SUIS-JE VRAIMENT SAUVE ET NE DE NOUVEAU ? COMMENT LE SAVOIR ? – Haïm Goël
Dernièrement lors d’un culte dans l’assemblée LEVE-TOI en Suisse, un jeune homme s’est approché de moi au départ de la réunion avec franchise et résolution. Il a demandé pardon pour tout le désordre grave qu’il avait apporté dans l’église depuis des mois. Il m’a aussi demandé sincèrement (SINCEREMENT, solennellement et non parce qu’il le faut comme c’est si souvent la coutume de certains…) pardon pour toute la souffrance que cela m’avait apporté. Il l’a fait de façon déterminée et franche. Ce jeune est issu d’un milieu chrétien attiédi comme il en existe tant.
Il y avait dans sa repentance quelque chose d’indiscutablement vrai et je l’ai exhorté à persévérer dans ce VRAI car ses antécédents l’exposaient à bien des grimaces religieuses très éloignées du point de départ obligé de toute véritable union avec D.ieu en Yeshoua : LA VRAIE REPENTANCE.
Cette expérience, hélas si rare en nos jours, m’a troublé, non que je ne la connaisse puisque tout a démarré ainsi pour moi un jour déjà lointain et se poursuit dans la crainte de D.ieu chaque jour, mais par le fait que la chose étant devenue si rare elle interpelle.
En y réfléchissant, j’ai soudain devant moi en fait l’explication de la difficulté vécue par tout ancien, pasteur ou apôtre, etc., authentique, savoir devoir gérer le cheminement de beaucoup de croyants qui régulièrement retombent dans les mêmes travers et que l’Esprit Saint en alerte vous fait débusquer (D.ieu veille sur la sainteté de Son Eglise). Combien de ces « croyants » ne croisons-nous pas qui se sont accrochés (dans le meilleur des cas) à un ministère oint pour se mettre à sa remorque de façon paresseuse, attendant passivement d’être repris alors qu’en fait jamais la conviction de péché n’a joué un rôle vraiment dynamique dans leur existence au point de faire la démarche vers un aîné pour avouer leurs fautes.
Un chrétien ou juif messianique vraiment né de nouveau ne peut supporter le péché (l’esprit de Yeshoua qui est en eux ne le supporte pas) et le pécheur accomplit alors spontanément ce qui est requis par la Parole : Jacques 5:16 : » Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité ».
Un chrétien ou juif messianique qui n’est pas vraiment né de nouveau ne pratiquera jamais cela et dissimulera, minimisera sa faute jusqu’au jour où dans le meilleur des cas elle sera dévoilée et qu’il y aura alors une contrition poussive car « forcée » par les circonstances seules.
Ainsi en fut-il d’une autre personne qui pécha gravement voici plusieurs années. Et son entourage étouffant de devoir dissimuler la chose par orgueil s’en ouvrit finalement à un ancien. Alors la personne pécheresse vint confesser cette ancienne faute grave. L’ancien, c’était moi, et je dus dire à la personne combien sa repentance était factice puisque commandée par la nécessité et non le fait d’un coeur contrit. Nous dûmes placer cette personne au ban de l’église et cela semble porter du fruit.
Dans d’autres cas (et cela devient majorité), hélas, c’est bien pire car en lieu et place d’une repentance devenue obligée du fait des circonstances on assiste alors au refus de repentance et au jaillissement d’une rébellion accompagnée de haine et de malédictions et ces personnes rejoignent ou forment alors des groupes dédiés à la destruction du serviteur ou de l’église où elles furent révélées dans leur non repentance et leur phénoménal orgueil. Cela est-il rare ? Croyez bien que non et, avec d’autres, je porte les stigmates de bien des haines issues de tels comportements et cela d’autant plus que nous avons toujours exercé l’amour le plus généreux possible. Tous les fidèles autour de nous le savent. Ainsi en va-t-il de l’Eglise en ces temps d’apostasie.Mais béni soit le Seigneur pour ce jeune qui est venu sans arrière-pensée, sans camouflage, se repentir devant un ancien, votre serviteur. Selon tous les témoignages, il a changé soudainement du tout au tout et la joie rayonne. Il avait accepté Yeshoua intellectuellement, il lui manquait l’expérience du brisement dans la repentance.
C’est aussi le lieu ici de faire rappel de la parabole des terrains qu’énonça Yeshoua en Matth. 13 : 4-23. La conviction de péché et le message de la croix sont-ils decendus vers la route dure et séche, le fossé trouble ou le labour ouvert et accueillant ?
Prenons courage et croyons que le terrain de nos coeurs peut encore changer si nécessaire.
Où en sommes-nous? Yeshoua et Son Esprit en nous rendent-ils intolérables la présence du compromis du fait que nos coeurs sont une terre fraîche, labourée, débarrassée de mauvaises plantes et ordures éventuelles, du péché dans nos vies, ou pactisons-nous lâchement avec nos consciences. Alors vraiment né de nouveau… ou non ? L’enjeu est immense car il désigne notre destinée éternelle !
Soyez tous bénis en LUI !
Haïm Goël