On peut refaire l’histoire autant de fois qu’il est permis, la poussière sous le tapis reste à l’abri du vent.
Certes, Hadj Amin al-Husseini, Mufti de Jérusalem luttait contre le Sionisme pour l’établissement national de l’unité du monde arabo-islamiste, et non pour un état palestinien. Il n’a peut-être pas non plus insufflé l’idée de la solution finale à Hitler. Mais il n’en reste pas moins impliqué, à plusieurs titres, dans sa morbide résolution.
Il créa la division allemande Handschar, forte de 30 000 musulmans bosniaques, qui s’enorgueillirent de crimes de guerre et de terreur, caractéristiques à ceux de l’Etat islamique. Beaucoup de ces soldats combattront les Israéliens en 1948 avant d’être comptabilisés avec leur famille, parmi les réfugiés palestiniens.
Cette connivence avec les nazis ne date pas d’hier. Elle plongeait déjà ses racines dans le mouvement des Frères Musulmans, fondé dans les années 20, ainsi que l’Opus Dei (Institution de l’Eglise Catholique) autre puissante organisation anti laïque.
L’une et l’autre, dans leur pôle respectif, soutinrent le nazisme, dans une mouvance anti communiste et un antisémitisme virulent. Elles contribuèrent à la fin de la guerre, à la fuite de nombreux dignitaires nazis, dont le Mufti, recherchés par les Alliés. Ils seront expatriés et protégés dans des Pays arabes et d’Amérique du sud.
L’objectif politique d’Hadj Amin al-Husseini, Mufti de Jérusalem, mort en 1974 au Caire, s’inscrivait dans le sens de l’histoire pan arabique. Les couleurs du drapeau palestinien, adopté en 1948, symbolisent les conquêtes de l’Islam en Terre Sainte. Elles se définissent ainsi :
le triangle rouge : la « maison hachémite » de Mahomet. la bande noire : les Abbassides de Bagdad(750–1258) ; la bande blanche : les Omeyyades de Damas (661–750) ; la bande verte : lesFatimides du Caire (969–1171).
Le leurre d’un peuple sans fondement historique, revendiquant un retour en pays ennemi, masque un corollaire beaucoup plus dangereux. Celui d’un Islam mobilisé derrière un Daesh fédérateur. Ce dernier, d’obédience sunnite, se prépare inexorablement à la bataille décisive contre Israël et les Juifs du monde entier… Avant les Chrétiens…
Ce Jihad relativise l’ambition de la Grande révolte arabe de 1916, qui visait à la formation d’un royaume arabe englobant tout le Croissant fertile. Ce rêve de Califat échoua avec la mainmise duRoyaume-Uni et de la France sur le Proche-Orient…
Les propos de Bibi Netanyahou, dénoncent les fourberies historiques de ce monde ci, mises à jour par le rappel inopportun d’un Arabo-Palestinien nazi de premier plan.
Mais pas seulement. En sous-entendu, ils peuvent également servir d’avertissement :
« La dernière fois que les Juifs perdirent Jérusalem, arme à la main, fut la dernière fois qu’ils en tinrent une. Deux mil ans d’exil leur ont appris ce qu’une défaite pouvait coûter. L’ennemi n’a d’autre choix que vaincre ou mourir. Nous n’en avons pas d’autre que celui de vivre.
Par Abraham Assuied – JSSNews