Abed el-Muhsen Hassuna résidait à Hébron, mais possédait une carte d’identité israélienne ; Tsahal procède à des arrestations en Judée-Samarie et découvre des armes à feu improvisées
Le Hamas déclare que le terroriste à la voiture-bélier était membre de l’organisation terroriste
Abed el-Muhsen Hassuna résidait à Hébron, mais possédait une carte d’identité israélienne ; Tsahal procède à des arrestations en Judée-Samarie et découvre des armes à feu improvisées
Le terroriste qui a commis une attaque à la voiture-bélier à Jérusalem lundi était membre du Hamas, a annoncé le groupe terroriste, le lendemain, alors qu’on s’aperçoit qu’Abed el-Muhsen Hassuna était résident d’Hébron.
La police a déclaré mardi qu’Hassuna, 21 ans, a vécu dans le passé dans le quartier de l’Est de Jérusalem de Beit Hanina, mais qu’il a déménagé avec sa famille vers la Judée-Samarie, il y a deux ans.
Hassuna, qui donc, disposait du statut de résident en Israël et d’une carte d’identité qui lui offrait un plein accès au pays tout entier, a conduit son véhicule depuis Hébron vers la Capitale, pour commettre son attentat. Quatorze personnes ont été blessées, y compris Yotam Sitbon, un bébé de dix-huit mois, sérieusement blessé.
Beaucoup d’Arabes de l’Est de Jérusalem ont une carte de résident, plutôt qu’un statut de citoyen en Israël. Ils ont l’autorisation de circuler librement entre la Judée-Samarie et les secteurs à l’intérieur de la Ligne Verte.
Hassuna a foncé à bord de sa berline Mazda sur le trottoir, lundi après-midi, renversant les piétons à un arrêt de bus, au milieu de la rue depuis le pont de Chords (Accords) et près de la Takhana Merkazit (station centrale) de Bus.Un membre des forces de sécurité, un gardien et un civil armé qui ont été témoins de l’attaque lui ont tiré dessus avant qu’il n’ait le temps de sortir du véhicule et de s’approcher des civils. On a ensuite trouvé une hache dans sa voiture, ce qui fait dire à la police qu’il avait bien l’intention de s’en servir comme arme, après en être sorti.
Jérusalem est devenue l’un des deux points chauds de focalisation des attentats terroristes depuis le début de la dernière vague terroriste en octobre, l’autre étant Hébron. Plus de 22 Israéliens ont été tués depuis lors et des centaines ont été blessés.
Sept des blessés de l’attaque de lundi, dont le jeune Yoram et sa mère, ont été soignés à l’hôpital Hadassah Ein Kerem. Yoram Sitbon a été opéré deux fois lundi, alors que les médecins se sont battus pour sauver son pied, qui a été violemment écrasé durant l’attentat.
Cinq autres blessés ont été soignés au Centre Médical Shaare Zedek. L’un, dont l’état est jugé « modéré », a neccessité une opération chirurgicale et a été maintenu sous respirateur en unité de soins intensifs.Une autre victime de l’attaque reste en condition modéré en service orthopédique et un autre a été traité ne département d’oto-rhyno-laryngologie.
Pendant ce temps, les troupes de Tsahal et la police des frontières ont arrêté dans la nuit 15 suspects recherchés en Judée-Samarie.Huit étaient recherchés pour soupçon d’implication « dans des activités de terrorisme populaire » et des désordres violents contre des civils israéliens et les forces de sécurité, selon l’armée. La plupart des détenus sont des djihadistes supposés appartenant au Hamas.
En plus des arrestations, les forces de sécurité, dont le corps du génie militaire, s’apprêtent à démolir les maisons des terroristes.
Les forces du Génie sont entrées dans le village de Tsuref près d’Hébron et ont inspecté le domicile de Musab Muhammad Ghneimat, âgé de 16 ans, qui a spoignardé et modérément blessé un soldat de Tsahal près de la barrière de sécurité le 23 octobre. Ghneimat s’est fait tirer dans la jambe et a été arrêté sur place.
A Hébron, les forces ont aussi examiné la maison de Lama Al-Bakhri, âgé de 16 ans, qui a poignardé un civil israélien près de la communauté juive de Kiryat Arba le 13 décembre.
