L’histoire tronquée par John Kerry
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, face au Comité des affaires étrangères du Sénat, a affirmé, sans rougir, que le Premier Ministre israélien n’a pas à s’entêter sur la reconnaissance de son pays comme état du peuple juif « Il n’y a aucune raison de s’entêter à soulever encore et encore ce sujet ». Pour enfoncer le clou, il a même affirmé que Yasser Arafat a « reconnu à deux reprises, en 1988 et en 2004, l’Etat d’Israël comme état juif » et donc qu’il n’y a « aucun charme à s’entêter sur ce sujet ».
Affaire suivante aurait dit un juge ! Sauf que…
L’ami Google questionné est en peine, lui-même, d’en apporter la moindre preuve ! En 1988 l’ancien dirigeant de l’Ap a repris tout simplement les déclarations du Conseil national palestinien, lequel réaffirme la déclaration d’indépendance de l’Etat palestinien avec « Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugiés » au sein de l’Etat juif, paraît-il reconnu comme tel !
A lire cette déclaration, les termes juif et Israël, y sont absent !
En 2004, c’est reclus dans ses bureaux de Ramallah qu’il aurait admis le caractère juif d’Israël à deux journalistes du quotidien Haaretz, connu pour son « intégrité intellectuelle ».
Il semblerait donc que son successeur, Mahmoud Abbas, n’ait pas lu ce tabloïd. Ce qui expliquerait, peut-être, son opposition absolue sur cette question ! Qu’attend donc le secrétaire d’état américain pour lui faire parvenir une copie ?
Ainsi qu’à Benjamin Netanyahou et au peuple israélien ignorants de cette acceptation !
Pour compléter ses propos, John Kerry, face à ce même comité, a rappelé que dans la résolution 181 « le sujet de l’état juif a été résolu. Dans cette résolution, il y a entre 30 et 40 mentions qu’Israël est un Etat juif ».
Faut-il faire injure à cet « ami » d’Israël et lui remémorer que cette annotation EST la raison du conflit déclenché en 1948 ? Qui oserait affirmer, sans peur du ridicule, que s’il s’était agi de la création d’un énième pays musulman il y aurait eu, alors, opposition ?
Faut-il également lui pointer que cette même résolution ne fait nullement mention d’un état « Palestinien » mais d’un état arabe, et que la délimitation de celui-ci se fait par la citation des noms historiques Judée et Samarie. Noms on ne peut plus juifs !
Cette attitude obamanienne n’est pas étonnante en soi. Elle l’aurait été si, au contraire, le Président US avait exigé la fin d’une revendication irréaliste, à savoir le droit de retour de centaines de milliers de « réfugiés », et la reconnaissance basique du peuple juif à disposer de lui-même sur une partie de la terre ancestrale.
Dixit la même résolution 181 !
Cette posture hostile prouve, si cela était nécessaire, que ce conflit ne se resoudra pas sous le règne d’un Président US qui a ruiné la paix un peu partout sur la planète alors que beaucoup, leComité Nobel en tête, en attendait autre chose !
Victor Perez pour son blog – JSSNews