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Le shabbat dans l’Histoire de l’Eglise. Partie 5

By 20 février 2014Doctrine

Les Cathares Bosniens

Au douzième siècle, Kulin, le dirigeant civil de la Bosnie, a embrassé le Catharisme avec 10,000 de ses sujets. Les Catholiques sous Innocent III, Honorius III et Grégoire IX ont essayé de les exterminer sans succès. Le pape Nicholas IV (1288-92) a envoyé des Franciscains en Bosnie. Il a été dit que les Hongrois ont essayé de supprimer les Cathares en Bosnie, mais les Cathares ont identifié leur religion avec leur indépendance. Le roi bosniaque Thomas a été converti au Catholicisme au quinzième siècle et publié des décrets sévères contre ses cobigots. Ils étaient 40,000 en nombre. Ils ont quitté la Bosnie pour Herzegovina en 1446. L’hérésie a disparu après que les Turcs ont conquis le secteur. Plusieurs milliers sont devenus orthodoxes tandis que beaucoup plus sont devenus Musulmans. Cela, en soi-même, indique que le mouvement était Unitaire. Les commentaires de Weber (C.E., p. 437) quant au célibat obligatoire des Cathares sont peu crédibles. On ne peut pas maintenir une population pendant des siècles sans reproduction, comme ils n’étaient pas libres de faire du prosélytisme. Les pratiques, retrouvées parmi les moines Bogomils, sont à peine indicatives des pratiques d’une populace générale qui ne fait pas une vie monastique et qui, en effet, la condamne. Le reste de ces gens est tout probablement allé au Nord en Transylvanie où les Sabbatati sont apparus. La conversion des membres de l’empire Khazar a aussi été accompagnée par le mouvement des sectes de Puritains en Hongrie et en Trans-Carpathia/Roumanie. Les sectes en Hongrie ont été appelées, en allemand, Sabbatharier parce qu’elles observaient le Sabbat.

L’histoire de ces sectes est restée plus ou moins intacte jusqu’à la fin du dix-neuvième siècle, quand elle a été écrite par le docteur Samuel Kohn, le Grand rabbin de Budapest, Hongrie. L’œuvre estDIE SABBATHARIER IN SIEBENBURGEN Ihre Geshichte, Literatur, und Dogmatik, Budapest, Verlag von Singer & Wolfer, 1894; Leipzig, Verlag von Franz Wagner. Le texte a été traduit et publié par CCG avec un avant-propos de W. E Cox, et est disponible à partir de l’édition CCG à l’adresse internet : www.ccgpublishing.org

Kohn dit que : “Comme idéal à continuer étape par étape pour aller vers le Christianisme original et vrai, les coutumes religieuses Juives et les lois prescrites par l’Ancien Testament, qui avaient initialement été jugées et rejetées par le Christianisme, ont été en réalité reprises et pratiquées.” Il semble n’avoir aucune idée de l’ère Vaudoise de grande ampleur avant la Réforme dont ces Sabbatariens avaient émergé.

Selon Kohn, ils étaient semblables aux Ébionites et à d’autres Chrétiens Judaïques des premiers siècles après Christ. Ceux, qui observaient le Sabbat parmi les Carpates, formaient un groupe désuni avant 1588, quand Andreas Eossi est devenu leur chef. Les deux concentrations principales étaient dans les villes de Szekely-Keresztur (aujourd’hui la ville roumaine de Cristuru-Secuiesc) et Korospatak (aujourd’hui Bodoc). Les villages principaux où les Sabathariers ou ceux qui observaient le Sabbat ont résidé, vers la fin du seizième siècle, étaient les résidences hongroises de Nagy Solymos, Kis Solymos, Uj-Szekely, Szent-Demeter, Ernye, Ikland, Bozod, Bozod-Ujfalu et la résidence personnelle d’Andreas Eossi. Peu de temps après la mort d’Eossi, en 1599, une apostasie est survenue.

… Les auteurs d’une partie de la littérature étaient Enok Alvinczi, Johannes Bokenyi, Thomas Pankotai et Simon Pechi (l’associé le plus proche d’Eossi) (Marx, ibid.).

