Skip to main content

Syrie: 7 Casques blancs abattus dans une ville tenue par les djihadistes / I24 NEWS

By 12 août 2017mai 13th, 2020Israël & Moyen Orient

Un membre des Casques blancs pleure ses collègues lors de funérailles à Sarmin en Syrie, le 12 août 2017
OMAR HAJ KADOUR (AFP)
L’organisation a partagé des photos de corps d’hommes baignant dans leur sang

Des inconnus ont tué samedi sept Casques blancs après avoir fait irruption et ouvert le feu dans un centre de cette organisation de secouristes dans le nord-ouest de la Syrie en guerre.

L’attaque, la première du genre selon des militants, s’est produite à Sarmine, une ville de la province d’Idleb, a indiqué l’organisation des Casques Blancs sur son site internet. De nombreux secouristes avaient en revanche été tués dans des bombardements.

« Des inconnus ont fait irruption à l’aube dans le centre de la Défense civile à Sarmine et ouvert le feu tuant sept volontaires », a précisé cette organisation qui opère dans des régions échappant au contrôle du régime de Bachar al-Assad.

« Deux minibus, des casques (portés par les secouristes) et des walkies-talkies ont été volés », selon elle.

Il n’était pas clair dans l’immédiat si le but du meurtre était le vol ou s’il était à caractère politique.

L’organisation a partagé des photos de corps d’hommes baignant dans leur sang.

« Les sept secouristes ont été abattus d’une balle dans la tête », a précisé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « Leurs collègues sont venus le matin pour prendre la relève et les ont trouvés morts ».

Des dizaines de personnes ont participé à leurs  funérailles à Sarmine, selon un correspondant de l’AFP sur place. Beaucoup de gens pleuraient et proféraient des injures à l’adresse des assaillants. Le centre visé était fermé.

Selon l’OSDH et des militants, l’un des Casques blancs tués était apparu dans une vidéo qui a fait le tour du monde en 2016: on le voit éclatant en sanglots en tenant dans ses bras une fillette de quatre mois sortie des décombres après un bombardement sur la ville d’Idleb.

Candidats au prix Nobel de la paix en 2016, les Casques blancs sont sortis de l’anonymat grâce à des vidéos poignantes relayées sur les réseaux sociaux, les montrant, casques sur la tête, se ruer sur les lieux bombardés pour extraire des survivants, surtout des enfants, ensevelis dans les décombres des immeubles détruits par les bombardements du régime ou de son allié russe.

Ces secouristes ont toujours insisté sur leur neutralité et leur non affiliation avec un groupe politique ou armé.

Mais ils sont honnis par le régime de Bachar al-Assad et Moscou, qui les accusent d’être une marionnette aux mains de gouvernements étrangers soutenant l’opposition au pouvoir syrien. D’autres affirment que des combattants ou même des djihadistes font partie des secouristes volontaires.

Les Casques Blancs sont financés par plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Japon ou les Etats-Unis.

La ville de Sarmine, comme la plus grande partie de la province d’Idleb, est depuis juillet contrôlée par Tahrir al-Cham, une coalition dominée par les djihadistes de l’ex-branche d’Al-Qaïda qui a chassé les rebelles de nombreuses villes de cette région frontalière de la Turquie.

Djihadistes et rebelles avaient combattu côté à côte et chassé en 2015 les troupes gouvernementales de la province d’Idleb.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie et opposant initialement armée et rebelles, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication d’acteurs régionaux, de puissances étrangères et de groupes djihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Join the discussion 2 Comments

  • Aleth dit :

    Mais les « casques blancs » ont aussi été pris sur le fait en train d’égorger des prisonniers. Ce sont des combattants terroristes à leurs heures. La photo de la fillette de quatre ans a servi plusieurs fois dans diverses circonstances. L’islam ne connaît pas la condamnation du mensonge et le pratique sans états d’âme. Et la presse occidentale en général et française en particulier parle selon des directives idéologiques et non selon la vérité.

    • Haïm Goël dit :

      Voila une info. lourde. Vous est-il possible de la documenter? Ceci dit, tout à fait d’accord avec votre avis concernant la presse occidentale et la française en particulier. J’ai vérifié personnellement la chose maintes fois sur le terrain de l’info. concernant Israël par exemple.
      Merci
      Haim Goel

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »