Cisjordanie, comme à Hébron, Ramallah et Kalkilya.
Jérusalem, la Cisjordanie et Israël sont en proie depuis le 1er octobre à une vague de violences alimentées par des attaques quasi-quotidennes contre des Israéliens, militaires commes civils.
Neuf Israéliens dont un arabe, ainsi que 50 Palestiniens (pour moitié des auteurs d’attentats) ont trouvé la mort à l’occasion de ces violences.