En outre, en 1579, l’Église Unitarienne s’est scindée en deux parties – les observateurs du Sabbat et les adorateurs du Dimanche. Ils différaient des protestants en trois doctrines principales :

1. refus de croire en la Trinité et ils ont été  appelés Anti-Trinitaires ;

2. refus de croire au baptême des enfants ;

3. refus de croire en la divinité de Christ.

Francis Davidis a été considéré comme le fondateur de l’Église Unitarienne de Transylvanie en 1566. C’est à la mort de Davidis mort en 1579 que l’église Unitarienne s’est scindée. En 1568 et 1569, Davidis avait soutenu la vue commune des Sabbatariens que l’Esprit Saint n’est pas Dieu (mais la puissance de Dieu) et qu’il ne devait pas être adoré “parce que les prophètes et les apôtres n’enseignent pas un tel culte nul part” (Kohn, tr. p22). En 1571, il publie un traité sur la différence entre “l’adoration et le culte de Dieu et de Jésus (ibid.).” En 1578, il a publié les quatre thèses sur le non-culte [ou non-adoration] de Jésus-Christ (ibid.).

Eossi a accepté la foi Unitarienne en 1567. Les doctrines sous son administration sont presque identiques à celles d’aujourd’hui.

1. Le Nouvel An, La Pâque, les Jours des Pains sans Levain, la Pentecôte, les Trompettes couvrent comme une nouvelle Lune,  le Jour des Expiations, la Fête des Tentes, le Dernier Grand Jour.

2. Les Dix Commandements.

3. Les Lois de la Santé (ne pas manger de sang, de porc, d’animaux étranglés).

4. Le Millénium va durer 1000 ans. Le Christ reviendra au début, et rassemblera Juda et Israël.

5. L’utilisation du calendrier sacré de Dieu conformément au système du Temple.

6. Deux différentes résurrections : l’une à la vie éternelle au retour de Christ ; l’autre pour le jugement à la fin des 1000 ans.

7. Nous sommes sauvés par la grâce, mais les lois de Dieu doivent toujours être observées.

8. C’est Dieu qui appelle les hommes à Sa vérité. Le monde, en général, est aveuglé.

9. Christ était le plus grand des prophètes, le plus saint de tous les hommes, le « Seigneur crucifié », le Chef Suprême et le Roi des vrais croyants, le bien-aimé et saint Fils de Dieu.’’

Aux pages 62-67 de l’œuvre de Kohn, (pp. 54ff. de la traduction) l’Ancien Recueil de chants du Sabbat (Old Sabbath Songbook) est discuté. Le livre de cantiques a été écrit en Hongrois et seulement huit cantiques montrent le nom de l’auteur dans un acrostiche. Il y avait Eossi, Enok Alvinczi, Janos Bokenyi, Thomas et Simon Pankotai Pechi.

Le Vieux Livre de Cantiques Sabbatarien, celui-ci contient au total une centaine et deux hymnes de dévotion pour des occasions diverses, parmi lesquelles pas moins de 44 sont pour le Sabbat. En plus, il y a cinq cantiques pour la Nouvelle Lune, 11 pour la Fête de la Pâque [et Pains sans Levain], 6 pour la Fête des Semaines, 6 pour la Fête des Tabernacles, 3 pour la fête du Nouvel An, 1 pour la Fête (sic) des Expiations, 26 pour les différentes occasions de la vie quotidienne (Kohn, tr. p. 55).

Il n’y a donc aucun doute que l’Église a observé les Sabbats et les Nouvelles Lunes et les Jours Saints, dans cet ordre d’importance. Le Jour des Trompettes n’est pas répertorié étant donné qu’il était couvert par les hymnes pour les Nouvelles Lunes qui ont eu la priorité. Ainsi, dans les premiers stades, ils n’ont pas observé Rosh Hashana. La Fête de la Nouvelle Lune répertoriée dans la séquence par Kohn est considérée comme s’appliquant au Nouvel An réel en Abib. Sa relocalisation à la position des Trompettes (aussi le Rosh Hashanah observé plus tard) est considérée comme une innovation tardive Judaïsante. L’erreur de limiter le rôle permanent du sacrifice de Christ, affirmée par Kohn est une erreur tardive Judaïsante et n’a jamais été soutenue par les églises qui observent le Sabbat, avec le  temps (Kohn, tr. P. 78).

