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L’idéologie de la “libération sexuelle”

By 29 mars 2014mai 3rd, 2020Le mot du jour, Lève-toi !

L’idéologie de la « libération sexuelle »

Pour bien comprendre les causes de l’avalanche de pornographie actuelle, il faut d’abord l’examiner dans le cadre plus large de la révolution sexuelle.

La chasteté, la pudeur et la tempérance – signes distinctifs de la civilisation chrétienne – ont laissé la place à une quête débridée du plaisir charnel et une exhibition inimaginable du corps humain.

Cette obsession sexuelle imprègne notre culture. Que ce soit en littérature, dans la mode, le monde des spectacles et de la publicité ou simplement de la conversation ou du comportement courant, presque tout aujourd’hui présente une connotation érotique. Notre monde hypersexualisé favorise le développement de toutes les formes d’aberration sexuelle.

Détacher les sentiments de la raison

La révolution sexuelle des années soixante a été précédée par un siècle de transformations culturelles au cours desquelles le sentiment s’est détaché de la raison.

Par exemple, le mouvement romantique qui s’est manifesté en littérature et dans les arts a chanté l’exaltation des émotions sur la raison et des sentiments sur la pensée.

C’est ainsi que l’amour et les affaires de cœur étaient devenus l’idéal suprême. Au nom de l’amour et de la passion, il était possible de transgresser toutes les règles et conventions sociales. Sur le plan de la moralité, cette tendance était dévastatrice puisque l’adultère et même la prostitution pouvaient se justifier et être approuvés.

Ces thèmes marquent la littérature moderne. Des milliers de romans d’amour et de films romantiques présentent des intrigues hautement sentimentales et émotives. Un exemple typique de ce genre de romans est La Dame aux camélias (1848) d’Alexandre Dumas fils, qui raconte l’histoire d’une prostituée de haut vol. En dépit de l’immoralité flagrante de ses personnages, le roman a connu un succès retentissant. Verdi en a fait un opéra, La Traviata (1853), qui a remporté le même succès. Le roman a ensuite inspiré plusieurs films dont le plus célèbre fut Camille (1936) avec Greta Garbo.

La révolution sexuelle : du sentiment au plaisir charnel

Cette emphase prolongée du sentiment et l’érosion de la morale ont préparé l’étape suivante : la recherche effrénée et hédoniste du plaisir des sens. C’est un plaisir recherché pour lui-même – même quand il n’est accompagné d’aucun sentiment ou d’aucune émotion – simplement parce que c’est agréable.

En 1953, Hugh Hefner fondait Playboy. Incroyablement hédoniste, ce magazine « eut une influence instigatrice sur la révolution sexuelle des années 60 ».

Un autre facteur qui a contribué à cette évolution a été la découverte et le marketing de masse de la pilule contraceptive. En mai 1960, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé la vente d’une pilule qui devait vraisemblablement exercer une plus grande influence sur la culture américaine que n’importe quel autre médicament dans l’histoire du pays. Pour les femmes, la pilule contraceptive était libératrice : elle leur permettait de travailler et de poursuivre leurs carrières, elle alimentait les mouvements féministes et ceux en faveur de l’avortement et permettait une approche plus libre de la sexualité.

Le mouvement hippie et la révolte des étudiants servent de porte-drapeaux

La séparation de l’activité sexuelle et de la procréation, facilitée par l’apparition de la pilule contraceptive, a déclenché une explosion sexuelle. Le mouvement hippie et la révolte étudiante qui ont balayé l’Amérique et le monde au cours des années soixante sont devenus les symboles de cette soif de liberté sexuelle totale. Un slogan révolutionnaire peint sur les murs de la Sorbonne à Paris résumait parfaitement cet esprit d’anarchie : Interdit d’interdire. Bien qu’ils différassent tous les deux sur de nombreux points de vue, les mouvements hippie et étudiant se rejoignaient dans leur rejet de « l’Establishment »11. On peut lire dans un article paru dans le magazine Time en 1999 :

Ce qu’il faut, scandaient-ils, c’est une révolution. L’amour et le mariage – qui auparavant étaient inséparables comme les deux doigts de la main – ne sont plus une combinaison à la mode. La génération sans contraintes des années soixante a fait de la libération de la chair son cheval de bataille : amour libre en toute liberté. En 1968, on clamait à Paris – un an après la légalisation de la pilule contraceptive – Jouissez sans entraves, l’équivalent charnel du Just do it américain d’aujourd’hui.

Au coeur de la révolution sexuelle, il y a une révolte contre toutes les règles de moralité qui viennent tempérer ou contenir les passions désordonnées de l’homme. En effet, dans une société où « il est interdit d’interdire », il n’y a pas de place pour la morale et la satisfaction des bas instincts devient normale. « Promiscuité », « anormal » ou « bizarre » sont des termes qui n’ont plus de raison d’être dans une culture où il suffit de faire n’importe quoi et d’en retirer du plaisir. Les hippies ont bien résumé leur philosophie hédoniste en disant : « Si cela vous fait plaisir, faites-le ».

Les mouvements hippies ont toujours été des porte-étendards radicaux de ce genre de vie et de philosophie. Quand l’explosion des années soixante est retombée, les communautés hippies et les étudiants extrémistes ont fini par disparaître, mais leur influence dans la société s’était répandue partout. Les modes bizarres et la cohabitation informelle des couples qui avaient si profondément choqué la société à l’époque ne sont plus guère contestées de nos jours.

De ce fait, le mouvement de libération sexuelle a quasiment détruit la pudeur – qui veille sur la chasteté – et a gravement ébranlé le mariage et la famille.

Les nouveaux promoteurs de la révolution sexuelle

L’offensive homosexuelle en cours est le fer de lance de la révolution sexuelle d’aujourd’hui. Les activistes de l’homosexualité sont les nouveaux porte-étendards qui préparent la société à accepter et adopter des formes de comportement encore plus immorales et déviantes.

Pour combattre efficacement cette nouvelle révolution, il nous faut donc bien comprendre le lien qui relie la révolution sexuelle à la révolution homosexuelle.

Combattre la révolution homosexuelle sans y inclure la révolution sexuelle, c’est ignorer une partie très importante de cette bataille. Il nous faut donc encore plus lutter contre la pornographie et l’immoralité. Nous devons entreprendre une croisade spirituelle pour ramener la chasteté dans la société et restaurer la pudeur, gardienne indispensable de la pureté ainsi qu’expression de la dignité et de l’honneur de l’homme.

Source : Benoît Bemelmans

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