1 Corinthiens 11 : 5 à 16
Cette petite étude concerne le passage tant controversé (et pour cause, en ce temps de féminisme outrancier) sur le thème du voile pour la femme en prière. A ce sujet, écoutez le message mp3 très instructif de mon mari, Haïm Goël, sur le thème du voile.
Lisons : « Passa dè gunè prosseukoménè è prophèteuoussa akatakaluptô tè képhalè… » (« toute femme priant ou prophétisant la tête non couverte »). Nous pouvons remarquer que le terme « akatakaluptos » en grec signifie « non voilé », « non couvert ». Les traductions Ostervald et Segond respectent cette traduction.
Paul explique très clairement qu’il s’agit pour la femme d’avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend (son mari), face aux anges. Ceux-ci ont été témoins de la chute et sont aussi témoins aujourd’hui de la soumission ou de l’insoumission de la femme. L’autorité qui est donc déférée à celle-ci dans la prière dépend de ce signe librement consenti ou non. En effet, c’est la femme qui la première, s’étant laisser séduire, a suivi le serpent dans le chemin de la rébellion. Il est à présent utile pour notre protection et pour l’avancement du royaume de D.ieu de marquer les choses par une attitude claire et sans équivoque concernant notre volonté de soumission en tant que femmes. C’est, si l’on veut bien y réfléchir, un geste libérateur pour la femme qui désormais peut accéder à la prière d’autorité et à la prophétie, tout comme l’homme, pour peu qu’elle veuille prendre sa place. Un geste libérateur et non la marque d’une oppression injuste et frustrante.
Le verset 10 nous dit « opheilei hè gunè », ce qui signifie « la femme est obligée ». Ce terme opheilô a une dimension plus marquée que la traduction habituelle : « doit ». Le fait d’être obligé de faire quelque chose nous montre que dans l’Eglise il y a des règles à respecter. D’ailleurs, après avoir expliqué qu’il en est de même dans le domaine naturel (comme un exemple), Paul insiste sur ce point à la fin de ce passage (v.16), lorsqu’il dit (traduction littérale du grec) : « Si quelqu’un estime être un contestateur, nous n’avons pas une telle coutume, ni les Eglises de D.ieu ».
A nous donc de réfléchir sur ce qui est véritablement un joug léger à porter, le joug du Seigneur Yeshoua, qui est libérateur pour celui, celle qui veut bien Lui obéir, d’un cœur joyeux.
1 Timothée 2 : 11 et 12
Le terme « èn èssukia » se retrouve deux fois dans ce passage. Il signifie « dans le silence », c’est du moins ainsi qu’il est traduit généralement (Segond et Ostervald).
Mais son sens est : 1) tranquillité, calme, repos, en paix ; 2) en silence.
On peut donc considérer qu’il est demandé aux femmes de se tenir dans le calme, et on peut remarquer que cela est toujours actuel car celles-ci sont toujours, en règle générale, portées à parler à tort et à travers, à interrompre sans tenir compte de ce qui se passe autour d’elles, etc. (comme on le voit fréquemment dans nombre d’assemblées).
Par contre, dans 1 Corinthiens 14 : 34, Paul dit (après avoir dit au verset 33 que D.ieu n’est pas un D.ieu de désordre, mais de paix) : « Comme dans toutes les églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi ».
Il s’agit donc de sainteté… (les saints sont ceux qui sont mis à part, qui ne font plus partie du monde et de ses pratiques : « Ne vous conformez pas au monde »).
« Qu’elles se taisent » : « sigatôssan », qui vient de « sigaô », signifiant « se taire », « garder le silence ».
Ce passage est donc beaucoup plus sévère que celui de 1 Timothée 2 : 11 et 12.
A cause de ces écrits, Paul a auprès de la plupart des croyants une réputation de misogyne. Il faut prendre un prudent recul par rapport à ces passages des Ecritures, en ne réagissant pas à « chaud », mais en tentant d’analyser calmement ce que l’apôtre a voulu dire. Il est un fait que par nature la femme, tout comme Eve, est plus sentimentale que l’homme et réagit souvent en fonction de ses émotions. Elle est facilement entraînée à la parole facile et peut donc être fréquemment sujette à un manque de rigueur dans ses propos. Trop souvent on voit également des femmes prendre autorité sur l’homme dans les assemblées.
