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Après Ya’alon-Kerry, c’est Bennett contre Bibi !

By 31 janvier 2014Etz Be Tzion

Mercredi 29 janvier, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu a exigé de Naftali Bennett, dirigeant du Parti « Foyer Juif » favorable aux implantations et Ministre de l’Industrie et du Commerce, qu’il présente ses excuses, au risque d’être limogé, pour avoir rudement critiqué sa proposition d’abandonner certaines implantations juives à un futur Etat Palestinien.

Le Ministre a bien présenté ses excuses sans délai, en regrettant que “ son inquiétude pour l’avenir d’Israël et sa sécurité  » soit prise pour une attaque personnelle contre le Premier Ministre, dont il respecte la gouverne en ces circonstances difficiles. Mais il n’a pas cédé. Il était de son devoir, a insisté le Ministre, d’exprimer sa conviction qu’abandonner des citoyens israéliens à la souveraineté palestinienne était une idée saugrenue et dangereuse qu’on ferait mieux de laisser tomber.

Selon Debkafile : une crise ministérielle a été évitée, jusqu’à présent, à propos des concessions exigées du Premier Ministre par le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, pour le salut d’un éventuel accord de paix avec les Palestiniens. Mais en cachant son jeu, Netanyahu s’expose à de plus en plus de critiques et à un risque de perdre le respect, au sein même de son gouvernement.

Trop souvent, ses prises de paroles se voient contrées ou contredites publiquement.

L’épisode Bennett n’est que le fruit de la colère d’un membre du Cabinet de sécurité que Netanyahu maintient dans le flou, quant à l’entreprise qu’il mène en solo .

Mais même aujourd’hui, Netanyahu s’est, effectivement, fait contredire, à cause de son insistance sur le fait que l’accord-cadre que John Kerry est sur le point de présenter à Israël et à l’Autorité Palestinienne, est d’abord, un document américain, qui représente les points d’accord et qui ne contraint pas Israël à en accepter le contenu. L’ambassadeur américain en Israël, Dan Shapiro, a, aussitôt, fait un pas en avant pour démentir ses propos. S’exprimant devant une conférence de l’Institut de Sécurité Nationale à Tel Aviv, l’ambassadeur a affirmé que l’accord-cadre intégrait essentiellement les idées proposées par les deux camps (Israël et les Palestiniens), avec seulement quelques insertions d’origine américaine.

On peut présumer que l’Ambassadeur Shapiro a eu l’autorisation du Secrétaire John Kerry d’adopter une position de défi, face au Premier Ministre Netanyahu – et que ce n’est pas la première fois.

Depuis la mi-décembre, les sources de Debkafile ont dévoilé plusieurs points-clés du cadre de la proposition qui entrent en conflit avec les commentaires de Netanyahu en public.

Sans entrer dans la discussion pour savoir qui a raison ou tort, dans l’accrochage entre le Premier Ministre et Bennett, il est évident, pour ces sources, que Netanyahu a, très probablement été sollicité par Kerry, pour faire des concessions allant bien plus loin que ce qu’on en dit, aux Palestiniens –particulièrement sur l’échelle exacte d’un retrait israélien de Judée-Samarie et Jérusalem. Ces informations ne sont pas partagées avec ses ministres et comme cela vient de se produire, on doit s’attendre à d’autres grands moments de grabuge.

A Jérusalem, par exemple, Netanyahu a, vraisemblablement, accepté de concéder à la férule palestinienne les faubourgs à population arabe de Shuafat, Beit Hanina, du camp de réfugiés de Shuafat et le gros village d’Issawiya. Ce village, qui est un foyer notoire de terrorisme orchestré par le très radical Front Démocratique de Libération de la Palestine , continue de s’étendre sur les collines du Mont Scopus, par des constructions illégales et sauvages auxquelles aucune loi ne semble s’opposer. Ce qui permet, aujourd’hui, aux Palestiniens de prétendre aussi au Mont Scopus, qui se trouve être le siège de l’Université hébraïque de Jérusalem, sans la moindre interruption, depuis sa fondation, en 1918.

Même sous contrôle israélien, on a besoin d’un lourd et ostensible soutien de la police et de l’armée, pour simplement entrer dans Issawiya, qui est à moins de dix minutes en voiture du centre même de Jérusalem. La police des frontières y a réprimé, avec certaines difficultés, un déclenchement de violences, ce mercredi 29 janvier, même. Sous contrôle palestinien, il ne fait aucun doute que ce village sera l’une des premières sources des tirs de roquettes sur Jérusalem, alors que même les forces de sécurité israéliennes s’avèrent incapables de calmer ses habitants, dont le seul « carburant » est la haine.