Simon Pechi a repris les Sabbatariens en Transylvanie en 1623 et la foi Sabbatarienne prit un penchant Judaïsant particulier jusqu’en 1638. La session du tribunal à Des en 1638 a brisé la force du soi-disant mouvement Judaïsant. De ce procès, en 1638 à 1869 une progression Judaïsante a eu comme conséquence la conversion d’un élément au judaïsme qui a formé la base des œuvres de Kohn. Il y avait d’autres éléments toujours en existence qui ont continué la foi originelle observant les Sabbats, les Nouvelles Lunes et les Fêtes et les lois de l’Alimentation avec la même théologie telle que nous la pratiquons aujourd’hui.

En 1637, on croyait qu’il y avait entre 15,000 et 20,000 Sabbatariens en Transylvanie. À la fin du dix-septième siècle, les Sabbatariens étaient toujours représentés dans au moins onze villes et villages en Transylvanie. La déclaration de 1867 par le Parlement Hongrois de la liberté religieuse à toute confession religieuse, y compris les Juifs a permis aux Sabbatariens de quitter leurs dénominations Chrétiennes et se révéler eux-mêmes, et certains (non pas la plupart comme Kohn essaie de faire valoir) sont devenus Juifs. L’avant-propos de la traduction, explique les circonstances dans lesquelles Kohn a écrit et les erreurs qu’il a affirmées.

À l’époque, Kohn a admis qu’il est peu probable que la plupart rejoignent les Juifs (c. 1894) :

Le plus grand groupe de personnes observant le Sabbat aujourd’hui en Transylvanie – et ils sont des milliers – sont situés dans les secteurs d’Oluj et Sibiu. L’évêque de Cluj – la deuxième plus grande ville de la Roumanie – observe le Sabbat.

Ces gens étaient présents en Trans-Carpathia et en Roumanie jusqu’à ce siècle, quand ils ont été sous la domination communiste et ont émergé récemment comme deux groupes distincts observant le Sabbat, dont un observe tous les autres aspects, comme ils ont fait des siècles auparavant. Par conséquent, l’Église Européenne, qui pourrait peut-être être dénommée l’ère de Thyatire, vit toujours, comme Christ leur a promis dans Apocalypse  2:25-26.

Le Sabbat en Grande-Bretagne

L’observance du Sabbat se retrouvait en Angleterre depuis les conversions initiales. La Grande-Bretagne a certainement été introduite au Christianisme très tôt et Tertullian de Carthage (un auteur rhétorique) dans Against the Jews

Se vante que ‘des parties de la Grande-Bretagne inaccessibles aux Romains ont été en effet conquises  par Christ ‘. Cela a été écrit environ deux cents ans après la naissance de Christ (Christian England d’Edwards, Vol. I, p. 20).

Le secteur de Glastonbury a été maintenu sous le contrôle des Anglais jusqu’à ce qu’Ine, le roi des Saxons de l’Ouest (688-722), l’occupe. Il a trouvé là une Église en bois déjà révérée comme ancienne. Il a donné de vastes territoires à son clergé et elle a survécu jusqu’à ce qu’elle soit brûlée complètement en 1184. Le premier martyr Chrétien enregistré par les Romains en Grande-Bretagne est Alban. Il semble avoir été un soldat romain, qui a abrité un prêtre Chrétien qui s’était échappé de la Gaule et qui l’a baptisé (Edwards, p. 21). Gildas et Bede parlent aussi des martyrs Aaron et Julius à Caerleon. Le nom d’Aaron suggère qu’il était Juif (Edwards, ibid.).

Il y avait cinq Chrétiens britanniques, y compris trois évêques au Concile d’Arles en 314. Eborius, évêque de York, Restitutus, évêque de Londres, Adelfius, évêque de Lincoln (mais ce n’est pas certain puisque le scribe a écrit Colonia Londoninensium plutôt que Colonia Lindensium), un prêtre et un diacre (Edwards, ibid.).

