Le FBI vient de publier* les minutes de l’interrogatoire d’Hillary Clinton, qui a duré 3 heures et demie, portant sur l’enquête sur le scandale des emails, et le résultat n’est pas beau à voir.
Il l’a publié vendredi soir, juste avant le long week-end de Labor Day, pour être certain qu’un minimum d’Américains verra que le FBI est corrompu, qu’il a fait passer la politique avant la justice et la loi en bâclant intentionnellement son enquête, dans le seul but d’innocenter une coupable qui mérite la prison, Hillary Clinton.
Ce qu’on apprend :
- La Secrétaire d’Etat a déclaré aux enquêteurs ignorer que la lettre C en gros sur les emails ultra-sensibles signifie « confidentiel », et qu’elle croyait qu’il s’agissait d’un classement alphabétique.
- Elle a déclaré qu’elle ne connaissait pas la différence entre un document Top secret, secret et confidentiel.
Le mensonge est si gros que certains sont allés jusqu’à se demander si elle est stupide ou compétente. Surtout, la complaisance avec laquelle les agents du FBI ont laissé passer le mensonge laisse pantois.
En tout, Clinton a déclaré plus de 26 fois qu’« elle ne se souvient plus de rien » en réponse aux questions des enquêteurs :
- Elle ne sait plus quand elle a reçu son habilitation à recevoir des informations confidentielles,
- Elle ne se souvient pas quand on lui a expliqué comment manipuler ce genre d’informations,
- Combien de fois elle a elle-même désigné des documents comme confidentiels,
- Elle ne sait pas si elle a eu une formation sur la façon de traiter les documents top top-secret,
- Elle ne sait plus comment on désigne une cible pour une attaque de drone,
- Comment les données de ses BlackBerry étaient détruites lorsqu’elle changeait d’appareil,
- Pourquoi elle n’a pas reçu un BlackBerry sécurisé,
- Elle ne sait pas si elle a reçu des emails qui ne devraient pas être sur un serveur privé,
- Elle ne se souvient pas avoir donné l’ordre à ses collaborateurs d’installer un serveur de mail privé,
- Avoir reçu des directives sur la politique d’email de son ministère,
- Qui avait accès au compte de son BlackBerry,
- Comment on efface un email,
- Si elle a reçu un message indiquant que le disque dur de son serveur était presque plein,
- Si d’autres personnes, à part Huma Abedin, ont eu un compte email sur son serveur privé,
- Si des emails du Département d’Etat ont été hackés,
- Si elle a reçu des câbles du Département d’Etat sur son serveur privé,
- Si Bryan Pagliano lui a dit qu’il mettait à jour son serveur,
- Si elle a utilisé un iPad mini,
- Elle n’a aucun souvenir d’un email sur l’Egypte échangé avec son ami Sidney Blumenthal, le 13 octobre 2012,
- Si Jacob Sullivan, son conseiller principales pour les Affaires étrangères, utilisait un compte email personnel,
- Elle ne connaît plus le protocole du Département d’Etat pour parler des informations confidentielles aux médias,
- Elle ne se souvient pas de la plupart de ses réunions d’information après avoir subi sa commotion cérébrale,
- Ni avoir reçu, le 11 décembre 2012, une demande au titre du droit à l’information, auquel elle n’a jamais répondu,
- Et si on lui a lu les conditions de son habilitation,
Hillary Clinton a déclaré, pour justifier l’emploi d’un serveur privé, avoir voulu pour des raisons de confort, n’utiliser qu’un seul BlackBerry plutôt que deux, un personnel et un professionnel. En fait, l’enquête révèle qu’elle a utilisé 13 BlackBerry (dont 11 avec deux numéros de téléphone différents – et 8 pendant qu’elle était Secrétaire d’Etat), et 4 laptops et iPad.
Et aucun de ces appareils n’a été retrouvé par le FBI…
De plus, il est apparu que Clinton affichait une légèreté criminelle vis-à-vis des règles de sécurité.
- Elle gardait sur elle son BlackBerry dans les salles sécurisées du 7e étage du Département d’Etat où tout appareil électronique est interdit.
- Lorsqu’elle a déménagé ses bureaux, elle a envoyé un de ses ordinateurs portables — contenant une copie de tous ses emails confidentiels et top secret — par la poste, oui par la poste, et il a été perdu !
- Perdue aussi, une clef USB contenant les archives de ses emails, et que le FBI n’a jamais vue.
- Elle faisait acheter ses BlackBerry par ses collaborateurs au magasin AT&T du coin, ce qui aurait — ou a — permis à n’importe quel service d’espionnage de lui faire vendre un appareil piégé.
