La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le 23 juin 2016, constitue un coup de tonnerre qui aura une onde choc indubitable sur le reste du monde en raison de la spécificité financière de ce côté-là duChannel.
Mais les racines profondes de cette longue descente en enfer et de cette chronique d’une mort non annoncée de l’Union européenne étaient pourtant prévisibles.
Tout d’abord, la technocratie de Bruxelles, impuissante à parachever le chantier de l’harmonisation des législations des 28 a épuisé, faute de transparence, le citoyen britannique et, il est fort à parier que dans les mois à venir, l’effet de contagion atteigne la France, la Catalogne, l’Italie etc.
Par contre, l’Union européenne a trouvé le temps de boycotter et étiqueter les produits israéliens, à l’instar de l’entreprise Sodastream, créée à Londres en 1903, comme un pied de nique au destin, par Guy Hugh Gilbey.
Le déficit démocratique de Bruxelles est abyssal
Deuxièmement, malgré un parlement européen fort de 751 députés grassement rémunérés (6200 euros nets plus 304 euros par jour de présence, une indemnité de frais de bureau de 4300 euros par mois et une indemnité de voyage de 4243 euros par an) et censés représenter 380 millions d’électeurs, le déficit démocratique est abyssal et la campagne des pro et anti-UE s’est piégée dans cette autosuffisance de mauvaise foi et de cynisme.
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Le 23 juin 2016 devant l’Union Européenne, le discours de Mahmoud Abbas, un assassin compromis dans le massacre à Maalot, le 15 mai 1974, de 22 écoliers et 3 enseignants, et d’un couple et leur enfant de 4 ans, reçoit une standing ovation de la part des parlementaires européens présents.
- Comment l’Union européenne peut-elle applaudir une telle rhétorique antisémite accusant Israël d’empoisonner l’eau de palestiniens ?
- Comment l’Union européenne peut-elle applaudir l’auteur d’une thèse révisionniste, publiée en 1984, sur la relation mensongère entre les nazis et les dirigeants sionistes, dans le but présupposé et sordide de faire le plus de victimes juives possibles pour convaincre la communauté internationale de créer l’État d’Israël, et remettant ainsi en cause la véracité des chambres à gaz avec, cerise sur le pompon, la référence aux écrits du négationniste Faurisson ?
Troisièmement, l’Union européenne s’est montrée particulièrement laxiste devant la « crise des migrants », avec des calculs cyniques de la part de l’Allemagne réunifiée quant au comblement d’une main d’œuvre déficitaire, faisant fi de la peur justifiée du citoyen européen lambda face au terrorisme nazi-islamiste et, notamment, du citoyen britannique particulièrement échaudé par « l’aspirateur de la jungle de Calais ».
Philippe Erlanger disait en 1940 : «Le mot juif n’est pas prononcé, du moins à haute voix, mais on le sent près d’éclater comme une bombe… ».
Aujourd’hui, dans une Europe qui renoue avec un passé guerrier et judéo-fantasmagorique, on prononce juif ou Israël à haute voix comme un « gros mot », et le Brexit n’est que le début d’un carpet bombing…
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