L’empereur Constantin avait été déclaré Augustus ou empereur à York le 25 juillet 306, à la mort de Constantius, son père.

Constantius avait été sympathique aux Chrétiens en Gaule, qui étaient Subordinationistes Unitaires. Constantin avait facilité le Concile à Nicée en 325 et Athanasius note que les évêques britanniques présents étaient d’accord avec ses décrets. Edwards considère qu’il est probable, que l’Église en Grande-Bretagne est restée une minorité concentrée dans les villes (p. 22). Il est plus probable que les éléments, qui étaient sympathiques à la position Athanasienne, étaient concentrés ainsi et dans la vile minorité. Les autres étaient des Subordinationistes observant le Sabbat qui s’étendaient de l’Irlande à l’Écosse. Il est bon de noter que Pelagius, le théologien bien connu, est né en Grande-Bretagne vers 380 et les liaisons doctrinales avec les Églises en Gaule ne sont ainsi pas accidentelles. Il a souligné la liberté et la capacité de l’homme à coopérer avec la grâce de Dieu (Edwards, p. 23). Cette doctrine était en conflit avec la doctrine d’Augustin de Hippo, sur le caractère pécheur complet de l’homme, qui doit compter totalement sur le pardon et le pouvoir de la Rédemption, illustré par la prière Augustinienne

Accorde ce que tu commandes et commande ce que tu veux (ibid.).

Rome est tombé en 410 aux soi-disant barbares. Les Vandales, qui en sont venus à occuper Rome, étaient, en fait, des Chrétiens iconoclastes Unitaires observant le Sabbat, des soi-disant Ariens. Levandalisme vient du fait que les Vandales ont détruit les images gravées des Romains idolâtres et qu’ils ont ensuite été l’objet d’une mauvaise presse par les historiens postérieurs. C’est une question de record que leur occupation de Rome a été exemplaire. Pelagius est allé vivre en Afrique, un peu stupidement près d’Augustin, son ennemi. Cela a plus tard résulté en son excommunication et sa mort en Palestine. Son choix de localité peut indiquer que Pelagius n’était pas d’accord avec les doctrines de ses ancêtres du Nord ou qu’il n’aimait peut-être pas le froid. L’affirmation est faite que Prosper, le chroniqueur contemporain, aurait allégué que l’hérésie Pélagienne a été répandue là par Agricola, le fils d’un évêque. L’évêque Germanus a été convoqué d’Auxerre en Gaule en 429 et il a été accompagné par l’évêque voisin, Lupus de Troies. On doit se rappeler que Lupus de Troies était un moine de Lérins. C’était le centre à partir duquel la Gaule a été redirigée vers le système romain. Nous avons donc affaire avec des mystiques Athanasiens qui utilisaient la force romaine pour vaincre le système britannique qui est accusé de Pélagianisme. Ils ont fait cela prétendument non seulement dans les églises, mais aux carrefours et dans les champs et les chemins (Edwards, ibid., p. 23). La prédication aux carrefours a été utilisée, parce que les Romains et les Européens voyaient les carrefours comme des centres de la déesse Hécate, desquels la signification de la croix s’est développée. C’était pour cette raison que les Subordinationistes ou Unitaires étaient des iconoclastes, particulièrement par rapport aux croix. Les évêques ont accompagné une expédition militaire contre les Picts et les Saxons au Nord. Germanus avait été un duc ou un commandant militaire, avant son ordination. L’Église et les évêques de Gaule ont pris, sous le système romain, une nouvelle forme étrange comme puissance.

