BFM TV présentait cette semaine le jeune Rayan. Il a quitté la France avec sa mère en avril 2014 pour rejoindre les rangs de l’Etat Islamique alors qu’il n’avait que 11 ans. Sa grand-mère, Nadia, l’a reconnu sur une vidéo de propagande de l’Etat Islamique datée d’il y a deux ans. A l’image, son petit-fils, une arme à la main, exécute un prisonnier. « Je suis restée sans voix, j’ai été paralysée. A sa voix, à ses traits, j’ai reconnu tout de suite que c’était Rayan. Oui, c’était Rayan », raconte Nadia.
« Daesh, ce sont des lâches, ils m’ont volé mon petit-fils. Il aura quoi comme souvenir quand il sera plus grand ? Cette balle que Rayan a tirée, elle a tué toute sa famille. Son père, sa grand-mère, ses cousins… »
La cousine de l’adolescent garde, elle, des photos d’avant, quand il portait un maillot de football sur ses épaules. Rayan sourit. Rien à avoir avec les images de la vidéo. « Nous on l’a pas connu comme ça. Il rigolait avec nous, il jouait. Il aimait tout ce que les enfants de son âge aiment: la musique, le foot… Sur cette vidéo ce n’était pas notre Rayan. Son regard froid, noir… c’était un monstre. J’en veux beaucoup à l’Etat français et aux autorités. Ils les ont quand même laissés partir », dénonce-t-elle.
Rayan avait 11 ans en avril 2014 lorsque sa mère l’a enlevé et a pris la direction de la Syrie. Le père du garçon ignorait tout des projets de son ex-compagne, remariée depuis quelques années avec Sabri Essid, un beau-frère de Mohamed Merah. Le couple, très déterminé, a rejoint l’Etat Islamique avec quatre enfants: Rayan, mais aussi les jumelles du couple âgées d’un peu plus d’un an et un bébé qui venait de naître.
Selon les dernières nouvelles, Rayan vit toujours en Syrie, caché avec son beau-père.
Cela rappelle que nos pays doivent anticiper le retour des jihadistes qui interviendra dans les mois ou les années qui viennent, lorsque la pression sur l’EI en Syrie et en Irak, forcera les combattants étrangers à revenir « mener la lutte » en Europe. On ne fait rien pour l’instant. Didier Reynders et Charles Michel annoncent que les Belges peuvent retourner en Tunisie « sans danger » (?!) et pour le reste, la Belgique pense toujours pouvoir déradicaliser tous ces sympathiques jeunes gens, en les mettant dans les bras maternels d’assistantes sociales à leur retour. Allons nous tolérer cette attitude laxiste longtemps?.
Le Parti Populaire réitère sa demande (proposition de loi) de ne plus permettre le retour des jihadistes, mais sait que c’est en pure perte. Nous vivons au pays des Bizounours et n’aurons qu’une chose à faire pour nous prémunir de la lâcheté et du laxisme de Charles Michel et de ses collègues: marcher plus vite dans les lieux publics et éviter les foules !
C.T.