En ordonnant le bombardement de la base aérienne syrienne d’où est partie l’attaque chimique contre des civils, le 4 avril dernier, le Président Trump a fait des avancées très importantes pour la sécurité du monde.
L’attaque a été un succès pour plusieurs raisons, la dernière étant la moins visible et la plus importante :
- Sur le plan militaire, 59 des 60 missiles lancés ont atteint leur but, un seul est tombé à la mer, c’est une réussite technique militaire notable. Les pertes civiles côté ennemi sont invraisemblablement faibles comparées à la puissance de l’attaque, en partie du fait que les Russes ont été prévenus. L’armée américaine n’a pas eu besoin de poser un pied sur le sol syrien, aucun soldat américain n’a été mis en danger.
- Bashar al Assad a été puni d’avoir utilisé l’arme chimique, et il a compris qu’il ne doit pas recommencer et il ne recommencera pas.
- Tout usage futur de l’arme chimique par n’importe quel acteur de la région est maintenant fortement découragéd.
- Le Président Trump, c’est la conséquence la plus importante de l’attaque, a restauré la crédibilité militaire des Etats-Unis au Moyen-Orient, au nez et à la barbe de la Russie. Et de cette crédibilité découlent deux conséquences :
- La haute main restaurée dans les négociations diplomatiques, totalement perdue sous Obama, et qui permettra de faire entendre la voix des Américains pour restaurer la paix dans la région, laquelle déstabilise et menace l’Europe avec l’afflux de réfugiés et les attentats terroristes qui résultent de leur présence.
- La capacité retrouvée des Etats-Unis de faire avancer une solution politique aux conflits de la région.
N’oublions pas, et l’impact psychologique est énorme, que l’attaque a été lancée et achevée alors que le président chinois était l’invité du Président Trump et qu’ils conversaient calmement pendant le dîner, entre le dessert et le café, dans la salle à manger de Mar-a-Lago, pendant que la marine lançait 60 missiles Tomahawks, une puissance assez impressionnante.
Les Chinois, que les Etats-Unis tentent de convaincre depuis quarante ans et vain de neutraliser la capacité destructive de la Corée du Nord, demande qui a été plusieurs fois formulée par Donald Trump, ont reçu un témoignage de force assez formidable.
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Examinons la position inverse. Que se serait-il passé si Donald Trump n’avait pas réagi à l’utilisation de l’arme chimique par Assad.
- La première et évidente conséquence est que les autres acteurs belliqueux du monde auraient compris qu’eux aussi peuvent utiliser l’arme chimique sans risquer la moindre conséquence : à part les Etats-Unis, aucun pays au monde n’a la capacité de réagir, l’ONU n’arrive même pas à voter un texte de condamnation.
- La seconde conséquence, nous l’avons observée durant les huit années de présidence Obama : quand l’Amérique est faible, les dirigeants totalitaires, les criminels passent à l’action car rien ne peut les arrêter et ils le savent :
- plus d’un demi-million de morts en Syrie,
- expansion militaire de la Chine en mer de Chine méridionale,
- guerre de la Russie en Ukraine,
- guerre Iran chiites/Arabie saoudite et sunnites au Yémen, en Irak et en Syrie,
- renforcement autoritaire d’Erdogan en Turquie avec les Kurdes en ligne de mire, le chantage pour lentement étrangler la lâche Europe, et sa volonté de reconstituer une version moderne et réaliste de l’Empire Ottoman,
- avancée de l’Iran, Etat terroriste majeur du monde avec son bras terroriste du Hezbollah, sur le croissant moyen-oriental jusqu’au Liban,
- renforcement de l’influence de la Russie aux visées impérialistes explicites destinées à restaurer la Grande Russie.
- agitation incohérente et imprévisible de la Corée du Nord.
- Pakistan.
L’avenir nous apportera des réponses, pas nécessairement celles qu’on imagine : souvenons-nous qu’une semaine avant son déclenchement, pas un seul observateur au monde n’avait annoncé le déclenchement du « printemps arabe », et les experts qui prévoient l’apocalypse n’ont pas un bilan élogieux à étaler pour démontrer leur sérieux.
Avec les éléments concrets dont nous disposons aujourd’hui, la décision de bombarder du Président trump n’aura aucune conséquence négative : les acteurs les plus agressifs ont vu leur marge de manoeuvre réduire dramatiquement en une nuit et ils sont sur la défensive en train de réviser leur stratégie.
La force de levier et le bénéfice de son action ont été parfaitement évalués par Trump.
Pour le bénéfice de la stabilité du monde, l’intervention musclée du monde libre contre les dictatures sanguinaires, le bombardement par la première puissance démocratique contre la capacité de nuisance et les armes chimiques d’un régime qui massacre sa population, est immense.
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