La Grande-Bretagne a été affaiblie par le mouvement des forces à l’extérieur de la Grande-Bretagne. En 383, l’espagnol né Chrétien, le général Magnus Maximus,  marié à la britannique Hélène, a amené ses troupes sur le continent et s’est déclaré empereur. À partir de ce moment-là, la défense a été inadéquate. En 407, un autre Constantin a amené ses troupes sur le continent pour faire de même. Aucune monnaie romaine gravée après cette date n’a été trouvée en Grande-Bretagne. Rome a été alors coupée dans les grandes invasions barbares de la Gaule et de l’Italie en 410. Les Anglais ont alors invité les Saxons. L’Église Romaine-britannique constituait seulement une très petite partie de la Grande-Bretagne Chrétienne et elle a été limitée à la partie romanisée et urbanisée du Sud et du Sud-Est du Wash à Exeter, le deuxième secteur étant York, le Nord-Ouest jusqu’à Carlisle et la côte Cumbrian ou la fin occidentale de la zone militaire (Edwards, p. 25). L’Église Celtique a, par ailleurs, été reconnue pour avoir été la centralité d’une foi Chrétienne fervente (Edwards, p. 27). Les Celtes reconnaissaient la sainteté de la Bible, la prenaient littéralement et lui obéissaient de tout cœur ; même les lois de l’alimentation de l’Ancien Testament étaient reçues comme la loi de Dieu. Les Celtes étaient organisés en tribus qui semblent avoir été d’origines raciales mélangées.

Ce qui les a unis n’était pas une armée et une administration avec des centres urbains, comme dans la civilisation romaine, mais une culture commune forte basée sur leur foi partagée (Edwards, p. 27).

Il est donc facile de voir pourquoi les évêques romains ont dû aller à la campagne, pour argumenter contre la soi-disant hérésie Pélagienne, si, en effet, c’est ce que c’était. Il est difficile d’imaginer un argument raffiné sur la doctrine de la grâce et de la prédestination ayant lieu parmi des païens. Par conséquent, nous avons affaire avec deux Christianismes existants en Grande-Bretagne et avec celui des Anglais ou des Celtes, le supérieur et le plus biblique. Il a été supprimé seulement là où les Romains ont pu dominer.

Le Catholicisme n’a pas été établi en Grande-Bretagne avant la conversion des Angles par Augustin de Canterbury. Ethelbert, le roi de Kent, a été converti au Catholicisme à la Pentecôte 597 (selonLives of the Saints de Butler, éd. Walsh, éd. concise, p. 158) et plusieurs (environ 10,000) sujets ont été baptisés au festival païen de Noël de la mi-hiver de 597. Les Chrétiens de la Grande-Bretagne étaient, jusqu’à ce moment-là, principalement, pour ne pas dire  exclusivement, tous des Subordinationistes Unitaires observant le Sabbat, les lois de l’alimentation et les Jours Saints. Rome ne les a dominés qu’à partir du Synode de Whitby en 663 à l’Abbaye d’Hilda où ils se sont soumis sous la contrainte. Columba d’Iona a observé le Sabbat et a prédit sa mort le Sabbat, le samedi, 9 juin 597 (Lives of the Saints de Butler, Vol. 1, art. St. Columba, p. 762). Butler dit, dans sa remarque en bas de la page, que la pratique d’appeler le Sabbat le jour du Seigneur n’a pas commencé avant mille ans (Life of Columba d’Adamnan, Dublin, 1857, p. 230. Cela a aussi été commenté par W. T. Skene dans son œuvre Adamnan’s Life of St. Columba, 1874, p. 96).

L’Historien Catholique Bellesheim (History of the Catholic Church in Scotland, Vol. 1, p 86) commente sur le Sabbat en Écosse.

Nous semblons voir ici une allusion à la tradition observée dans la première Église monastique d’Irlande, d’observer le jour du repos le samedi ou le Sabbat.

James C. Moffatt (The Church in Scotland, p. 140) dit que :

Il semble avoir été usuel dans les églises celtiques des premiers temps, en Irlande aussi bien qu’en Écosse, d’observer samedi, le Sabbat juif, comme un jour de repos du travail. Ils ont obéi au quatrième commandement littéralement le septième jour de la semaine.

Flick (The Rise of the Mediæval Church, p. 237) dit que :

Les Celtes ont utilisé une Bible latine différente du Vulgate (R.C) et observé le samedi comme un jour de repos, avec des services religieux spéciaux le dimanche.