- Huma Abedin a déclaré au FBI qu’« il n’était pas rare que Clinton utilise un nouveau BlackBerry pendant quelques jours, et revienne à un ancien modèle qu’elle savait mieux manipuler, » et qu’« il était fréquent que personne ne sache où se trouvaient ses anciens BlackBerry quand elle en changeait. »
Cela fait tout de même beaucoup…
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Enfin, la publication de l’enquête révèle que c’est au moment où le Congrès a enquêté sur ses emails et lui a demandé d’en fournir des copies, qu’elle a chargé une société privée de les détruire.
Pendant ce temps…
- Donald Trump a été invité par le Président du Mexique pour parler du mur de séparation, de la politique migratoire et des échanges commerciaux entre le Mexique et les Etats-Unis.
- Il a rencontré d’importants dirigeants de la communauté noire, des pasteurs évangéliques et des familles, à Detroit et à Philadelphie, où il a répondu à de nombreuses questions et a été acclamé. Son mot d’ordre était : « qu’avez-vous à perdre à voter pour moi », (vous avez tout perdu avec Obama), et il a promis de mettre à profit son expérience d’entrepreneur pour créer de l’emploi dans les quartiers défavorisés, apporter la sécurité dans les rues où les noirs se font tirer dessus et tuer par centaines par d’autres noirs, et remettre sur pied le système éducatif en faillite.
Enfin, Trump a détaillé son plan sur l’immigration :
- Nous allons construire un mur de séparation à la frontière sud.
- Nous allons mettre fin à la politique « appréhendé-relâché » par la police.
- Tolérance zéro pour les délinquants et criminels étrangers.
Selon les statistiques de l’Etat, au moins 2 millions de délinquants étrangers se trouvent dans notre pays. Nous allons tous les expulser du pays. - Plus aucune subvention ne sera versée aux « villes sanctuaires » qui refusent d’expulser les criminels étrangers, car ils sont responsables de violences inacceptables.
- Trump a affirmé : « j’annulerai tous les ordres exécutifs illégaux pris par Obama, notamment les mesures d’amnisties illégales, et ferais appliquer la loi sur l’immigration. »
- Suppression des visas d’entrée des ressortissants de pays dont on ne peut faire d’enquête.
« Plus de 380 étrangers ont été condamnés pour activité terroriste sur le sol des Etats-Unis. Dès que je serai président, mon administration établira la liste des pays et régions d’où l’immigration sera gelée tant qu’on ne saura pas précisément et avec une certitude absolue quelles sont les vraies intentions de ceux qui posent un pied sur notre sol. Exemples : la Syrie, la Libye, l’Irak. Pour le prix d’accueil d’un réfugié aux Etats-Unis, on peut établir des zones sécurisées pour 12 réfugiés dans leurs propres régions.
Une autre réforme consistera à mettre en place un sérieux test idéologique qui saura déceler les manipulateurs, afin de s’assurer que ceux qui sont acceptés dans notre pays respectent nos valeurs et aiment notre peuple. » - Nous ferons en sorte que les autres pays reprennent leurs ressortissants lorsque nous les expulserons.
Au moins 23 pays refusent de reprendre leurs ressortissants, dont des violents criminels qui ont reçu un ordre de déportation des Etats-Unis. Et la Cour Suprême oblige nos services de police de les réintégrer dans la communauté. Ces criminels deviennent presque tous des récidistes. - Nous mettrons en place un système de suivi biométrique des visas.
Depuis des années, le Congrès demande — sans rien faire sérieusement pour le mettre en place — qu’on sache ce que deviennent les personnes qui restent dans le pays à l’expiration de leur visa. Je mettrai ce programme en place, ainsi ils seront expulsés du pays. Cela concernait 9 millions de personnes en 2015. - Nous allons mettre un terme aux systèmes d’aides et d’emplois qui font comme un aspirateur à étrangers illégaux.
- Nous allons réformer la loi sur l’immigration afin qu’elle soit au service de l’Amérique et de ses travailleurs (et non d’un monde globalisé et sans frontière)
Il s’agit que l’immigration soit contenue dans des proportions comparables aux normes du passé par rapport à la population américaine, et qu’on ne se laisse pas envahir.
Il s’agit de choisir les immigrants selon leur désir de réussir dans la société américaine, de leur capacité à être financièrement indépendants.
Nous voulons un système qui serve nos besoins — souvenez-vous, c’est l’Amérique d’abord.
Nous voulons choisir nos migrants selon leurs mérites, leurs talents et leurs capacités.
Et nous voulons des règles pour nous assurer que les emplois sont offerts en priorité aux Américains.
Résultat :
- Le dernier sondage national Reuters/Ipsos publié vendredi indique que Donald Trump est en tête avec 40 % des intentions de vote, contre 39 % pour Clinton.
- Le nombre de personnes disant vouloir voter pour Clinton a fondu de 8 points depuis le 25 août.
- Le soutien des électeurs républicains à Trump a progressé de 6 points à 78 %.
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