Egalement à Hébron, les soldats ont découvert un fusil improvisé doté de magasins de balles, dans une usine de matelas.
L’efficacité des démolitions de maisons pour dissuader les terroristes et leurs familles de toute récidive reste un sujet de controverses. Quoi qu’il en soit, il ne saurait y avoir de crime sans sanction, y compris pour les familles qui laissent se développer les germes de l’incitation.
15 décembre 2015, 11:36 am
La principale artère de Jérusalem, la route 1, qui travers la ville d’ouest en Est, a subi une épidémie de véhicules terroristes, provoquant la mort et des blessures aux soldats et à la police. Le 13 octobre, le Rabbin Yeshayahi Krishesky attendait à un arrêt de bus sur la rue Malchei Israël, lorsqu’un terroriste a foncé dans la queue attendant le bus, puis a utilisé une hache pour tuer le Rabbin et blessé deux autres personnes.
Les centaines de milliers de points de navettes de bus et de trains de Jérusalem sont des cibles molles pour ce genre de terrorisme. Finalement, après l’attaque de lundi, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu et le Maire de Jérusalem Nir Barkat ont décidé qu’ils pourraient bénéficier d’une certaine protection. La meilleure solution proposée correspond à un plan pour fortifier 300 arrêts de bus, selon une liste définie par la police et le Ministère des transports comme étant les plus vulnérables à des attaques. Le projet coûtera environ 2 millions de shekels et prendra un mois avant son achèvement.
Cela dit, selon les sources du contre-terrorisme de Debkafile, s’occuper des cibles de la vague actuelle de terrorisme palestinien est comme se lancer dans la chasse aux fantômes. Elle a déjà pris la vie à 22 personnes et blessé 252 autres, dont 21 très gravement, depuis sur irruption en septembre.
Ces terroristes surgissent de n’importe où n’importe quand comme la fumée ou des ombres.
A peine une certaine catégorie de cibles est-elle sécurisée que les terroristes trouvent un nouveau point de vulnérabilité pour frapper des citoyens, qui tentent de poursuivre leurs activités quotidiennes comme d’habitude, tout en devant regarder par-dessus leur épaule, pour éviter les prochaines frappes.
Les arrêts de bus le long de la route 1 ont été les premiers à être fortifiés. Puis, durant un certain temps, des soldats ont été positionnés là jusqu’à ce qu »on les retire sans explication. Maintenant, 300 arrêts de bus seront barricadés et à un certain point, des gardiens de sécurité pourront être postés à l’intérieur des bus pour déjouer des attaques contre les passagers.
Les premiers mots du Premier Ministre après cette dernière attaque à la voiture-bélier ont consisté à dire qu’il s’agissait d’un nouvel exemple de terrorisme individuel (loup solitaire)
Deux événements imprévus viennent de lui donner tort :
1. Le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a été enregistré lundi soir (juste après l’attentat) en disant qu’il comprend les terroristes et peut savoir pourquoi les jeunes Palestiniens sentent l’urgence d’agresser des Juifs au couteau.
2.Ce commentaire d’Abbas incitant délibérément à la violence antijuive et l’attaque à l’arrêt de bus coïncident avec la publication d’un nouveau sondage d’opinion diffusé par l’Autorité Palestinienne à Ramallah : 67% des sondés sont favorables au poignardage et aux attaques à la voiture-bélier, la forme la plus habituelle de terrorisme de la campagne en cours, alors que seuls 31% s’y opposent.
Un deuxième sondage démontre que 79% des Palestiniens sont favorables à des attaques contre les soldats israéliens et les résidents des implantations contre 10% qui s’y opposent.
Ces deux événements démontrent que la vague actuelle de terrorisme, loin de n’être que le résultat des actes de « loups solitaires », bénéficie de la bénédiction de l’Autorité Palestinienne et du soutien populaire de la rue arabo-palestinienne. Elle ne sera ni vaincue ni éliminée par des mesures improvisées ou ne disparaîtra pas par enchantement. Elle doit être reconnue pour ce qu’elle est et éradiquée à la racine.
Adaptation : Marc Brzustowski