En Écosse, jusqu’au dixième et onzième siècle, il a été affirmé que :

Ils ont travaillé le dimanche mais observé le samedi d’une manière Sabbatique… Ces choses, Margaret les a supprimées (A History of Scotland from the Roman Occupation d’Andrew Lang, Vol. I, p. 96; voir aussi Celtic Scotland, Vol. 2, p. 350).

Les Écossais ont observé le Sabbat jusqu’à l’époque de la reine Margaret, selon Turgot (Life of Saint Margaret, p. 49)

 

C’était une autre de leur tradition de négliger la révérence due au jour du Seigneur, en se consacrant à toute sorte d’affaires temporelles, ce jour-là, comme ils faisaient les autres jours. Que cela était contraire à la loi, elle (la reine Margaret) leur a prouvé aussi bien par la raison que par l’autorité. ‘Vénérons le jour du Seigneur,’ a-t-elle dit, ‘à cause de la résurrection de notre Seigneur, qui est arrivé ce jour-là et ne faisons plus des travaux serviles, ce jour-là; en nous rappelant qu’en ce jour, nous avons été rachetés de l’esclavage du diable. Le pape béni Grégoire affirme de même. ‘

Skene commente aussi (Celtic Scotland, Vol. 2, p. 349) sur la reine Margaret et ses activités contre l’observance du Sabbat en Écosse :

Son point suivant était qu’ils ne révéraient pas dûment le jour du Seigneur mais, dans ce dernier cas, ils semblaient avoir suivi une tradition dont nous trouvons des traces dans la première Église d’Irlande, selon laquelle ils considéraient le samedi comme étant le Sabbat pendant lequel ils se reposaient de tous leurs travaux.

Lewis (Seventh Day Baptists in Europe and America, Vol. 1, p. 29) dit :

Il y a beaucoup de preuves que le Sabbat a prévalu au Pays de Galles universellement jusqu’en 1115 AD, quand le premier évêque romain a été assis à St-David. Les vieilles églises galloises observant le Sabbat n’ont pas alors toutes ensemble plié le genou à Rome, mais se sont enfuies dans leurs cachettes.

L’observance du Sabbat a connu un renouveau pendant l’Ère Élisabéthaine.

Dans le règne d’Élisabeth, il est venu à l’esprit de plusieurs penseurs consciencieux et indépendants (comme précédemment avec certains protestants en Bohême) que le quatrième commandement exigait d’eux l’observance, pas du premier, mais du ‘septième’ jour de la semaine spécifié (Chambers Cyclopædia, article Sabbath, Vol. 8, 1837, p. 498; citation embrouillée).

James I d’Angleterre a renvoyé le juge en chef Coke en 1616, mettant fin à la tentative de limiter le pouvoir du roi via les cours. Il y a eu une série de persécutions des Protestants pendant ce temps. Sur la publication du livre Book of Sports en 1618, une violente controverse a éclaté parmi des théologiens anglais, à savoir si le Sabbat du quatrième commandement était en force et, deuxièmement, sur quelle base le premier jour de la semaine méritait d’être observé, comme le Sabbat (Haydn’s Dictionary of Dates, art. Sabbatarians, p. 602). Mme Traske, une enseignante, a été emprisonnée en 1618, pendant quinze ou seize ans, à Maiden Lane, une prison pour ceux en désaccord avec l’Église d’Angleterre. Elle avait refusé d’enseigner le jour du Sabbat et voulait enseigner seulement cinq jours par semaine (Heresiography de Pagitt, p. 196).

Entretemps, sur le continent Européen, la bataille pour la domination Catholique et le contrôle du continent était en force. Cette guerre, qui a commencé en 1620, était en réalité, un conflit Catholique/Protestant. Les Hapsburgs ont cherché à imposer le contrôle Catholique et Impérial de l’Europe. En 1618, les Bohémiens s’étaient rebellés contre Ferdinand de Hapsburg, qui allait bientôt devenir l’empereur allemand. La couronne bohémienne a été donnée au Protestant Elector Palatine. Cela a, en fait, précipité la Guerre de Trente Ans. En 1620, les Hapsburgs ont regagné le contrôle de la Bohême et la persécution à cause du Sabbat a recommencé.

