Abbas demande au Conseil de sécurité de l’ONU un « régime de protection internationale » de toute urgence
Deux attaques au couteau perpétrées par des terroristes palestiniens contre des Israéliens ont eu lieu en moins d’une heure mercredi après-midi en Cisjordanie [Note d’Etzbetzion : en Judée], dans des endroits distincts.
A Hébron, un terroriste palestinien a tenté de poignarder des soldats israéliens lors d’un contrôle d’identité, mais a été abattu par d’autres soldats avant qu’il ne puisse faire de victime.
Quelques instants plus tard, un autre terroriste a poignardé une Israélienne de 30 ans près d’un supermarché dans le Gush Etzion, en Cisjordanie. La femme a été légèrement blessée et le terroriste a été atteint par balle avant d’être appréhendé par les forces de sécurité israéliennes.
« Un régime de protection internationale du peuple palestinien »
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé mercredi la communauté internationale à créer de toute urgence « un régime de protection internationale du peuple palestinien ».
Je m’adresse au Conseil de sécurité, qui plus que jamais est prié de mettre en place un régime de protection internationale du peuple palestinien immédiatement et de toute urgence », a déclaré M. Abbas, s’exprimant lors d’une réunion spéciale du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, demandée par les Palestiniens.
« Nous avons besoin de votre protection. Protégez-nous, protégez-nous. Nous avons besoin de vous », a-t-il lancé, jugeant « inutile de perdre du temps dans des négociations juste pour le plaisir des négociations ».
« Il est probable que ce soit la dernière change pour Israël de reconnaître la Palestine », a-t-il ajouté. « Ce sont les violations de la part d’Israël dans les territoires palestiniens qui ont amené les jeunes à une révolte pleine de colère. Ceci est la conséquence inévitable de l’échec de la communauté internationale d’éliminer les injustices que les Palestiniens subissent », a indiqué Abbas
Un député arabe israélien sur l’esplanade des Mosquées
A Jérusalem, un député arabe israélien a annoncé mercredi sur les réseaux sociaux s’être rendu sur le site de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem malgré l’interdit édicté par le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Le Premier ministre israélien a interdit début octobre aux ministres et aux députés israéliens de se rendre sur le mont du Temple afin de supprimer un facteur de tensions sur ce site ultra-sensible.
Basel Ghattas, membre du groupe des partis arabes unifiés (13 parlementaires sur 120) à la Knesset, s’est rendu sur l’esplanade pour adresser un message au Premier ministre, a-t-il dit sur son compte Facebook où il publie des photos et une vidéo de sa visite.
« Je suis entré ce matin à Al-Aqsa malgré Netanyahou », a-t-il dit en désignant l’esplanade par l’une des mosquées qui s’y trouvent et qui lui donne souvent son nom.
Cette visite est un geste d’autant plus politique que M. Ghattas n’est pas musulman, mais chrétien.
Son initiative a été dénoncée par le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan comme une « provocation ignoble » qui « »peut inciter à la violence et conduire au meurtre ». Le Premier ministre a quant à lui assuré « qu’il n’a pas fait cela pour prier mais pour provoquer et pour enflammer les passions ».
Le chef de l’opposition israélienne, Itzhak Herzog a dénoncé une tentative de raviver les tensions à Jérusalem.
Le mont du Temple est le site le plus sacré du judaïsme et le troisième lieu saint de l’islam et. Le soupçon qu’Israël veuille changer le « statu quo », autoriser les juifs à y prier et à terme prendre le contrôle du site passe pour un déclencheur primordial des violences récentes et ce malgré les nombreux appels de Netanyahou affirmant constamment son engagement à maintenir le « statu quo ».
(i24news avec AFP)