Dans un récent discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, le chef de l’Autorité palestinienne, le « modéré » Mahmoud Abbas, a montré ses intentions ultimes et claires.
Le chef de l’Autorité palestinienne a continué son offensive diplomatique contre Israël la semaine dernière à l’Assemblée générale des Nations Unies, accusant le pays d’un large éventail d’actes mensongers et appelant à une « protection internationale des Palestiniens. »
Mais au milieu de toutes les fanfaronnades auxquelles nous sommes habitués, de nombreux observateurs ont raté une subtile mais cruciale révélation lors de son discours. Loin de l’image modérée qu’il a cultivée, il considère tout Israël comme « occupé » et illégitime, et aspire à la destruction du pays dans son intégralité.
À un moment donné, dans les commentaires retransmis en direct sur la télévision palestinienne et mis en évidence par « Palestinian Media Watch » (PMW), Abbas parle de « 67 ans d’occupation » israélienne, se référant non pas à la Judée et Samarie, mais à la fondation de l’Etat d’Israël en 1948.
« Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, vous ne vous êtes pas demandé depuis combien de temps cette occupation israélienne s’est prolongée sur notre terre : 67 ans (soit, depuis la création d’Israël), combien de temps pensez-vous que cela peut encore durer, » a demandé Mahmoud Abbas, de son nom de guerre Abou Mazen.
Plus tard, dans son discours, il fait allusion aux lieux saints « qui ont été profanés pendant sept décennies sous une occupation qui n’a pas cessé de tuer, de torturer, de piller et d’emprisonner. » Fait intéressant, PMW a révélé que l’agence de presse Wafa de l’Autorité palestinienne a traduit par erreur une déclaration initiale d’Abbas : « Mesdames et Messieurs, vous ne vous êtes pas demandé combien de temps durera cette occupation israélienne prolongée de notre nouvelle terre ? »
Les organes officiels de l’AP revoient régulièrement les discours officiels pour une réécriture après l’événement pour dissimuler des gaffes ou les déclarations discriminantes. Plus récemment, le site officiel de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP), l’organisme qui gère l’AP, révise rétroactivement l’écrit d’une allocution télévisée donnée par Abbas dans laquelle il a affirmé à tort qu’Israël avait exécuté un terroriste, qui fut plus tard révélé comme étant bel et bien vivant dans un hôpital israélien.
« Ashkelon occupée » vue par les palestiniens
Les lapsus d’Abbas ne sont pas surprenants pour les observateurs qui suivent les déclarations de l’Autorité palestinienne, de l’OLP ou du Fatah en arabe. Loin de l’image modérée souvent dépeinte à l’ouest, les responsables palestiniens assurent régulièrement qu’ils considèrent la solution de deux Etats comme étant simplement la première étape pour anéantir Israël.
Durant la semaine dernière, les forces de sécurité de l’AP ont présenté les villes israéliennes d’Ashkelon, Haïfa et Acre comme occupées. Plusieurs cartes de la Palestine montrent toute la carte d’Israël de cette façon.