Tatiana Navka, ancienne championne olympique de patinage artistique, a troqué sa médaille olympique pour l’Etoile jaune.
Ce n’était pas pour une cause noble et juste. Mais pour se donner en spectacle, samedi 26 novembre, dans le cadre d’une émission de téléréalité russe « Ice Age », avec son partenaire, l’acteur Andrey Burkovsky.
Tous deux vêtus de l’uniforme rayé des détenus des camps de concentration nazis, flanqués de l’Etoile jaune, ils ont patiné joyeusement et sans vergogne sur le thème du film « La vie est belle » de Roberto Benigni.
Les réseaux sociaux ont très mal accueilli la performance et ont immédiatement réagi pour faire part de leur émoi sur Tweeter. Mais sur place, dans l’amphithéâtre, le public antisémite applaudissait à chaque portée ou pirouette.
Au lieu d’avoir honte, Tatiana Navka et Andrey Burkovsky se sont congratulés et étreints, tout sourire, une fois la performance de 4 minutes achevée, et ils se sont assis dans la zone « kiss and cry » en attendant les résultats du jury. Ils ont obtenu la note maximum, 6/6, pour chacun des critères, un véritable score hitlérien.
Et c’est eux naturellement qui ont remporté le concours, alors que les autres couples de patineurs, tout aussi performants, plus classiques, plus artistiques, et même drôles ont récolté des notes plus faibles.
On se sent tellement mal à l’aise devant tant d’indélicatesse que les mots manquent.
Déjà, le film de Roberto Benigni avait suscité des frissons et des rejets. Mais le film ne pouvait laisser personne indifférent, car il portait malgré tout la marque du talent.
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Devant la danse grotesque de ce couple, on éprouve que dégoût.
Non, l’Holocauste n’est pas un spectacle.
Il y a quelques années, pour les jeux Olympiques d’été, l’équipe de France avait prévu pour ses danseuses nautiques une chorégraphie intitulée « Holocauste ».
Les jeunes femmes arrivaient sur le bord de la piscine vêtues de combinaisons de latex noires en marchant au pas de l’oie. Puis elles plongeaient sous l’eau et exécutaient une série de mouvements très saccadés, censés illustrer l’Holocauste.
Devant le tollé général, la chorégraphe fut renvoyée, et l’équipe de France fit appel à quelqu’un d’autre.
Ce monde devenu fou.
Il a perdu la notion de ce qui est bien et ce qui mal, il a perdu le sens des limites.
Ce monde ne comprend plus rien, et moi je finis par ne plus rien comprendre non plus.
Les patineurs russes nous avaient habitués à des chorégraphies époustouflantes, pleines de finesse. Ça ne tourne donc plus rond non plus là-bas ?
La prochaine fois, on nous proposera un spectacle sur les pogroms ? Non, pourquoi pas un spectacle sur les décapitations et massacres des nouveaux nazis, dont le 21e siècle est si riche !
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