Les turpitudes iraniennes, jusqu’en Ukraine
Les “activités pacifiques” iraniennes se déroulent également en Ukraine. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont réussi à mettre la main sur deux ressortissants iraniens qui tentaient d’exfiltrer une pièce d’un nouveau missile de type KH-31 de fabrication russe, d’autres composants fabriqués en Ukraine ainsi que des documents techniques. Les objets ont été découverts dans le véhicule de l’un des deux citoyens iraniens, après une filature qui a duré plusieurs mois. L’un des deux Iraniens en question, Abdi Biyan, n’était autre qu’un ancien attaché militaire de l’Iran à Kiev!
L’information a été transmise par Vasyl Hrytsak, directeur des Renseignements intérieurs ukrainiens à des responsables américains lors d’une récente visite à Washington.
Le missile KH-31 (en russe X-31) est un missile de croisière air-sol et anti-navires. Il est capable d’atteindre une vitesse de Mach 3,5 et il est le premier missile supersonique au monde.
Si cette partie de missile avait pu être acheminée jusqu’en Iran pour y être étudiée et reproduite, cela aurait pu augmenter significativement les capacités de ce pays à renforcer son emprise dans le Golfe persique et notamment le détroit hyper stratégique d’Ormuz, zone d’intense trafic fluvial où l’Iran fait également face à l’Arabie saoudite et aux émirats.
Cette tentative avortée constitue une nouvelle preuve de la violation par l’Iran des résolutions internationales, l’une d’elles lui interdisant de se fournir de l’armement à l’étranger. Mais comme pour tout le reste, Téhéran se moque éperdument des injonctions internationales et poursuit inlassablement son programme. L’incident n’a toutefois pas abouti à une crise diplomatique ouverte entre les deux pays, qui ont convenu de clore l’affaire après l’expulsion des deux ressortissants iranien du territoire ukrainien.
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