Sur le plan stratégique , également, abandonner le contrôle d’Issawiya signifierait qu’Israël renonce à la maîtrise de l’autoroute qui relie Jérusalem à Ma’alé Adumim, en jetant l’éponge, dans une lutte menée durant des années, pour maintenir une contiguïté territoriale entre ces deux villes israéliennes.

Si la position de Netanyahu au sein de son propre cabinet est en déclin, c’est parce que, selon le point de vue d’hommes politiques et de cercles hors de la sphère politique, ses tactiques dans la conduite des négociations avec Kerry et les Palestiniens ne sont pas une source de ralliement, loin de faire l’unanimité, selon toutes les normes démocratiques – et par-dessus tout, en Israël – en vue de la bonne gestion de sujets de préoccupation vitale pour la sécurité de la nation et son avenir même.

Dans le dossier concernant le défi lancé par Bennett, Netanyahu paraît s’être confié de façon substantielle en privé à ses deux partenaires de négociation, puis ensuite, alors qu’il était critiqué, avoir prétendu que la concession faite n’avait rien de réel, mais qu’il s’agissait d’un stratagème permettant de mettre en évidence l’intransigeance et l’absence de sincérité palestiniennes dans la poursuite de la paix par des moyens diplomatiques.

C’était, par conséquent, un bon moyen d’exiger de ses critiques qu’ils lui fassent confiance et qu’ils la ferment, une exigence que Naftali Bennett a dédaigneusement repoussée.

Netanyahu est en train de créer un univers confus à doubles ou triples miroirs . Le respect qu’il réclame lui glisse entre les doigts et l’expose à des mises en contradiction, moins que respectueuses de la part de l’ambassadeur américain.

Et, lorsqu’il proteste, de temps en temps, en arguant, encore et encore, que sa principale préoccupation reste la sécurité nationale, ses paroles lui sont souvent renvoyées en boomerang – comme cela a été le cas, mercredi, de la part du Général-Major Aviv Kochavi, Chef des Renseignements Militaires, l’AMAN, qui a rapidement alerté que « 170.000 roquettes et missiles menacent Israël », très peu de temps après les commentaires de l’ambassadeur américain.

G-M Aviv Kochavi

Cette configuration était bien plus vaste et menaçante avant l’Opération Nuée-Pilier de Défense à Gaza, l’an dernier, a-t-il dit, et a diminué au cours de la guerre civile syrienne. « Mais leur nombre continuera, à nouveau de s’élever », a assuré Kochavi à ses auditeurs.

Concernant l’Iran, Kochavi a déclaré : « Le projet nucléaire iranien se poursuit et une décision du guide suprême iranien déterminera si une ou plusieurs bombes atomiques entreront en fabrication ». A Washington, le Directeur des renseignements nationaux américains, James Clapper a confirmé que l’Iran n’est pas face à des obstacles technologiques pour produire une bombe nucléaire. Cela ne dépend uniquement que d’une décision politique.

Le Premier Ministre n’a jamais réussi à concilier ses préoccupations avouées pour la sécurité comme étant son inquiétude majeure, avec le fait de permettre aux ennemis d’Israël de constamment fabriquer un nombre supplémentaire de roquettes visant Israël, ou de laisser l’Iran face à un unique dilemme, révélé continuellement, l’an passé par Debkafile : savoir si Téhéran veut fabriquer une bombe ou tout un arsenal, sans qu’Israël ne bouge le petit doigt pour devancer et prévenir cette menace.

C’est cet écart jamais comblé entre les paroles et les actes qui est en train de coûter à Netanyahu le respect du personnel de son entourage politique et celui de la nation, au moment même où il en ale plus besoin.

DEBKAfile Reportage Spécial 29 Janvier 2014, 9:03 PM (IST)

debka.com/

Adaptation : Marc Brzustowski.


Scoop du New York Times : Les mesures phares du plan  » Kerry  » dévoilées !

