S’opposant au « moment de recueillement » prescrit par Jean-Michel Blanquer dans les classes, le syndicat d’extrême-gauche qualifie l’hommage rendu au colonel héroïque de « rhétorique nationaliste. »
Après les propos de Stéphane Poussier, ex-membre de la France Insoumise qui s’était réjoui de la mort du colonel Arnaud Beltrame, une nouvelle voix à gauche vient briser l’unité nationale. Dans un communiqué publié mardi et intitulé « Au sujet de la lettre du ministre Blanquer adressée à tous les personnels de l’Éducation nationale », le syndicat Sud Éducation critique « l’instrumentalisation » de la mort du gendarme.
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S’en prenant personnellement à Jean-Michel Blanquer qui a « écrit aux personnels de l’éducation nationale pour prescrire un moment de recueillement en hommage au seul colonel Arnaud Beltrame », le syndicat y voit une incitation « à faire don de leur vie à une nation qui les dépasserait », qui « renoue avec la rhétorique nationaliste et l’aggrave. »
Face à cette demande, formulée par le ministre, de proposer « un temps d’explication et d’échange » mercredi entre les professeurs et les élèves, le syndicat soulève qu’elle « ne revêt aucun caractère obligatoire » et appelle les enseignants à « user de leur liberté pédagogique. »
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Sud Éducation, septième syndicat représentatif à l’Éducation nationale, avait créé la polémique en octobre par la tenue de stages antiracistes comprenant des « ateliers réservés aux personnes racisées », soit interdits aux blancs. Jean-Michel Blanquer avait condamné cette initiative le 21 novembre et annoncé son intention de porter plainte pour « diffamation » contre l’emploi de la formule « racisme d’État. » La plainte avait été classée sans suite.
source : Valeurs Actuelles