Les forces de l’ordre pourraient avoir recours, samedi, à des véhicules blindés, notamment pour dégager des barricades. L’arsenal juridique sera renforcé pour faciliter l’interpellations de suspects.
Y aura-t-il samedi, à l’acte IV du mouvement des Gilets jaunes, des véhicules blindés de la gendarmerie déployés dans Paris ? La question était à l’étude ce mercredi. Seul le Premier ministre peut solliciter l’intervention de ces engins, appelés dans le jargon, VBRG, pour « véhicules blindés à roues de la gendarmerie ». Celle-ci dispose d’environ 80 exemplaires destinés à dégager les barricades.
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L’idée serait d’en positionner aussi quelques dizaines devant les bâtiments exposés pour dégager des effectifs de Compagnies républicaines de sécurité (CRS) chargées d’aller d’avantage au contact des casseurs. Priorité aux interpellations en amont des lieux de rassemblements.
Selon nos informations, la préfecture de police de Paris va mettre en place un pôle judiciaire, susceptible de traiter en temps réel 600 à 800 interpellations. « Les policiers de la PJ parisienne sont réquisitionnés sur la base du volontariat mais il y a 100 % de rappel dans les commissariats parmi les unités civiles », relève David Le Bars, secrétaire général du Syndicat national des commissaires de police (SNCP).
Le procureur de la République de Paris devrait autoriser les contrôles d’identité et de sacs sur des sites précis et pour un laps de temps donné (gares SNCF, stations RER, lignes de métro…). Par ailleurs, depuis la loi dite Silt (pour « sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ») d’octobre 2017, le préfet peut prendre des mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance pour des personnes dont le « comportement constitue une menace » pour la sécurité. L’équivalent des « assignations à résidence » dans le cadre de l’état d’urgence.
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Source : Leparisien