Le 4 juillet 1776, l’indépendance et du même coup la naissance des États-Unis d’Amérique est proclamée à la face du monde.
Le texte de la déclaration, profondément imprégné par la philosophie des Lumières, aura un retentissement considérable, notamment en France. Le grand souffle de la Liberté venu des Amériques contribuera grandement au réveil des peuples européens.
La vieille monarchie française, crispée sur le pouvoir absolu du Roi, ne résistera pas à cette tempête novatrice et s’écroulera en 1789 dans un immense fracas.
12 ans. Les Français auront mis 12 années pour intégrer et mettre en pratique sur le vieux continent les leçons de la toute jeune nation américain.
Ils n’auront mis que quelques jours, Internet oblige, pour saisir la portée du triomphe de Trump.
La formidable remontée de François Fillon est la conséquence directe de l’onde de choc induite par l’élection de Trump à la tête des États-Unis.
Ici comme là-bas, les vieilles machines idéologiques au service des pouvoirs, que sont les grands médias et organismes de sondages, ont subi un cuisant démenti.
la petite brise rafraîchissante dont Fillon est le porteur n’est que le premier signe de la formidable aspiration du peuple français à se libérer
Cependant, force est de constater que le programme de Fillon semble bien sage et bien mesuré face aux immenses défis et aux lourds handicaps que notre pays a multipliés avec sa réglementation tatillonne et ses bureaucraties étouffantes. Le sage Fillon fait pourtant peur aux « grandes têtes molles », à la vieille garde pétrifiée, dont Juppé est le triste représentant.
Mais prenez garde : la petite brise rafraîchissante dont Fillon est le porteur n’est que le premier signe de la formidable aspiration du peuple français à se libérer du carcan qui l’étouffe.
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Que Monsieur Fillon se garde bien de suivre la ligne de ses prédécesseurs qui sitôt élus, remisaient promesses et projets dans les tiroirs de leurs somptueux bureaux élyséens. Sarkozy vient de mordre le tapis pour avoir cru que le peuple avait oublié ses reniements passés.
Le peuple ne supportera pas d’être une nouvelle fois trahi.
Que le futur élu, quel qu’il soit comprenne bien la leçon : un nouveau 89 est au bout d’une nouvelle déception.
L’identité française, monsieur Juppé, n’est pas l’identité honteuse que vous prônez, c’est l’Identité d’un peuple qui renoue avec ses jours de colère.
L’ère des soumissions, des compromissions, est terminée.
Après le peuple anglais, après le peuple américain, l’heure du Coq gaulois est venue : quand il poussera son cri, aujourd’hui comme hier, la vieille Europe s’écroulera.
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