Alors que le pouvoir tunisien tente de détourner l’opinion publique locale en utilisant la »question palestinienne », deux musulmans, deux frères,originaires du centre-ouest de la Tunisie (ville de Kasserine), cherchent l’asile en Israël et réclament le retrait de leur citoyenneté.
Mohamed Faleh Bogdera a envoyé récemment une demande de retrait de sa nationalité au chef du gouvernement tunisien. Il annonce même, dans sa communication écrite, qu’il s’est convertit au judaïsme pour s’installer « dans ce pays égalitaire ».
Dans sa missive, publiée par les médias locaux (1), le jeune tunisien exprime sa ferme intention de quitter définitivement son pays, fuyant le dénuement extrême.
En Israël je serais certainement considéré comme un être humain à part entière
« Je renonce à cette citoyenneté inutile et je ne veux plus être tunisien à jamais. Je vous demande monsieur le Premier ministre de bien vouloir révoquer ma citoyenneté pour pouvoir immigrer en Israël et obtenir la citoyenneté israélienne, car en Israël je serais certainement considéré comme un être humain à part entière » dit-t-il.
Il poursuit :
« Je vous annonce que je suis un sympathisant de l’Etat d’Israël. Vive Israël avec comme capitale Jérusalem…. En Israël, tous les citoyens sont égaux et l’Etat offre à tous l’occasion de son épanouissement personnel.»
Des médias locaux affirment que ce jeune avait commencé à être actif depuis un certain temps dans sa localité pour défendre Israël. Ils rapportent même que jeudi 12 mai 2016, il avait installé le drapeau de l’Etat israélien sur le domicile familial, en choisissant comme date symbolique le jour de l’indépendance d’Israël.
D’autres médias locaux (2) rapportent que son frère aîné, Ibrahim Faleh Bogdera, avait aussi réclamé le retrait de sa citoyenneté pour faciliter sa demande d’asile à l’Etat juif. Ce dernier affirme que toute sa famille soutien l’Etat hébreu et envisage de demander l’asile.
Fait curieux, cette information n’a été rapportée jusqu’ici que par les médias arabophones du pays, sans doute pour éviter la diffusion à l’étranger de cette nouvelle dérangeante pour un pays foncièrement antisioniste, et pour ne pas qu’Israël soit montré sous un angle positif.
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Le président Essebsi soutient le Hezbollah et le président Marzouki adore le Hamas
Le nouveau régime tunisien est plus hostile à Israël. En effet, depuis la chute du régime modéré du Président Zine el-Abidine Ben Ali, le nouveau pouvoir avait adopté une ligne plus intransigeante envers Israël.
La révolte de 2011 a été un échec car les nouveaux dirigeants, pris de court, n’ont pas défini de stratégie claire pour sortir le pays du marasme économique. Et comme pour palier à cet échec, les déclarations intempestives contre Israël se multiplient en jouant la carte de « la Palestine », comme en Iran, pour calmer les jeunes impatients.
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi avait déclaré, le 31 mars 2016, lors d’une interview accordée à plusieurs médias nationaux que :
« Le Hezbollah est un parti de résistance nationale, membre de la coalition gouvernementale au Liban, qui combat pour la libération du territoire libanais de l’occupation sioniste. On ne peut pas le qualifier de parti terroriste », ajoutant pour enfoncer le clou que « la Tunisie soutient tout travail mené par le parti libanais du Hezbollah contre Israël ».
Essebsi en a profité pour afficher publiquement sa haine d’Israël, en affirmant soutenir toute action contre l’État juif.
Quant à Moncef Marzouki, l’ancien président de la transition politique tunisienne de l’après-Ben Ali, il avait rejoint, le 28 juin 2015, l’équipage de la « Flottille de la liberté » en destination de l’entité terroriste à Gaza. Il avait été débarqué manu militari par la Marine israélienne du chalutier « Marianne ».
Mr. Marzouki avait, à maintes reprises, reçu au Palais de Carthage des responsables de l’organisation terroriste sunnite du Hamas lorsqu’il était président, et après la fin de son mandat, il avait utilisé son passeport diplomatique dans le but de « briser » le blocus naval (légal selon la juridiction internationale) contre le Hamas.
La Tunisie, exsangue économiquement et durement frappée par le terrorisme islamiste, envisage de ré-initier une initiative législative pour la criminalisation de la normalisation avec Israël.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.
(1) Source : tunigazette.com
(2) Source : tunigate.net