En 1628, malgré les tentatives anglaises pour l’arrêter, le cardinal Richelieu, premier ministre de Louis XIII, a pris la forteresse Française-Protestante de La Rochelle et détruit le pouvoir des Huguenots.

En 1639, les Covenantaires écossais, des Protestants intransigeants, se sont rebellés contre Charles I qui essayait de leur imposer un nouveau livre de prière (World History Factfinder de McEvedy, Century, London, 1984, p. 88).

En 1642, la Guerre Civile a commencé entre le roi et le parlement. Désormais, les divisions religieuses ont vu l’émergence de la théologie Unitarienne avec des gens comme Milton, Isaac Newton et d’autres. Cromwell est devenu le symbole de ceux opposés à la domination et à la persécution Catholiques.

En 1647, Charles I a mis en doute les Commissaires Parlementaires et il a affirmé que l’adoration, le dimanche, provient directement de l’autorité de l’Église.

Car ce ne sera pas trouvé dans l’Écriture que le samedi ne doit plus être observé ou remplacé par le dimanche; par conséquent, ça doit être l’autorité de l’Église qui a changé l’un et institué l’autre (Sabbath Laws de R. Cox, p. 333).

La supposition est ici que le rejet de la papauté implique nécessairement l’autorité des changements qui reposent entièrement sur les Conciles de l’Église, comme l’observance du dimanche. La logique place le Protestantisme dans une position dangereuse. Milton a identifié cette logique et dit :

Il sera sûrement beaucoup plus sûr d’observer le septième, selon le commandement express de Dieu, que d’adopter le premier sur l’autorité d’une simple conjecture humaine (Sab. Lit. 2, 46-54).

En 1648, le traité de Westphalia a mis fin à la Guerre de Trente Ans en Europe. Après la Guerre de Trente Ans, les hostilités ont continué entre les Français et les Espagnols. L’émeute à Paris a marqué le début de la longue période de désordre civil, connue comme la Fronde. Aussi, en 1648, George Fox a fondé la Society of Friends (Société des Amis) (appelée Quakers pour la première fois en 1650).

À la même époque, le docteur Peter Chamberlain, médecin du roi James et de la reine Anne et du roi Charles I et de la reine Catherine, a été baptisé (selon son monument : cf. Telegraph Print, Napier selon la note SDA au document des références au Sabbat de publication inconnue, p. 25).

En 1649, Charles I a été exécuté, l’Angleterre déclarée un Commonwealth et Cromwell a écrasé les rebelles irlandais à Drogheda.

La tolérance religieuse, pour ceux qui observaient le Sabbat, a été beaucoup plus grande pendant cette période; cependant, la restauration de Charles II, en 1660, après les promesses d’une amnistie et d’une tolérance religieuse (McEvedy, ibid.) a vu l’observance du Sabbat de nouveau en défaveur. Thomas Bampfield, le Speaker dans un des Parlements de Cromwell, a écrit en faveur de l’observance du Sabbat du septième jour et il a été emprisonné dans la prison Ilchester (Calamy 2, 260). Selon les lettres de Stennet, 1668 et 1670, il y avait environ neuf ou dix églises qui observaient le Sabbat, en plus de beaucoup de disciples dispersés, qui ont été éminemment préservées (Sabbath Laws de R. Cox, ibid., Vol. I, p. 268).

En général, à partir de cette période, l’observance du Sabbat a encouru une migration presque forcée vers l’Amérique. Selon J. Bailey, Stephen Mumford, le premier à avoir observé le Sabbat en Amérique, est venu de Londres en 1664 (History of the Seventh Day Baptist General Conference de J. Bailey, pp. 237-238). En 1671, les Baptistes du Septième Jour se sont dissociés de l’Église Baptiste afin d’observer le Sabbat (voir History de Bailey, pp. 9-10). Cependant, les Pères Pèlerins étaient d’une tradition d’observance du Sabbat (cf. l’étude The Pilgrim Fathers).

 

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