Ce n’est pas qu’elles n’aient rien à dire. Mais il est un fait que lorsqu’il y a un ou des homme(s) dans l’assemblée, il est dans l’ordre des choses que le Seigneur attende de lui ou d’eux qu’ils prennent la responsabilité de la conduite de la réunion. N’est-ce pas à Adam que D.ieu avait confié la première responsabilité sur la terre qui était de nommer les animaux ? La Parole nous dit par contre que la femme, tout comme l’homme, peut prier et prophétiser (comme nous l’avons étudié plus haut dans 1 Corinthiens 11), remplir un service diaconal (1 Tim. 3 : 11, Romains 16 : 1-2), servir aux côtés de son époux (voir Aquilas et Priscille dans Actes 18 : 2 à 26) et qu’elle doit également enseigner les femmes plus jeunes (voir Tite 2 : 3 à 5).
Ceci est déjà en soi tout un programme ! Lorsqu’il n’y a pas d’hommes, le Seigneur peut choisir une femme pour prendre en charge une assemblée ou un service quelconque, et ce jusqu’à ce que D.ieu pourvoie. Nous en avons eu l’exemple dans une assemblée en Belgique où, durant la guerre 40-45, il n’y avait plus d’hommes pour tenir les réunions, car ils étaient tous mobilisés. Une femme plus âgée, remplie de sagesse, a pris la relève jusqu’à la fin de la guerre et l’assemblée est restée debout, remplissant en outre sa mission de prière pour les frères absents.
En ce qui me concerne, alors que je vous dispense quelques perles tirées de l’hébreu et du grec, je le fais à la demande de mon époux, puisqu’il n’y a actuellement parmi nous aucun frère qui a eu le privilège comme je l’ai eu d’étudier l’hébreu et le grec anciens. Je le fais donc en toute soumission à mon époux et aux anciens dans notre œuvre, et sans la moindre revendication personnelle au service dans l’Eglise. Je pense qu’il s’agit là de l’attitude d’obéissance nécessaire à tout service.
1 Pierre 3 : 1 et 2
« Vous de même, femmes, soyez soumises chacune à votre mari, afin que même si quelques-uns n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole, par la conduite de leur femme, en voyant votre conduite pure et respectueuse. »
Dans le grec, les termes «èn phobô » signifient «dans le respect », mais aussi « dans la crainte ». Il s’agit donc pour la femme croyante d’avoir une profonde crainte de D.ieu, qui aura pour conséquence de la conduire à avoir une crainte respectueuse envers son mari. Aucune parole ne sera nécessaire pour le convaincre (« sans parole»), mais la vraie crainte respectueuse envers celui à qui elle se soumet volontairement provoquera automatiquement le désir de celui-ci de se soumettre aussi à D.ieu. Un époux n’a pas besoin qu’on lui fasse la leçon, il a besoin du soutien et de la reconnaissance de son épouse, avec le respect qui va de pair.
Pour clore ce petit chapitre, je dirai donc que l’attitude de la femme croyante doit être avant tout une attitude d’obéissance à la parole de D.ieu qui lui recommande la soumission. Quel que soit le comportement de son mari, la femme qui, par la foi et la persévérance, choisira d’obéir à D.ieu dans la soumission à son époux (tant que celui-ci n’exige pas d’elle des choses contraires à la Parole et à la sainteté de D.ieu), verra sans aucun doute celui-ci être amené à la même foi, un jour ou l’autre. La rébellion n’a jamais produit de bons fruits, bien au contraire.
Il en va de même dans l’Eglise : la femme qui choisira librement de prendre sa place dans la soumission sera honorée par le Seigneur et Il lui confiera des tâches importantes à Son service. Je l’ai personnellement expérimenté depuis des années et j’en vois les fruits dans ma vie. Je recommande donc à mes sœurs de se conformer à la parole de D.ieu sans transiger, avec exigence, et elles seront bénies.
Elishéva Goël (sous l’autorité des anciens).
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Ameyn