Le dictateur turc est le maître du jeu et l’Europe ne peut que s’agenouiller et accepter toutes ses prétentions devant la menace qu’il agite avec un cynisme révoltant :
« Si vous ne payez pas, si vous n’acceptez pas toutes mes conditions, j’ai bien dit toutes, j’ouvre mes frontières et je laisse la vague déferler sur votre Europe. C’est à prendre ou à laisser ! »
Et bien entendu l’Union Européenne se trouve devant l’obligation de s’incliner, de payer et de se taire.
Depuis son somptueux palais d’Ankara, Erdogan affiche trois exigences :
- 6 milliards d’euros pour soutenir l’accueil des « migrants » en Turquie.
- Exemption des visas vers l’Europe pour tous les turcs.
- Relance du processus de son adhésion à l’Union Européenne.
Donald Tusk, président du conseil européen lui répond : « Nous étions convenu de payer 3 milliards d’euros en deux ans et j’apprends que votre premier ministre, Ahmet Davutoglu, exige à présent 3 milliards par an.
Erdogan : Si vous comptez nous payer 3 milliards sur deux ans, ce n’est pas la peine d’aller plus avant. Nous ouvrons nos frontières avec la Grèce et la Bulgarie [Le président turc simule la rupture de la négociation]. Désolé nous allons ouvrir les portes et dire « au revoir » aux migrants.
(Source : Les cloches sonneront-elles encore demain ?* Philippe de Villiers)
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Il faut que l’Europe se montre raisonnable, elle n’a pas d’autre solution que de se rendre à la raison du plus fort, et le plus fort c’est le Turc, c’est à prendre ou à laisser.
Le 18 mars 2016, l’accord est signé aux conditions exigées par le président Erdogan.
Les européens ont cédé au chantage et l’on sait, par expérience, que lorsqu’on cède à un chantage il ne cessera plus et il faudra continuer à payer le maître chanteur.
La Turquie a tout obtenu sans rien concéder. Elle pourra demain ouvrir ses frontières et inonder l’Europe sous un tsunami de migrants.
L’Union Européenne va payer les milliards d’euros exigés, accorder la liberté de circuler à 80 millions de Turcs et reprendre le processus de négociation sur l’adhésion de la Turquie à l’Europe.
Mais ne vous méprenez pas, l’Union Européenne n’est pas du tout « touchée et coulée » par cet « arrangement ».
Elle espérait simplement l’obtenir à un meilleur prix, mais elle paiera bien volontiers puisque cela fait partie d’un plan élaboré de longue date et qui prend consistance progressivement et au-delà même de ses espérances : il s’agit du « plan secret de l’Union Européenne ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
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