Le chroniqueur du New York Time, Thomas Friedman, a écrit dans le journal de mercredi que John Kerry dévoilera son plan de paix israélo-palestinien  » bientôt « , cependant, certaines mesures phares ont déjà filtré. Ainsi, Friedman déclare que le plan de Kerry comprendra des échanges de terres sur la base des lignes de 1967, des dispositifs sécuritaires dans la vallée du Jourdain, pas de  » droit au retour  » en Israël pour les réfugiés palestiniens et de leurs descendants, le partage de Jérusalem et la reconnaissance d’Israël comme Etat juif. Ces mesures ont déjà été signalées au coup par coup dans les médias israéliens et palestiniens. Friedman ne donne pas l’origine de ses sources mais il cite des responsables israéliens et américains de façon anonyme.

Le plan répond à une exigence clé de Netanyahu : la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif.

Il n’est pas du tout évident que les parties accepteront un tel plan. Netanyahu a déjà rejeté l’utilisation des frontières de 1967 comme base de discution et il s’oppose à renoncer à la souveraineté israélienne dans Jérusalem. Il veut aussi qu’ Israël maintienne une présence militaire dans la vallée du Jourdain.

En ce qui concerne la proposition de Kerry concernant la vallée du Jourdain, Friedman déclare :  » les dispositions sécuritaires seront sans précédent « . Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déjà déclaré qu’il ne reconnaîtra pas Israël comme un Etat juif et ne négociera pas en ce qui concerne l’abandon du droit au retour des réfugiés palestiniens. Plusieurs hommes politiques israéliens et une foule d’ experts ont dit qu’ils croient qu’Israël sera blâmé si le cycle actuel de négociations avec les Palestiniens ne produit pas un accord.

De hauts responsables israéliens, y compris ministre de la Justice Tzipi Livni et le ministre des Finances Yair Lapid, ont averti qu’en l’absence d’ un accord conduisant à la création de deux États, Israël devra faire face à une réaction sévère et risquera d’être isolé politiquement et économiquement de la communauté internationale.

Mercredi, Lapid a déclaré que le boycott des produits israéliens par les pays européens constituerait un coup dramatique à l’économie israélienne. D’après une évaluation préparée par l’économiste en chef du ministère des Finances, Lapid a ajouté que même un boycott à petite échelle  » frappera chaque citoyen israélien directement dans sa poche « .

Le coût de la vie augmenterait, les budgets de l’éducation, de la sécurité, de la santé et du bien-être seront réduits.

En outre, les exportations seraient confrontés à une perte de 20 milliards de shekels, le PIB sera probablement réduit de 11 milliards de shekels par an et 9800 travailleurs seraient licenciés immédiatement.

 » Nous devons reconnaître que si les pourparlers échouent, il y aura un prix élevé a payer pour nos citoyens  » a ajouté Lapid.

Lapid a également rejeté les allégations du ministre de l’économie et du Commerce, Naftali Bennett, lorsque celui-ci a declaré qu’un Etat palestinien serait  » un fardeau économique pour Israël « .

Pour Lapid, un accord de paix entraînerait une augmentation de 20 milliards de NIS par an dans le budget de l’Etat, une augmentation potentielle de 16 milliards de NIS pour les exportations.

 » Le débat sur la sécurité nous fait oublier parfois le fait que notre armée n’est pas un but, c’est un outil. C’est un outil qui vise à nous permettre d’atteindre un accord qui permettra de renforcer l’économie israélienne et de garantir notre avenir en tant qu’état juif « .

Les remarques du ministre des Finances font écho à celles de Kerry la semaine dernière au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Kerry a souligné les avantages économiques qu’Israël tirerait en cas de signature d’un accord de paix avec les Palestiniens, déclarant qu’Israël nouerait immédiatement après des relations diplomatiques avec le monde arabe et musulman et serait devrait bénéficier d’une augmentation de 6% du PIB par an.

Autrement dit, les USA veulent acheter la paix a tout prix, même si leur plan de paix est truffé d’incohérences. Lapid ne voit que les promesses d’une économie fleurissante, des chiffres sont avancés afin de séduire les citoyens israéliens, cependant, il est clair que ni les palestiniens ni les israéliens ne pourront accepter ce plan de paix. Pour ce qui est des menaces de boycott et autres sanctions de la part de l’UE et des USA, elles relèvent de l’intox, un boycott américain devrait forcément passer par le congrès, or celui-ci est aux coté d’Israël, il ne votera jamais une telle mesure, pour ce qui est de l’Europe, elle est tellement divisée qu’une telle décision ne ferait jamais l’unanimité !

Rappelons a John Kerry que la terre d’Israël n’est pas a vendre…

Source Koide9enisrael Publié par David ILLOUZ

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